
L’ancien international camerounais Alexandre Song est sorti de son silence pour défendre son fils Nolan, récemment critiqué après avoir déclaré sur Instagram ne pas vouloir représenter le Cameroun sur le plan footballistique. Une décision personnelle que le jeune adolescent de 14 ans a exprimée publiquement, suscitant une vague de commentaires virulents sur les réseaux sociaux.
Face à cette polémique, Alexandre Song a pris la parole avec émotion, dénonçant les attaques injustes dirigées contre un enfant qui n’a pas encore atteint l’âge adulte. « Il a 14 ans. Quand je lui demande, il me dit : « Non Daddy, les gens veulent te tuer. Pourquoi je dois aller jouer là-bas ? » »
Un contexte familial difficile
Pour comprendre ce refus, l’ex-joueur du FC Barcelone et d’Arsenal revient sur son propre vécu au sein de la sélection nationale camerounaise. Derrière les projecteurs et les matches de haut niveau, Alexandre Song décrit une atmosphère pesante, faite de pressions, de menaces et de critiques injustes qui ont fini par impacter sa vie familiale. « Pourquoi j’ai arrêté la sélection ? C’est parce que quand je rentrais chez moi, mes enfants étaient malheureux, tout le monde était malheureux. »
C’est dans ce contexte que son fils, témoin silencieux de ces souffrances, a développé une forme de rejet instinctif pour tout ce qui touche à la sélection camerounaise.
« Ce n’est qu’un enfant »
Alexandre Song rappelle une évidence trop souvent ignorée dans la sphère publique : son fils n’est qu’un adolescent. À 14 ans, il est naturel qu’il exprime des émotions, des peurs, et parfois des opinions qui évolueront avec le temps. « Si un enfant fait une erreur, il a le temps de se rattraper. Et je ne pense même pas que ce soit une erreur parce qu’il voyait ce que je vivais à un moment donné. »
Ce que l’ancien Lion Indomptable dénonce, ce sont les jugements hâtifs, les insultes, les accusations portées contre un mineur, parfois par des adultes eux-mêmes parents. Une dérive inquiétante dans le débat public camerounais. « Des gens qui sont des parents se permettent de juger un enfant de 14 ans… Est-ce que c’est normal ? »
L’amour avant les ballons
Pour Alexandre Song, aucun rêve sportif ne justifie le sacrifice du bien-être familial. Il assume pleinement son retrait de la sélection et la priorité qu’il accorde à ses proches : « Je n’en ai rien à foutre si on m’insulte, si je prends des balles. Mais quand tu rentres chez toi, tu vois les gens souffrir… Ça les a touchés. Si je vais là-bas et ma famille est malheureuse, mieux vaut rester auprès de ma famille. »
Un appel à l’humanité
En défendant son fils, Alexandre Song envoie un message fort à la société camerounaise : il est temps d’écouter, de comprendre, et d’accompagner nos jeunes, pas de les crucifier pour des choix ou des paroles qui naissent parfois de blessures qu’ils n’ont pas choisies.
En prenant la parole, Alexandre Song rappelle que derrière chaque nom, chaque jeune espoir, se cache une histoire, une famille, un cœur qui bat. Et que le football, aussi passionnant soit-il, ne doit jamais faire oublier l’essentiel : le respect de l’humain.
Commentaires Facebook
0 commentaires