Football

Alfred Akoasene Abeng : « Je peux jouer dans n’importe quelle équipe »

Modeste, calme et opiniâtre, Alfred Akoasene n’a depuis sa prime enfance qu’un rêve, devenir une légende du football de son pays au même titres que Roger Milla ou encore Samuel Eto’o, et pourquoi pas mondiale. Protestant Presbytérien, la foi de ce lionceau aux dents longues est imperturbable et son moral toujours aux bons fixes, surtout quand il est auprès de sa muse, la belle Lorena Villa avec qui il vit en couple depuis quelques temps déjà. C’est avec un plaisir à nulle autre pareille qu’il nous a ouvert les portes de son jardin secret, afin de communier avec ses compatriotes, avides de ses prouesses au pays d’Enrique Pena Nieto, et de son quotidien.

Bonjour Alfred Akoasene Abeng et merci de répondre aux questions de camerounsports… Brosse-nous déjà ton parcours de façon succincte afin que nos  internautes prennent mieux connaissance de toi

Bonjour, tout d’abord je me sens honoré de devoir répondre aux questions de votre très dynamique site d’information, que je consulte d’ailleurs fréquemment pour prendre des nouvelles du pays.


Mon parcours a été graduel depuis que j’ai noué avec les compétitions en 2005 dans le cadre des jeux FENASCO à Yaoundé. En 2006 à 2008 je joue les inters ligues dans le Mfoundi avec Dauphin Fc de Libih Thomas, mon formateur. C’est après avoir disputé les DIXIADES comme capitaine de l’équipe de la Région du Centre que je serais sélectionné par les recruteurs de l’académie Thomas Nkono, et enfin repéré par un manager Mexicain en prospection au Cameroun.

Mon départ pour le Mexique (Alacranes de Durango) se fera sans encombre en janvier 2010, dans le respect de la législation en vigeur.

Puis ca sera le Panama jusqu’en fin 2011. La maintenant je suis revenu au Mexique. Voila en quelques mots ce que je peux dire de mon parcours à date.

Quelles sont les raisons qui t’emmènent à quitter le pays pour le Mexique, et dans quelle condition as-tu rejoint cette terre ?

Comme je le disais tantôt, j’ai été repéré par un manager Mexicain en prospection au Cameroun. Il m’a donné toutes les garanties quant à mon encadrement et mon intégration dans un club ici au Mexique. J’avais l’âge de quitter le pays (20ans), j’avais le niveau pour évoluer dans un club professionnel et surtout j’ai toujours rêvé d’intégrer une touche latine à mon football, l’occasion était idéale. Tout c’est bien passé, le Manager était assez sérieux.

Comment s’est faite ton adaptation de ce côté-là ?

Il faut dire que j’ai été très bien accueilli ici au Mexique dont le championnat est vraiment professionnel, avec les infrastructures de pointe, un suivi médical intéressant. La grande difficulté a été la langue. J’ai pas appris l’Espagnol au secondaire. Heureusement que le coach s’exprimait en anglais. Je me suis mis rapidement à l’étude de la langue. Maintenant ça va mieux, je parle assez bien espagnol.

Dans le domaine du football, le jeu ici est très dynamique, on recherche la bonne passe, la bonne gestion et la rapidité. J’ai assimilé ces caractéristiques assez rapidement pour faire partir des onze entrants deux semaines après mon arrivée. Je puis dire que mon jeu a évolué de manière remarquable.

A un moment donné, tu t’es vu prêter au club Aléthico Nacional du PANAMA, comment étaient les choses de ce côté-là ?

Une chose qui caractérise le football au Mexique, c’est l’inconstance des administrations dans les clubs. Il suffit qu’une personne rachète un club pour changer toute l’équipe dirigeante y compris l’encadrement technique, et cela peut arriver deux fois par saison. C’est ce qui arrivé à Alacranes Durango. La nouvelle équipe a dû remettre tout à plat et pour moi l’option a été de me prêter à l’Aléthico Nacional du PANAMA, un club de la capitale. Le niveau de jeu est assez bon de même que l’encadrement. Cela m’a permit d’avoir une expérience de plus.

Parles-nous de la fameuse législation de quota au sein du Durango…

C’est une législation liée à l’intégration des étrangers dans les clubs au Mexique comme cela existe en Europe, sauf qu’ici le nombre est réduit pour ce qui est la première division. Dans certaines divisions inférieures les étrangers ne sont même pas admis. Le Championnat Mexicain est très couru en Amérique latine, comme celui de l’Argentine ou du Brésil, ce qui fait que la concurrence est rude avec les Colombiens et autres qui ne sont pas eux, concernés par la législation. Pour jouer ici il faut être très performant, il ya des très bons footballeurs en Amérique Latine.

Il faut relever également que le système de transfert est très différent de l’Europe. La saison des transferts dure à peine quelques jours. Pas besoin de faire des tests, les managers s’entendent et passent les contrats avec les clubs que le joueur soit bon ou pas. C’est donc un cercle très fermé.

Quel bilan peux-tu faire de toi au sein de Durango, depuis ton arrivée en 2010 ?

Sur le plan professionnel, le bilan est satisfaisant. J’ai acquis un gros volume de jeu, une confiance et la sensation d’évoluer constamment. Je me sens capable de jouer dans n’importe quelle équipe et de donner un résultat satisfaisant.

Quelle lecture fais-tu de l’équipe fanion aujourd’hui (les lions indomptables) ?

Une équipe en reconstruction, plein de potentialité et de compétence. Une reconstruction dans laquelle les joueurs et les dirigeants ont une part de responsabilité.  Une reconstruction qui nécessite la contribution de tous les fils de ce pays qui veulent redorer cette équipe. Pour ma part, je souhaiterais avoir une chance, une opportunité  de proposer mon potentiel à cette équipe que j’aime trop pour m’avoir incité à faire du football mon métier. Si on fait appel à tous les joueurs capables et disponibles, j’ai crois sincèrement que cette équipe tel un phénix renaitra de ses cendres.

Quels sont les joueurs camerounais évoluant aussi au Mexique, avec qui tu es en contact ?

J’avoue que je n’ai pas eu le temps d’entrer en contact avec les camerounais ici. Ils sont rares. Je suis à durango à près de 800 km de Mexico la capitale où la plupart des clubs sont concentrés. Un moment j’ai noué le contact avec OMAM Biyick qui est une légende ici.

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