André Onana grâce à ses grandes performances est classé parmi le meilleur gardien du monde. Ces interventions lui ont valu l’honneur d’être le portier le plus décisif de la première league cette saison. Avec un impressionnant total de 120 arrêts, il surpasse Thomas Kaminsky de Luton Town, précédemment en tête avec 119. Si ces débuts se sont fait à la Fondation Eto’o avant de s’envoler pour l’Europe, le portier camerounais a traversé des épreuves. Il révèle l’origine de son succès.
« Je pense que ça vient de ma famille, de mes parents qui m’ont bien élevés. Je n’oublierai pas ma femme qui a toujours été là avec moi et les gens qui m’entourent. Parce que tu sais que tu peux réaliser beaucoup de choses mais je pense que seul tu ne peux pas le faire, tu ne peux pas y parvenir. Je suis donc très heureux et fier d’avoir ces gens autour de moi. Au Cameroun, nous avons beaucoup de grands joueurs qui ont fait beaucoup de grandes choses. Alors ils nous ont ouvert les portes. Des gens comme Roger Milla qui ont fait beaucoup de choses pour le pays. Donc pour nous, c’était juste la voie à suivre. C’est un grand honneur. C’est un privilège. Je suis très fier d’être Africain. Parce que pour moi, étant camerounais, je ne peux pas le décrire tellement je me sens fier », a confié André Onana.
Le parcours d’un Lions Indomptable !
Né en 1996, c’est au milieu des années 2000 qu’André Onana est recruté par la Fondation Samuel Eto’o. À l’époque, celui qui est désormais réputé pour la qualité de son jeu au pied ne crève pas encore l’écran avec ses facilités techniques. Invité à rejoindre le prestigieux FC Barcelone à 14 ans, le portier finit par gravir en Catalogne tous les échelons et remporte même la Youth League en 2014. Toutefois, il n’entre pas dans les plans de Luis Enrique et se fait barrer la route par le tandem composé de Marc-André ter Stegen et Claudio Bravo.
En janvier 2015, il prend ses cliques et ses claques, et atterrit aux Pays-Bas, pour garder les buts de l’Ajax. Même s’il ne compte toujours aucune apparition en pro, il est convoqué une première fois par Volker Finke en octobre 2015 lors d’un match face au Nigeria. Âgé de 19 ans, il n’entre pas en jeu, mais vit son premier rassemblement. « Il est arrivé et il s’est tout de suite fondu dans la masse. C’était le petit frère, mais une fois sur le terrain, ce n’était plus le petit frère. Il n’hésitait pas à nous donner des consignes. Il a fait sa place tout doucement sans faire de vagues », se souvient Aurélien Chedjou, titulaire lors de cette défaite face aux Super Eagles (3-0).
Même si André Onana s’impose en club à partir de septembre 2016, il est relégué sur le banc par ses sélectionneurs. En 2018 le natif de Nkol Ngok s’impose enfin en équipe nationale. Une période onirique d’abord stoppée par son contrôle positif en octobre 2020 au furosémide, un diurétique, qui lui a valu une suspension d’un an, réduite à neuf mois par le Tribunal arbitral du sport ayant reconnu qu’il n’avait pas réellement eu l’intention de se doper.
Écarté des terrains jusqu’en novembre 2021, le gardien se tourne les pouces. Mais attaché à l’Espagne, il s’y rend parfois pour y retrouver son préparateur physique, histoire de garder la forme. Pendant ce temps, sa prolongation à l’Ajax ne se fait pas, et son nom se balade un peu partout en Europe. À Lyon notamment, où Peter Bosz, qui l’a lancé dans le grand bain à l’Ajax, tente de le récupérer. Finalement, c’est l’Inter qui gagne la mise, et qui assure une succession au vétéran Samir Handanovič. Arrivé l’été dernier en Italie, il met une petite dizaine de journées avant de déloger son coéquipier slovène et de conquérir les Nerazzurri.
Depuis lors, André Onana prouve au monde entier qu’il est bon ! Tout récemment, il a été désigné joueur du mois de mars à Manchester United.
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