
Henri Bayano Sobze a déjà vécu plusieurs vies. Né le 20 novembre 1995 à Dschang, dans la région de l’Ouest Cameroun, il a troqué depuis 2020 ses crampons pour le tableau tactique, poursuivant son histoire d’amour avec le football sur les bancs de touche.
Les premiers pas à Dschang
Formé très tôt à l’École de football Plus, il s’impose dès 2010 dans le championnat camerounais Elite One avec l’Aigle Royal de la Menoua, le club de sa ville natale. Mais son destin bascule rapidement : direction la Thaïlande, où il va écrire les plus belles pages de sa carrière.
Une aventure thaïlandaise
De Phitsanulok FC à Rayong FC, en passant par Nakhonsawan et Nakhon Maesot United, Bayano s’installe durablement dans le championnat thaïlandais entre 2011 et 2020. Rapide, puissant et efficace devant les cages, il gagne le respect du public et se voit affublé d’un surnom flatteur : le “Drogba camerounais”.
Ses performances lui valent deux titres de champion, ainsi que des distinctions personnelles : meilleur joueur et meilleur buteur à deux reprises.
Le maillot vert-rouge-jaune
Au-delà de ses exploits en club, Bayano a aussi défendu les couleurs du Cameroun. Avec les sélections U20 et U23, il a côtoyé une génération dorée : Zambo Anguissa, Christian Bassogog, Franck Boya, Fabrice Ondoua… autant de noms devenus familiers au public camerounais.
La reconversion d’un passionné
En 2020, l’aventure sur le terrain prend fin. Mais pour Henri Bayano Sobze, il n’a jamais été question de tourner la page du football. Il choisit la voie de l’encadrement. Ses débuts sont prometteurs : deux titres de champion avec le FC Ebolowa (D2 Sud) comme entraîneur principal. L’expérience se poursuit ensuite à l’AS Fortuna (Elite One) en tant qu’adjoint, puis de retour en Thaïlande où il prend en charge les jeunes catégories de Phitsanulok FC.
Titulaire d’une licence A1 fédérale et d’une licence C CAF, il enrichit ses compétences en participant à de nombreux stages organisés par la Direction technique nationale.
Former les générations futures
Aujourd’hui, à Phitsanulok, Bayano Sobze ne marque plus de buts, mais trace des trajectoires. Son ambition ? Transmettre aux jeunes footballeurs les leçons tirées de sa carrière et de ses mentors. « En club, j’ai eu la chance d’être dirigé par Alain Djeumfa, qui est aussi mon parrain. En sélection, j’ai travaillé avec Doumbé Bosso et Aboubacar Souleymanou », confie-t-il.
Fan du FC Barcelone et du beau jeu, Henri Bayano Sobze incarne cette nouvelle génération d’anciens joueurs africains qui, après avoir brillé sur les terrains étrangers, choisissent d’investir leur savoir et leur passion dans la formation. Un rôle de passeur qui, à ses yeux, vaut bien que les buts marqués.
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