C’est un Adoum Garoua émerveillé et très satisfait qui s’adressait aux Lions Indomptables du Volley lundi dernier dans les vestiaires de ces derniers au palais polyvalent des sports de Yaoundé ; lui qui a vécu de fond en comble cette rencontre très enlevée ; ses premiers propos vont à l’endroit d’un public qui a toujours répondu présent, et a toujours su donner de la voix : « Je remercie le public, prestigieux, qui a été magnifique le long de cette longue aventure », disait-il alors, avant d’ajouter : « Le public a jouer son rôle –puisqu’on est au volleyball-, de 7ème homme. Donc, encore, Bravo au public ».
Le ministre ne manquera pas de faire un clin d’œil à la presse : « A vous également qui êtes en face de moi, vous hommes de médias, avez toujours été là du début jusqu’à la fin ; sans vous, les choses ne se seraient sans doute passées comme elles se sont passées. Votre capacité de mobilisation, votre capacité de persuasion, votre capacité de pouvoir renverser la vapeur en faisant chavirer le peuple camerounais, ont contribué à ce pas décisif. Merci et bravo aux médias et à la presse ».
S’adressant aux vainqueurs, les propos ne seront pas des moins laudateurs ; les félicitations et encouragements seront des plus sincères. Ce dernier touchera enfin le point focal, qui n’est autre que les retombées d’un tel sacrifice : « Je tiens à rassurez ici, que nos engagements seront tenus ; le gouvernement tiendra sa parole. Dès ce mardi 18 février, la somme de 50 millions vous sera remise effectivement ».
Un confrère ajoutera néanmoins son grain de sel ; certainement, remonté en entendant ce discours qui à son goût, arrive un peu en retard. Ce dernier se demandait bien où se trouvait le gouvernement au moment où ces « valeureux » représentants bravaient la misère pour aujourd’hui nous gratifier une prestation aussi honorable. L’homme soumettra de ce pas son inquiétude au ministre Adoum Garoua sur le suivi et l’accompagnement, maintenant que notre équipe doit valablement porter le drapeau national en Pologne en Août prochain. Le ministre, malgré les dissuasions de son staff, tiendra tout de même à répondre : « Je voudrai déjà dire ici qu’à présent, nous demandons à la fédération camerounais de volleyball et au staff technique de la sélection de nous soumettre au plus bref délais, leur programme de préparation ; nous nous engageons à soutenir ledit programme de bout en bout, afin que le Cameroun ait une prestation honorable à la Coupe du Monde. Pour revenir à l’inquiétude du journaliste sur l’absence des moyens lors des préparatifs, je dirai qu’il ne faille surtout pas sous-estimer ce qui se passe ou se prépare ici, localement. Quand nos Lions allaient au Mondial de 1990, voici Roger Milla près de moi, ils se sont entrainez où ? C’était à Niètè… Attention, sans aucun match amical ; monsieur le journaliste, c’est une affaire de conviction et de foi. Le sport c’est ça, et non une histoire d’aller en étranger disputer des matchs avec de grandes nations ; je ne dis pas que cela n’est pas important, mais on nous a laissé croire ici que l’Algérie avait fait des matchs amicaux en Italie, ils ont fait 6 mois à gauche, plusieurs mois à droite… Mais c’est cette même Algérie qu’on a battu ici-même 3 sets à 0. Donc cessez de poser des questions polémistes et poussez plutôt les joueurs à croire en eux. En sport, c’est plus compliqué que ce que vous ne croyez, je sais de quoi je parle », pestera-t-il.
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