Volley-Ball

Peter Nonnenbroich : « Nous n’avons aucun suivi de la part du ministère des sports »

Comment vivez-vous cette dernière ligne de phase de préparation du tour éliminatoire de la Coupe du Monde ?

Disons que nous sommes en stage depuis Vendredi  dernier ; on s’entraine deux fois par jours au Palais polyvalent des sports. On un peu plus d’un mois de préparation, donc de ce côté-là ça va.

« Ce côté » ? Voulez-vous dire que jusqu’ici des problèmes subsistent quant à l’épanouissement du groupe ?


C’est le gros problème auquel on fait face ; c’est-à-dire qu’il n’y a aucun suivi financièrement, et honnêtement je ne nous vois pas partir comme ça à l’étranger comme c’était prévu, pour les matches de préparation.

Quelles sont les équipes que vous avez contacté pour d’éventuels matches ?

Ecoutez, jusqu’ici on a zéro match de préparation en vue ; c’est quand-même dommage, surtout si je vous prends l’exemple de l’Algérie qui part en stage en Italie, puis en Pologne, puis en Turquie, et que nous autres restons sur place à ne rien faire, franchement c’est pas bon du tout.

Comptez-vous quand-même un bon effectif ?

Justement, voilà un autre souci majeure ; les joueurs professionnels ne font pas partie de l’équipe, ils ne sont pas là. Les locaux qui sont sur place veulent partir en Europe car ici ils ne sont pas payés ; c’est assez compliquée comme situation, voyez-vous…

Alors, quel discours leur tenez-vous pour maintenir leur moral haut ?

Vous savez, ils n’ignorent rien de la situation ; c’est pas la première fois, on est toujours dans la même situation. On essaye, du moment où on est là, de faire abstraction de tout ça et de se concentrer. Vous savez, la qualité du travail n’est pas mal. On va essayer de monter quelque chose afin de nous qualifier pour la Coupe ça c’est sûr, mais ça ne sera pas évident, et c’est triste que cela soit dû au fait qu’il n’y ait pas de suivi.

Selon vous, qu’est-ce qui pourrait justifier ce manque de suivi ?

(Il réfléchit) Ecoutez, je ne voudrais pas me prononcer sur le sujet ; tout ce que je puis vous dire c’est que même aujourd’hui  (mardi 07 Janvier 2014) j’étais au ministère des sports et de l’éducation physique demander ce qui n’allait pas, et la seule réponse qui m’a été retournée c’est : « On n’a pas d’argent ».

Comme cela se fait-il ?

Je sais pas ; il y a de l’argent au Cameroun, ça c’est sûr et certain, mais… Bref, je vous l’explique avec une image. Imaginez que vous avez un grand terrain d’un hectare que vous transformez en plantation, seulement vous ne pouvez qu’arroser 50 m². Ce qui va se passer c’est que toutes les plantes vont mourir ; c’est ce qui se passe actuellement. Rendez-vous compte qu’on remet à chacun une somme de 5000 fcfa et ensuite rien du tout. Quel résultat espère-t-on de ces jeunes là ?

Vos poulains auraient-ils baissé les bras ?

Non, du tout. Sur ce point, je connais mes joueurs, ils feront le maximum, je sais comment les gérer. Mais il demeure important de savoir si l’on veut mettre une équipe dans de bonnes conditions ou si l’on ne le veut pas…

Y a-t-il de nouveaux venus dans l’équipe entre temps ?

Bah, c’est pratiquement les mêmes depuis le mois de Juillet dernier.

Qu’aimeriez-vous que l’on vous souhaite, Bonne chance ?

Souhaitez-moi juste un peu de support.

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