CyclismeTour du Cameroun

Yves Ngué Ngock, vainqueur du Tour du Cameroun 2012

Après quatre années de passage à vide, le Cameroun est monté sur la plus haute marche du podium ce samedi 17 mars 2012 au Boulevard du 20 mai à Yaoundé, où le refrain de l’hymne national a retenti devant les autorités administratives, les cyclistes et les spectateurs qui tenaient à saluer et à magnifier la victoire du camerounais Yves Ngué Ngock. Je voulais absolument remporter cette dernière étape pour célébrer de la plus belle des manières, mon sacre avec tout le peuple camerounais à qui je dédie mon maillot jaune a déclaré tout ému Yves Ngue Ngock à l’arrivée de la caravane dans la capitale politique. Le 10e Tour cycliste international du Cameroun avait été entamé depuis le 8 mars 2012.

4 ans de traversée du désert pour les Camerounais
Après Martinien Tega en 2004 et Joseph Sanda en 2008, Yves Ngué Ngock est le troisième coureur camerounais à inscrire son nom au palmarès du Tour cycliste international du Cameroun. Cela faisait donc exactement quatre ans qu’un coureur camerounais n’avait plus gagné le Tour du Cameroun. Jean Philippe Duracka et ses poulains ont mis un terme à cette traversée du désert qui commençait à durer. Pierre Salvit, habitué des courses cyclistes au Cameroun, estime que l’actuelle génération des coureurs camerounais est moins forte que la promotion des Tega, Sanda et Teguimaha. Le commissaire reconnaît cependant que la marge de progression des Ngué Ngock, Tékou, Mbah est encore grande. Après le Tour du Cameroun, vivement qu’un cycliste camerounais s’impose dans une autre épreuve en Afrique. Comme la Tropicale Amissa Bongo ou encore le Tour du Faso, le Tour du Maroc ou le Tour d’Algérie.

Le maillot jaune n’a remporté aucune victoire d’étape
C’est certes là le Petit bémol. Le maillot jaune n’a remporté aucune victoire d’étape. Victime d’une chute à quelques mètres de l’arrivée à Ngaoundéré, le vainqueur de la dernière édition du Grand prix international Chantal Biya, est également passé à côté d’une victoire à Yaoundé. Néanmoins, il a pu enfiler le maillot jaune à l’issue de cet itinéraire, tunique qu’il n’a plus enlevé jusqu’à la fin de la compétition. Ngué Ngock a encore raté de justesse la huitième étape Pouma – Yaoundé. Il a été battu au sprint par le Slovaque Milan Barenyi, vainqueur du Tour du Cameroun en 2010. Cela dit, si Yves Ngué Ngock est le leader incontesté de cette édition 2012, il a terminé la compétition avec deux minutes d’avance sur Vincent Craczik, son dauphin.


Stratégie
La stratégie de la direction nationale technique du cyclisme dirigée par Jean-Philippe Duracka a bien fonctionné. Le technicien français a monté trois équipes, fruits du mixage des meilleurs coureurs des différents clubs du pays. Au final, Ngué Ngock, sociétaire de SNH vélo club et aligné dans l’équipe nationale A, a été récompensé. Avec ses 18 coureurs sur un effectif de 48 cyclistes ayant terminé la compétition, le Cameroun ne faisait que contrôler la course. Pour Jean-Philippe Duracka, les victoires d’étapes récompensent les individus, contrairement au maillot jaune qui est le fruit du travail de toute l’équipe. On n’a pas voulu courir derrière les victoires d’étape parce qu’on risquait de déstabiliser le collectif, justifie le technicien français de l’équipe du Cameroun.

Le Cameroun n’a gagné qu’une seule étape
Damien Tékou, c’est le nom de l’unique coureur camerounais ayant remporté une course. C’était d’ailleurs la première étape, celle courue entre Figuil et Garoua, après le critérium de lancement qui a eu lieu dans la ville de Maroua. Mais comment le Cameroun peut-il gagner la course avec une seule victoire d’étape? C’est la question que se posent des observateurs. Jean-Philippe Duracka, directeur technique national, lui, a la réponse. Sans grands moyens, le DTN a pu mettre en place une équipe compétitive en s’appuyant sur un vivier d’une vingtaine de joueurs compétitifs. On a réussi à remplir nos objectifs. Une mission accomplie grâce à la cohésion et l’esprit d’équipe qui a habité les 18 coureurs qui ont constitué les trois équipes camerounaises engagées dans le Tour. Aujourd’hui, c’est la grande victoire du cyclisme camerounais, explique le français Jean Philippe Duraka, Directeur technique des équipes du pays hôte.

Mention «passable» pour le Tour 2012
En attendant d’avoir le classement général officiel, il est connu que sur les 64 coureurs, représentant onze pays d’Europe et d’Afrique, qui ont pris le départ de la course à Figuil, dans le septentrion, seulement 47 ont franchi la ligne d’arrivée à Yaoundé. Sur le plan sportif, les comptes du Cameroun sont bons, les objectifs ont été atteints, même si la valeur ajoutée se fait toujours attendre. En sursis depuis quelques années, le Tour du Cameroun a été supervisé, cette année, par deux envoyés de l’Union cycliste internationale (UCI). L’Espagnol Francisco Garcia Agudo et l’Italien Monti Mirco ont dirigé la course qui a parcouru une dizaine de localités. L’instance faîtière du cyclisme mondial aimerait que l’organisation s’améliore. Le transbordement, le respect des horaires, la matérialisation des départs, des arrivées, de l’itinéraire des courses, la discipline des courses, la restauration, le logement, le transport, le Livre du Tour, le traitement des résultats, entre autres, préoccupent l’UCI. Par la voix de ses émissaires, elle a exprimé son satisfecit sur l’hébergement, la restauration, le transport et le traitement des résultats. «Beaucoup de choses méritent encore des améliorations», a confié à Monti Mirco, superviseur de l’UCI.

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