Il était alors question de faire le point sur cette équipe, non sans faire un petit détour sur le championnat qui a été prorogé d’une semaine et la difficile condition que vivent les clubs depuis la nouvelle donne instaurée par la FECAFOOT sur l’autonomie des licences qui passe d’une saison à 2 cette année.
Ça va faire combien de temps que cette équipe (LOREMA) a été créée ?
L’équipe est née en février 1994, après la séparation des membres du Cameroun Filles. Son directeur à l’époque, le feu Noah Kanga Dieudonné a préféré se séparer de ses collègues pour mettre en place une équipe à lui « LOREMA football filles ».
Combien de temps déjà entrainez-vous cette équipe ?
Pratiquement 10 ans, c’est vrai que j’ai dû partir une ou deux fois, mais à chaque fois je revenais sur ma décision l’année d’après.
LOREMA fait partie des meilleures équipes féminines de football au Cameroun, a-t-elle été aussi performante depuis sa création, si oui c’est quoi son secret ?
Je dirai cette performance est en partie due au fait que tous les dirigeants de l’équipe sont assez volontaires et je pense que, le fait que ce soit le frère du feu directeur qui ait pris les règnes n’a fait que confirmer le leitmotiv « Ne jamais laisser tomber » que son frère a instauré. Maintenant au niveau de sa structuration, l’équipe a dans son organe technique des gens assez futés qui sont capables de changer beaucoup de choses et qui sont très prévoyants par rapports aux objectifs à atteindre.
Du point de vue infrastructurel nous remarquons que vous ne disposez pas (comme c’est le cas de la plupart des équipes chez nous) d’équipements nécessaires ni de terrain d’entrainement, alors vous vous préparez au stade Vogt…
Déjà vous savez que les infrastructures sont une denrée très rare au Cameroun. Donc il y a un moment nous avons décidé de quitter le stade annexe de l’omnisport pour nous rabattre au terrain de sport du collège Vogt parce que de plus en plus d’équipe s’y entrainaient aussi et nous manquions de places en plus notre travail est relativement court vue la disponibilité de nos joueuses. Ici nous avons plus de temps, on s’entraine comme on veut et quand on veut, alors on peut qu’être satisfait malgré l’éloignement de certaines joueuses (il y en a qui arrive depuis le lycée de Ngoulemakong) ce n’est pas facile mais nous sommes, pour le moment, obligés de faire avec.
Nous sommes en pleine séance d’entrainement, mais nous remarquons que l’effectif est très réduit, or le championnat débute bientôt ; où sont passées les autres joueuses ?
En fait cela s’explique dans la nouvelle donne, vous savez la FECAFOOT a changé pas mal de chose, notamment l’autonomie des licences qui est partie d’un an à deux aujourd’hui. Ça fait qu’au niveau de la compréhension des joueuses il y a comme un hic, donc il faut à chaque fois convaincre la joueuse d’accepter de signer et je vous assure ce n’est pas gagné d’avance. Du coup, certaines posent des conditions telle qu’être libre à la 1ere saison, parfois d’autres disent qu’elles risquent ne pas aller au bout des 2 saisons ou bien elles posent la condition qu’elles voudraient être entièrement entretenues par le club durant les deux saisons qu’elles signent… donc c’est un peu ça le couac au niveau du manque d’effectif mais je pense que d’ici la moitié de la semaine prochaine parce que nous tournons autour de 20 à 22 joueuses pour que le suivi sur le plan social, sur le plan éducatif et sur le plan financier ne soit pas exorbitant pour les dirigeants.
On parlait du lancement effectif du championnat le 10 février dernier, que s’est-il passé pour qu’il soit prorogé ?
Effectivement cela venait du problème d’effectifs dans les clubs, tous les clubs n’avaient pas atteint le quota des joueuses. C’est en partie dû à un souci financier, comme je l’ai dit tantôt, toutes les équipes n’étaient pas prêtes à satisfaire à 100% les exigences des joueuses. Mais je pense que ça avance, avec l’arrivée de la subvention certaines équipes se sont mise à l’aise. Donc ce week-end tout rentrera dans l’ordre et le championnat sera lancé.
Merci de nous avoir reçu coach
Non, c’est moi qui vous remercie d’être venu nous rendre visite et d’avoir fait un point sur notre actualité. On aimerait compter sur vous dans le cadre de l’amicale surtout, parce que nous en avons besoin énormément, ce soutien médiatique que vous nous offrez. Tous les jeunes entraineurs ont soif de montrer ce dont ils sont capables et via vos plates formes ça ira enfin mieux.
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