Pourtant pays hôte du tournoi qualificatif, le pays de Samuel Eto’o ne pouvait pas faire plus piètre figure aux yeux du monde entier. D’aucuns gagneront les avant-postes pour tirer en premiers sur ces athlètes, une fois que les résultats ne suivront pas, alors que ces derniers, frappés d’un élan patriotique profond, puisent dans leur dernière ressource pour défendre les couleurs nationales dans un champ de guerre où ils auront en face d’eux des troupes armées jusqu’aux dents, mais eux avec des armes blanches à peine affûtées.
C’est peut-être regrettable, mais c’est une réalité : Les Lions du volley manquent de tout. Le sélectionneur Peter Nonnenbroich, que nous avons approché il y a deux jours, ne mâche pas ses mots : « Nous n’avons rien ; nous manquons de tout ». Difficile de douter de tels propos, surtout quand on voit arriver la plupart de ces joueurs aux entrainements « à pieds ».
Le technicien allemand a dû entamer l’ultime démarche auprès du ministère des sports et de l’éducation physique ce début de semaine, c’est les mains vides et déboussolé qu’il apprendra à ses poulains « qu’il n’y a pas d’argent ». Ce dernier vivrait également la même misère, et certaines sources rapportent qu’Il cumulerait cinq mois d’arriérés de salaire et serait enclin au stress d’être expulsé du logement qu’il occupe à tout moment…
Pour ce dernier, quel résultat devrait-on attendre des athlètes abandonnés à eux-mêmes, dont la maigre ration de 5000 francs à eux octroyée ne vaut rien face à une équipe algérienne qui part en stage en Italie, en Pologne, puis en Turquie…
Quoi qu’il en soit, le technicien allemand veut compter sur la détermination et la bonne volonté de son équipe pour une meilleure participation.
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