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Bertille Missi Bikoun, responsable communication Prime Potomac : « Malgré les difficultés Prime Potomac livrera ses stades et ses hôtels à temps…»

Quel est le moral de vos employés qui sont restés bloqués samedi dernier dernier de 14h à 02h du matin par des employés grévistes ?

Il faut commencer par noter que samedi, en effet, nous avons noté vers 11h, qu’une grande foule avait encerclé notre site principal. Dans celle-ci, nous avons dénombré environ 200 de nos anciens employés. Avec eux, environ 400 autres personnes que nous ne connaissons pas et qui n’avaient, jusqu’ici, aucune relation avec Prime Potomac. Interrogés sur leur présence, nos anciens employés nous ont dit qu’ils avaient été appelés et leurs interlocuteurs leur ont dit que Prime paye le reste des salaires à midi. Mais les badauds qui étaient là, presque tous drogués, eux, nous ont maintenu en otage jusqu’à 2h du matin. Pour des raisons que nous ne comprenons toujours pas…

Mais le moral de nos ouvriers est là, même si nous n’arrivons toujours pas à comprendre pourquoi ces autres personnes nous ont pris en otages.


Déplorez-vous des dégâts matériels ou des employés blessés ?

Oui. C’est triste ce qui s’est passé. Il y a une telle fixation sur nos chantiers qui défie toute compréhension. Au point où des gens arrivent à créer de fausses rumeurs pour nous déstabiliser. Et lorsqu’ils échouent, ils font des dégâts matériels importants. Ils ont saccagé des véhicules et blessé quelques employés…

Mais comme l’a dit notre PDG au lendemain de ce malheureux mouvement d’humeur, Dieu a décidé que nous soyons à Garoua et le Chef de l’Etat nous a ordonné d’être prêts le jour-dit. Donc, pour nous, il n y a pas d’autres alternatives. Quel que soit Lambda nous serons prêts le jour-dit.

Quelle est la situation salariale des ouvriers et techniciens grévistes qui sont à l’origine des mouvements d’humeurs ?

Il y a un peu plus d’une semaine, nous avons commencé les paiements partiels à nos ouvriers. Il est question que le solde de tout compte soit payé d’ici à la fin de la cette semaine. C’est à cela que nous travaillons en espérant que tout arrive à temps. Environ 300  techniciens sont concernés ; mais nous souhaitons trouver une solution globale et définitive pour tous les autres corps de métier. Nous faisons tout ce qui est nécessaire pour que tout revienne dans l’ordre dans les plus brefs délais.

Il y a une semaine, une réunion avec vos fournisseurs s’est tenue à Garoua et vous avez promis éponger une partie de la dette qu’il vous réclame. Cela-a-t-il été fait ?

Une partie de la dette des fournisseurs a, en effet, été épongée comme convenue. Nous travaillons à ce que les choses rentrent vite dans l’ordre et que chacun de nos fournisseurs soit payé.

Selon les entreprises, les décomptes lents sont à l’origine de toutes ses difficultés financières. Quel est aujourd’hui le pourcentage global de vos réalisations et quel est le pourcentage de qui vous a déjà été payé par l’Etat ?

Nous ne pouvons pas discuter des détails ici mais, globalement, nous restons conscients des efforts et de la volonté de l’Etat pour nous mettre à l’aise dans nos travaux. Nous ne pouvons donc que nous en réjouir. C’est d’ailleurs sur la base de cette force que nous savons que nous serons prêts le jour-dit.

Quel est l’état d’avancement des travaux sur les chantiers ?

Au niveau des stades, le gros œuvre est presque terminé. Nous sommes en plein dans le second œuvre en ce moment : les finitions.   Au niveau des hôtels, nous avons 75% du gros œuvre fait à l’hôtel La Bénoué et, environ 40 % du second œuvre fait. Au niveau de l’hôtel des Sports, nous sommes à 44% du gros œuvre fait. Donc, les travaux avancent très bien.

Nonobstant ses perturbations, Prime Potomac maintient-il toujours son objectif à savoir livrer les chantiers avant l’épuisement des délais contractuels ?

Les difficultés enregistrées  sont énormes et très nombreuses. Nous en sommes conscients. Mais nous livrerons  nos stades et nos hôtels à temps. Ceux qui essayent de nous ralentir aujourd’hui se sont réveillés un peu tard. Ils auraient dû le faire en janvier car rendu où nous sommes, le succès de nos projets est irréversible.

Propos recueillis par Ebah Essongue Shabba

 

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