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Romelu Lukaku: «Neymar n’est pas un acteur…»

L’avant-centre de la Belgique a défendu la star mondiale brésilienne et estime qu’il fait partie des meilleurs joueurs du monde.
«Quelles sont les clés du succès face au Brésil ?
On s’est bien préparés en tant qu’équipe. Notre système est le même depuis deux ans. Sur le plan individuel, on est libérés. Tout se passe très bien. Le Brésil est vraiment un test pour nous. On joue la meilleure équipe du tournoi, le grand favori. Ce sera un bon test pour voir où on en est en tant qu’équipe.

Racontez-nous votre feinte face au Japon, où vous laissez passer le ballon pour Chadli (3-2, 94e), et ce que vous avez dit à vos partenaires ?
J’espère que les choses vont continuer ainsi. J’étais très content de cette action collective. Du début jusqu’à la fin. C’est vraiment un beau but comme on sait le faire en contre-attaque. On doit continuer comme ça et penser au collectif. Si quelqu’un est mieux placé pour marquer, il vaut mieux lui donner pour qu’on se qualifie. J’ai vu qu’il n’y avait pas beaucoup mieux à faire et j’ai laissé passer le ballon. Nacer a marqué. On essaye toujours de trouver des moyens de marquer de manière plus originale. J’ai aussi dit à mes coéquipiers que rien n’était facile dans la vie. Si vous voulez obtenir quelque chose, il faut se battre jusqu’à la dernière minute, la dernière seconde.

Est-ce le match le plus important de votre vie ?
Non, pas vraiment. Car si on a l’opportunité de gagner, le prochain sera toujours le plus important. Mais ce sera un match référence contre le grand favori. On va aller sur le terrain avec beaucoup d’envie. Et espérer un bon résultat. On a les qualités pour faire la différence. On sait que ce ne sera pas facile.
Une victoire peut-elle qualifier votre Coupe du monde de réussie ou pas ?
On veut toujours aller loin. Mais le Brésil est ce qu’il y a de plus fort. Tout le monde pensait que nous serions deuxièmes du groupe. Pour rappel, en 2016, notre équipe a eu un tableau similaire à celui de l’Angleterre en 2018. Et les choses ne se sont pas bien passées en quart. Il faudra rester concentrés. Le chemin ne sera pas facile. Il faut déjà se mesurer aux favoris du tournoi. Si on passe, une autre équipe de haut niveau se présentera.


Trouvez-vous des points faibles au Brésil ?
Je n’en vois pas beaucoup. Voire aucun. En attaque, ils sont très forts. Ils ont quatre joueurs capables de se projeter de surface en surface. Et de faire mal. En défense, je crois qu’ils ont peut-être un point faible mais il faut voir comment on les attaque. Pas toujours de la même façon. Ce sont trois défenseurs d’expérience sur quatre. On s’est bien préparés à ça hier et aujour’hui (jeudi).

Que pensez-vous de Neymar et de sa propension à se rouler par terre ?
Ce n’est pas une acteur. Les joueurs qui l’affrontent jouent très dur sur lui. Il a des qualités supérieures. A mon avis, c’est l’un des meilleurs joueurs du monde. C’est la deuxième fois que je l’affronterai au cours de ma carrière. Et je m’en réjouis.

Didier Drogba a indiqué que la différence pourrait venir de vous si vous étiez en forme…
Ça se voit que je suis en forme, non? (sourire) Didier, comme tout le monde, le sait. C’est quand même un grand frère pour moi. Il m’a aidé depuis que je suis arrivé en Angleterre. Il est très exigeant envers moi. Il sait mes capacités et mon potentiel pour réaliser quelque chose de bien. Je comprends ce qu’il veut dire et c’est à moi de le prouver sur le terrain.

Le fait d’être outsider du match vous enlève-t-il de la pression ?
On l’a toujours. Même si on est outsider. Quand on voit notre effectif… Mais on la gère très bien. Demain, on va savourer. Et j’espère faire le maximum pour notre pays afin d’aller le plus loin possible.»

Joël Domenighetti, à Kazan

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