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Football professionnel : Renaissance de Ngoumou en détourneur de fonds publics

Les dirigeants de ce ce club de Ligue 2 sont formels : cette saison, la subvention de l’Etat aux salaires de ses joueurs servira à d’autres fins. Une déclaration scandaleuse, jamais tenue quand bien même la volonté de distraire les émoluments des footballeurs est affichée.

Christian Djimadeu, Baromètre Communautaire

La Ligue de football professionnel du Cameroun reçoit régulièrement depuis 2011, les subventions de
l’État destinées à contribuer à la
rétribution des joueurs et entraîneurs. Il avait été convenu qu’un joueur de Ligue 1 gagnerait au moins 100 000 FCFA de salaire mensuel et celui de deuxième division 50 000 FCFA . Le double de ces émoluments avait été décidé pour les entraîneurs. L’Etat s’est porté garant de débloquer ces appoints, quitte aux clubs d’en rajouter à leur guise .


Une fois la machine lancée, les plaintes des footballeurs ont tôt fait d’indiquer que la plupart ne perçoivent pas (régulièrement) l’appui gouvernemental. Si cela était devenu quasi officiel, aucun club n’avait cèpendant jamais pris sur lui d’annoncer qu’il utiliserait l’argent destiné à ses joueurs pour d’autres fins. Renaissance de Ngoumou, club de Ligue 2 vient d’oser le faire.

Alex Gaspard Owona, son président, a en effet déclaré qu’il ne versera pas le moindre copeck à quiconque, sauf des primes, en cas de matchs gagnés. Comme quoi, même lorsque l’Etat versera sa subvention, les joueurs ne pourront ni payer leurs loyers, encore moins verser la scolarité de leurs enfants etc.

De façon générale, il faut dire que la vie des jeunes footballeurs au Cameroun est mise en péril. Tel que le démontre d’ailleurs le récent rapport du Syndicat national des footballeurs du Cameroun (Synafoc). L’on apprend par exemple de ce « baromètre », qu’en 2018, 24 clubs sur 33 de Ligue de Football professionnel du Cameroun, n’ont pas versé la totalité des salaires de leurs joueurs. Si bien que le SYNAFOC et la FIFPro ont officiellement saisi la FIFA et la Fédération camerounaise de Football (FECAFOOT) afin qu’ils somment instamment lesdits clubs de régler leurs dettes envers les joueurs, faute de quoi ils seront sanctionnés.

« La situation est désastreuse (…)._Nous avons reçu des appels de joueurs ayant de
graves problèmes pour nourrir leurs
enfants. C’est choquant ! En plus ces joueurs non rémunérés sont également vulnérables aux approches des
truqueurs de matchs », prévient Géremi Sorel Njitap, le président du SYNAFOC.

Une situation qui devait résolument amener l’Etat à mener un audit des importante à sommes d’argent qu’il injecte chaque saison dans le développement du football camerounais .

 

 

Par : Christian Djimadeu

 

 

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