Mardi, le Camerounais Francis Ngannou, ancien champion poids lourds de l’UFC, s’est engagé avec la PFL, une organisation américaine concurrente, lui permettant, selon cette ligue, de combattre en boxe anglaise, comme il le souhaitait, et en arts martiaux mixtes, sa discipline de prédilection. Il devient également membre du Conseil consultatif de l’organisation pour représenter les intérêts des combattants, et président de sa branche Afrique avec pour mission de détecter de nouveaux combattants et d’organiser des évènements en 2025 sur le continent. Si les réjouissances et félicitations ont été au rendez-vous, Voici ce qui attend l’ancien champion poids lourds de l’UFC, d’après le journaliste sportif Martin Camus Mimb.
« Au-delà des réjouissances, au-delà de la révolution palpable dans la nouvelle direction donnée à sa carrière, il est important de se poser en toute lucidité pour comprendre les enjeux et surtout percer le mystère de cette idylle entre le camerounais et la PFL. La vérité, est que Francis NGANNOU va forcément gagner plus d’argent. Et il aura plus de marge dans les retombées issues de ses combats et de sa prestation. En termes simple, il est devenu actionnaire d’une nouvelle entreprise de MMA, qui lui garantit une fin de carrière tranquille et une reconversion assurée. Comme le langage du football est plus simple, il est comme un joueur qui signe avec un club et intègre la clause de reconversion obligatoire. Mais rentrons dans les détails de ce nouveau contrat » d’abord Mr Mimb.
« Après quelques recherches et des discussions avec des confrères étrangers spécialisés dans les sports de combat, il ressort quelques points saillants du nouveau contrat de NGANNOU. Il lui donne
- La Garantie d’une somme minimale de 1 million de dollars pour chaque combat
- Une répartition des bénéfices nets de tous les événements où son image est associée
- Il a obtenu une prime de signature qui va s’accompagner d’un salaire pour servir d’ambassadeur de la marque PFL
– Il aura le droit d’avoir ses propres sponsors dans la cage lors de ses combats
- Le nouveau contrat lui donne 2 ou 3 combats, dont au moins un en boxe anglaise et son prochain adversaire gagnera au moins deux millions de dollars. Cette clause était capitale pour lui donner la garantie d’un adversaire de très haut niveau comme Tyson par exemple, avec des retombées de folie!
- Pour ses autres combats de MMA, il a négocié un salaire minimum de 1 million de dollars pour son adversaire, question de faire valoir la revendication qui l’a fait partir de l’UFC. En fait, il s’est assuré qu’il y aura du champagne pour lui, et pour tous les autres. Et il ne pouvait obtenir cela que d’une organisation qui veut se faire connaître et se développer. L’UFC mise sur sa crédibilité et son ancienneté », a-t-il ajouté.
Et de conclure : « Là où ça peut être compliqué dans cette idylle, c’est la responsabilité que la PFL a subrepticement donnée à Francis NGANNOU. Être Président de la League africaine. C’est une révolution, c’est une première et c’est forcément exaltant. C’est un vrai boulot d’après carrière. Mais soyons clair, le pactole que la PFL lui donne en guise de bienvenue, sera compensée dans le travail et l’investissement qu’il fera pour développer leur multinationale en Afrique. Il va investir de son temps et même de son argent. Si on est d’accord que c’est une forêt vierge qu’on lui donne à défricher et où il peut tomber sur des gisements d’or, il est aussi possible qu’il tombe sur un désert. Pas de talents forcément, mais des blocages et lourdeurs politiques dans les États africains où tout ce qui n’est pas à la gloire des politiciens est relégué au second plan. Il devra donc batailler pour faire plier les politiques, obtenir des facilités et des financements. Ce n’est pas gagné d’avance. Une impressionnante feuille de route est déjà sur sa table de Président : il devra organiser…
– Une saison régulière où chaque combattant se bat 2 fois
– Des Playoffs avec un champion par catégorie, avec possibilité d’accéder à la ligue mondiale du PFL pour le vainqueur. Souhaitons bonne chance au Président. S’il a su batailler pour arriver là où il est, ce nouvel adversaire est un poids plume. Bonne chance et félicitations. » Qu’en pensez-vous ?
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