Boxe

Qui est Carlos Takam, ce Franco-camerounais qui défie Anthony Joshua ?

Un combat comme celui qui s’annonce, Carlos Takam, en a certainement rêvé. Choisi à la dernière minute pour défier Anthony Joshua, actuel champion du monde et invaincu chez les lourds, le Franco-Camerounais a dû accélérer sa préparation physique -et mentale- pour relever le plus gros défi de sa carrière. Naturalisé en 2015, il pourrait devenir à 36 ans, le roi de la catégorie-reine samedi soir, au Principality Stadium de Cardiff.

Celui qui a commencé la boxe à l’âge de 22 ans, « par amusement » dans les rues de Douala, s’apprête à vivre un moment indélébile. Du haut de son mètre quatre-vingt-neuf et de ses cent quatorze kilos, « l’amusement » le conduit aujourd’hui à affronter le nouveau roi des lourds.

Le combat d’une vie


« Ce combat va changer ma vie de sportif », a t-il déclaré tout sourire, en marge de la conférence de presse des deux boxeurs. En effet, le Français (34 victoires, dont 26 KO, pour 1 nul et 3 défaites) n’était pas forcément destiné à devenir champion du monde. Mais le forfait du Bulgare Kubrat Pulev, challenger de Joshua à deux semaines du combat, a tout chamboulé. Il fallait sauver le choc et Carlos Takam, numéro trois mondial dans la catégorie d’Anthony Joshua, a sauté sur l’occasion malgré le peu de jours qu’il avait pour se préparer. « Les délais étaient très courts, mais j’étais déjà en préparation pour un autre match, a-t-il souligné. Mais depuis le jour de l’annonce jusqu’à aujourd’hui, je me sens prêt pour ce match et le 28 octobre je vais venir pour gagner. »
Joshua : « C’est un gros morceau »

Pour Anthony Joshua (19 combats, 19 victoires, 19 K.O), l’objectif est d’éviter de se projeter sur le combat très attendu l’an prochain contre l’Américain Deontay Wilder. Car pour lui, la question de la victoire ne se pose pas, seulement celle de la manière. « Après mon combat contre Dominic Breazeale (en juin 2016), Takam attendait à la réception de mon hôtel et m’a dit: « Je veux te combattre ! », a révélé Joshua au journal anglais, The Telegraph. C’est un gros morceau et il va être plus dur à mettre KO parce qu’il est résistant. Mais je dois le calmer avec mes coups-de-poing. » Voilà de quoi motiver le Français qui devra se montrer solide devant les 74.000 spectateurs du Principality Stadium, acquis à la cause de son adversaire.

Par Alexis Ibohn

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