A La UneFootball

Paradoxe : Pierre Semengue, finalement pas si mauvais ?

Réclamée à tue-tête par les dirigeants de clubs, laissant présager un tsunami au sommet de la Ligue de football professionnel, l’assemblée générale tenue le 28 février 2019, a plutôt donné matière à célébrer la bonne gestion de son président. Affublé de compliments de bonne gestion au terme des travaux_ .

 

Rien finalement n’est reproché au président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC). L’assemblée générale de cette institution tenue le 28 février à Yaoundé le « porte en triomphe » pour ses qualités de bon manager, à travers la validation des comptes et documents qu’il a soumis.


Or, que n’a t’on pas entendu dire à son sujet ces dernières semaines ? Après que celui-ci ait mis à la retraite la secrétaire générale Pauline Thérèse Manguele, les présidents de clubs sont montés au créneau pour condamner la démarche « _maladroite et unilatérale_ » du président. Réclamant la tenue d’un assemblée générale, visant sans doute, à la rétablir à ses fonctions. Malgré les conciliations organisées _ça et là, le départ de la « toute puissance SG_  » n’avait pas été bien digéré. Le communiqué final qui sanctionne les travaux de l’assemblée du 28 février atteste que le sujet concernant sa « _mise à l’écart incompréhensible _ » n’était pas à l’ordre du jour. Mais à contrario, le secrétaire par intérim, Benjamin Beyeck, pourtant récusé par les clubs, vient d’être, au même titre que tous les nouvelles recrues de Pierre Semengue, reconduit à son poste pour trois mois supplémentaires.

A propos de la gestion de la LFPC, certains présidents ont dénoncé la gabegie dans l’usage des finances. Arguant sur la place publique que son président s’octroie régulièrement des avances sur salaire au détriment du personnel qui accuse de nombreux mois de salaires impayés. Les arriérés de loyers, déploraient-ils, monteraient à 40 mois. Or, la LFPC perçoit 350 millions de FCFA chaque année du Premier ministère au titre de frais de fonctionnement.

Du coup, le point sur la gestion des finances s’annonçait tout aussi houleux. Au final que non !! Contre toute attente Semengue a reçu le satisfecit de tous les participants à l’assemblée générale. Son salaire mensuel maintenu à deux millions de FCFA. Bien que quelques avantages lui ont été retirés.

Le calendrier de la compétition a une nouvelle fois été entériné après la concertation organisée par la Fécafoot au début de la saison. Pourtant, sous cap, les membres de l’assemblée générale le désapprouvent vivement. La formule de deux poules de neuf équipes chacune, où les trois premiers des deux groupes, ainsi que les trois derniers joueront des mini-tournois pour une part, déterminer le champion de la saison et de l’autre, connaître les équipes qui descendront en division inférieure fait des gorges chaudes. Il lui est reproché de consacrer des déséquilibres. Les faits notamment que les trois premiers de chaque poule se retrouvent dans ledit mini-tournoi, tous à égalité de point, et que dès lors, la saison s’acheve pour les clubs classés quatrième, cinquième et sixième. Pourtant ceux-ci perçoivent le même montant de subvention et devraient avoir la même compétitivité que tout le reste.

Que de surprises donc au termes de l’assemblée générale du 28 février 2019. Les acteurs parlent de compromis. A se demander ce qui a bien pu diluer leurs ardeurs. Si les propos dénigrant la gestion du président de la Ligue n’étaient que de simples affabulations. La tempérance des dirigeants de clubs cache-t-elle un agenda secret ? A présent que tous s’accordent à reconnaître que notre football professionnel se porte bien, quel crédit accorder au comité ad-hoc créé par la Fécacoot pour réfléchir sur l’avenir de la LFPC. Un avenir qui très récemment semblait si inquiéter. Quoiqu’il en soit, seul l’avenir le dira.

 

 

 

Par : Christian Djimadeu

 

 

Commentaires Facebook

0 commentaires

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Bouton retour en haut de la page