Athletisme

Bilan 2012 : L’Afrique pouvait mieux faire

Pourtant, hormis un éclair signé Rudisha, l’Afrique a  dérogé à la règle. Mais avant le feu d’artifices “ Jeux olympiques  de Londres”,  certains athlètes ont dû batailler ferme aux Championnats d’Afrique,  soit pour conserver leur titre, soit pour se donner une chance supplémentaire de réaliser les minimas.

Championnats d’Afrique (Porto Novo, Bénin)

Ténors absents, performances en berne


Dans une compétition dominée sans surprise par le Kenya, l’Afrique du Sud et le Nigeria, le public de Porto Novo n’a pas eu l’occasion de s’extasier devant des performances de niveau mondial. Il n’eut même pas un record d’Afrique à se mettre sous la dent. La faute à l’absence de nombreux ténors. Résultat, seuls trois athlètes ou équipe ont conservé le titre remporté en 2010 à Nairobi :  Burger Lambrechts (poids, Afrique du Sud), Kabelo  Kgosiemang (hauteur, Botswana)  et  le 4X100 m (Afrique du Sud). Chez les dames, le taux est à peine meilleur. Son restées sur la première marche du podium, la Sénégalaise Almy Sene (marteau),  la Nigériane Blessing Okagbare (longueur), la Botswanaise Amantle Montsho (400 m) et les relais nigérians (4X100 m et 4X400 m). Il y eut  tout de même quelques satisfactions.  A l’image des sprinteuses Ruddy Zang Milama (Gabon) et Amantle Montsho (Botswana), de  la belle confirmation de la Burundaise  Francine Nyonsaba (800 m),  à la maîtrise  des relais nigérians (4X400 m),  au jeune miler algérien Taoufik Makhloufi  brilliant sur 800 m et au hurdler nigérian Amaechi Morton qui a su profiter de l’absence des leaders sud-africains de la discipline. A la longueur, un athlète a continué à marquer des points, en l’occurrence le Sénégalais Ndiss Kaba Badji (8, 03m à la longueur) alors que le Sud-africain  Burger Lambrechts  a plané sur le lancer du poids. Globalement, l’athlétisme africain a également confirmé ses faiblesses criardes dans les épreuves techniques ( sauts et lancers).

Jeux Olympiques  de Londres

Le Kenya trébuche  malgré l’éclair Rudisha

La grande leçon des Jeux olympiques de Londres concernant l’Afrique, c’est d’abord un recul général du continent, ensuite un relatif fiasco du Kenya son plus gros pourvoyeur traditionnel de médailles dans les compétitions internationales. Un recul général à peine compensé par quelques bonnes nouvelles. A l’image de la victoire inattendue de l’Algérien Taoufik Makhloufi  sur 1500 m  ou celle encore plus surprenante de l’Ougandais Stpehen Kiprotich au marathon. Comme l’avènement du Botswanais  Nijel Amos au 800 m dans le sillage doré du Kenyan David Rudisha.  Ce dernier a été l’éclair  qui a illuminé un tantinet la performance globale de l’Afrique.

Le  coup le plus dur, à la fois pour le continent  et  pour le Kenya, c’est la perte du contrôle du demi-fond long. La Grande-Bretagne est passée par là en s’octroyant les titres du 5000 m et du 10 000 m  grâce à un  Mohammed Farah rayonnant.  Dans le demi-fond court, le bilan est presque aussi inquiétant chez les dames. Pamela Jelimo a laissé filer  le titre du 800 m, qu’elle avait remporté avec panache  à Pékin en 2008, au profit de l’Australienne Sally Pearson. Dans le même temps, c’est tout le podium du 1500 m qui a échappé à l’Afrique. La Kenyane Nancy Lagat n’a pas eu de successeure africaine au palmarès. Pourtant, l’effectif africain avait de la tenue représentée qu’il était par de véritables locomotives nommées Abeba Aregawi  et Genzebe Dibaba (Ethiopie) voire Hellen Osando Obir (Kenya).

A Londres, dans l’ensemble,  et comparativement aux Jeux de Pékin, l’athlétisme africain a perdu  quatre titres  et une médaille d’argent.   Il a également fallu compter avec les espoirs déçus. Il en va de  la Botswanaise Amantle Montsho, championne du monde en titre,  qui a raté le coche sur 400 m. De même qu’au lancer du javelot, où  la Sud-africaine  Sunette Viljoen, meilleure performeure de l’année, a dû se contenter de la quatrième place.

Diamond League

Le retour gagnant de Jelimo

Dans cette compétition  réservée à la crème de l’athlétisme mondial et tellement juteuse sur le plan financier pour les athlètes, l’Afrique a tenu son rang en remportant  toutes les épreuves du demi fond. Chez les hommes, les Kenyans  Silas Kiplagat (1500 m et mile) , Isiah Koech ( 3000 m et 5000 m) et Paul Kipsiele Koech (3000 m steeple)  ont imposé leur loi. Les femmes ont fait   mieux, grâce à  la Botswanaise Amantle Montsho (400 m) à l’Ethiopienne Abeba Aregawi (1500 m) ainsi qu’au retour gagnant de la Kenyane Pamela Jelilmo (800 m) et de ses compatriiotes Vivian Cheruiyot (3000 m et 5000 m) et Milcah Cheywa (3000 m steeple).

A retenir

–  Le chrono: 1’40” 91, record du monde du 800 m par david Rudisha

– La révélation masculine : Nigel Amos (Botswana) record du monde juniors et 4ème meilleure  performance mondiale de tous les temps du 800 m (1’41”73)

– La révélation  féminine: Francine Nyasonba (Burundi, 19 ans), championne d’Afrique et Finaliste olymoique du 800 l (1’58”67)

– Les exploits : les victoires au marathon olympique de l’Ougandais Stephen Kiprotich et  au 1500 m olympique de l’Algérien Taoufik Makhloufi.

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