Basketball

Nicolas Batum : « Le basket apporte aussi de grands sportifs »

Il est l’un des trois basketteurs d’origine camerounaise évoluant en NBA, avec Luc Richard Mbah à Mouté et Joachim Noah. Nicolas Batum, basketteur, de père camerounais (Richard Batum), né en France en 1988, a effectué un bref séjour au Cameroun. L’ailier de Portland Trail Blazers sera en fin de contrat avec son club au mois de juillet prochain. Les Trail Blazers n’ont pas réussi à se qualifier pour les play-offs, le club a terminé 11e de la Conférence Ouest. Au mois de mai dernier, son équipe a été éliminée du troisième tour de la Coupe des Etats-Unis par un club amateur. Nicolas Batum pourra jouer avec la sélection nationale du Cameroun si et seulement si la Fédération camerounaise souhaite le compter dans son effectif. Le président devra écrire à la Fédération internationale et le joueur devra alors attendre une période de deux ans sans arborer le maillot des Bleus de France. De passage au Cameroun, il s’est confié à Cameroon Tribune. 

Vous êtes au Cameroun, dans le cadre d’un projet, « Giving Back »…

Oui. Le projet est une initiative d’un ami sénégalais, Babakar Sy. Il vise le soutien des orphelins des pays d’Afrique. Je suis ici dans le cadre de la prise de contact au Cameroun puisque le Cameroun est l’un des 14 pays inscrits. C’est une sorte de retour aux sources pour les sportifs africains, entre autres. Je suis venu ici pour voir comment aider les jeunes camerounais. La France a ses ressources. Ici, je sais que je peux apporter un tas de choses. Avec l’aide de « Giving Back », on va essayer de tout faire pour améliorer les choses. On ne peut pas tout faire non plus. Nous essayerons d’aider le maximum de personnes dans divers domaines. Je suis venu découvrir la réalité des choses. Avant, je suis venu trois fois au Cameroun , quand j’avais 3 ans, 4 ans et 13 ans. A ces âges-là je n’avais pas conscience des difficultés de vie des enfants d’ici. C’est un voyage d’initiation pour moi. 


Que comptez-vous faire pour la promotion du basket-ball au Cameroun ?

Actuellement, j’échange avec Luc Richard Mbah à Mouté qui organise un camp de basket-ball ici au Cameroun. Je le soutiens dans l’organisation et je pense qu’on pourrait faire plus. Cette année je ne passerais pas beaucoup de temps au Cameroun. C’est sûr que l’an prochain, je vais revenir. Je vais essayer de promouvoir le basket-ball ici. On sait que le football a une place prépondérante. Mais le basket apporte aussi de grands sportifs, de grands espoirs. Il y a moi, il y a Luc, il y a de nombreux Camerounais qui évoluent en France ou dans d’autres pays et qui ont une belle carrière. Chacun d’entre eux a envie de faire des choses. On va faire ces choses. Ne vous inquiétez pas. Je ne peux pas sauver tout le monde. Mais, si je peux aider ne serait-ce qu’un enfant, je le ferais. Les enfants sont la base de ce pays. 

Avec l’équipe de France vous prendrez part aux Jeux olympiques…

Les Jeux olympiques, c’est le rêve ultime pour tout sportif et le fait d’y participer va être génial. J’ai hâte que les Jeux commencent. Je suis pressé de m’y retrouver. Jouer en NBA et aux Jeux olympiques, c’est un challenge de rêve. Pour moi, juste la cérémonie d’ouverture avec ce logo olympique, c’est magique. C’est également le moment où tu rencontres tous les meilleurs joueurs du monde. Noirs, Blancs, Jaunes. Bref, tous les joueurs. 

Vous êtes annoncé chez les « Warriors » la saison prochaine. Est-ce vrai ?

Nicolas Batum, chez les « Warriors » ? C’est une rumeur. J’ai entendu parler de cela mais je ne sais pas qui la diffuse. Je vous confirme que c’est tout simplement une grosse rumeur. 

Le Lock-out a été bénéfique pour vous qui êtes retournez en France pendant la trêve…

C’est vrai. Avec le Lock-out, les Français ont réussi à retourner jouer en France. Mon métier, c’est d’être basketteur. Lorsque la NBA s’est arrêtée, j’ai eu la chance de continuer à jouer. J’en suis ravi. Je ne peux pas rester des mois sans jouer. J’ai signé avec Nancy pour un an. Mais, dès que le lock-out est fini, je suis reparti à Portland. 

Vous avez été annoncé en sélection nationale camerounaise en 2007. Depuis lors, vous n’avez jamais répondu à l’appel de la Fédération camerounaise de basket-ball…

J’ai commencé ma carrière en équipe de France à 15 ans. J’y ai commencé très jeune parce que je jouais en club en France et puis, j’ai été appelé. J’ai signé mes papiers Fiba avec l’équipe de France en 2007 et l’équipe du Cameroun est venue en 2009. J’ai commencé une épopée avec l’équipe de France, une grosse génération, une grosse équipe, de grosses choses. Le Cameroun est arrivé en retard quant à ma sélection. C’est vrai que je n’exclus pas l’éventualité de faire au moins une CAN et d’essayer de qualifier le pays pour au moins les championnats du monde. C’est sûr, j’y pense. Je ne sais pas si la France me le permettra.

Source : cameroon-tribune.cm

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