Volley-Ball

Kousseri : Mahamat Méali forme la relève du volley ball camerounais

Bien connu dans le monde camerounais du Volleyball, Mahamat Méali dit Eric Bouvier a décidé de se lancer dans l’aventure de la formation en ouvrant un centre de formation et d’initiation des jeunes à la pratique du volleyball à Kousserie, capitale du département du Logone et Chari, ville frontalière située à quelques encablures de la capitale tchadienne Ndjamena.

« Pour moi, c’est vraiment un rêve de sportif qui se réalise », avoue Mamadi Méali, ancien joueur de volleyball et médaillé de bronze lors de la première édition des jeux universitaires à Dschang avec Ngaoundéré University volleyball. Ce talentueux attaquant a effectué l’ensemble de sa carrière en club au sein de Vina Labo volleyball club et Alliance volleyball club de Ngaoundéré. Quart de finaliste de la coupe du Cameroun en 1994 avec Vina Labo VBC et en 1998 avec Alliance VBC, Mamadi Méali a mis un terme à sa carrière et est aujourd’hui contractuel d’administration en service à la brigade mobile des douanes de Kousserie.

Malgré sa reconversion, la flamme qui brule entre l’ancien attaquant au volleyball reste toujours vive. C’est ainsi que ce passionné aujourd’hui vétéran décide de s’investir pleinement dans le projet de création d’une école de volleyball. « La pratique du volleyball à Kousseri est une tradition car c’est le fief du volley dans l’Extrême Nord. La ville est un terreau de talents et certains d’entre eux évoluent dans le championnat national. Pour continuer à former des talents, transmettre ma passion pour le volley et aider les jeunes, j’ai décidé de m’investir dans la création de cette école qui a pour première raison d’être, de préparer de jeunes sportifs à fort potentiel à faire de leur passion leur métier tout en préparant leur future reconversion professionnelle », explique Mahamat Méali.


Le centre qui a ouvert ses portes depuis un an accueille deux catégories, minimes et cadettes. « L’école est ouverte à tous, nous initions des campagnes de détection qui nous permettent de sélectionner ceux qui correspondent au profil que nous recherchons. Une fois admis au centre, les enfants doivent respecter le règlement intérieur et travailler sur le plan scolaire », explique Mahamat Méali. Quarante-cinq garçons dont l’âge varie entre 7 et 16 ans sont déjà pensionnaires du centre de formation. Si on observe un engouement chez les garçons, difficile d’en dire autant pour les filles. Seulement treize filles composent le contingent des apprenants du centre de formation. « Les difficultés qu’on rencontre dans la scolarisation de la jeune fille nous rattrapent aussi au volleyball puisqu’on enregistre très peu de filles qui s’intéressent à la pratique de ce sport », constate Mahamat Méali qui doit aussi faire face à des difficultés d’ordre matériel car un centre de formation c’est aussi une infrastructure de qualité. « Je suis seul à supporter les besoins du centre de formation qui sont nombreux. Les équipements sportifs pour les entrainements pour les pensionnaires, les maillots ou même les chaussures, je débourse de l’argent de mes poches ». Pour l’instant, sa seule récompense est la « progression remarquable » des pensionnaires de son centre. Pour l’épauler sur le plan technique, il a fait appel à deux volontaires comme encadreurs, Adamou Mollo et Moustapha Mohamed. Les discussions se poursuivent avec d’autres renforts.

Mais les ambitions du Mahamat Méali ne s’arrêtent pas qu’à ce centre de formation qui est déjà une référence dans le Logone et Chari. Le jeune passionné a en projet de bâtir un complexe sportif ultra-moderne et faire de Kousserie le vivier majeur du volleyball camerounais.

Par Ebah Essongue Shabba

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