MTN Elite One

Tonnerre En Mtn Elite One Quatre Ans Après

A une journée de la fin du championnat professionnel Mtn Elite Two, Tonnerre Kalara club (Tkc) de Yaoundé occupe la première place au classement, avec 50 points. Il est suivi de Douala athletic club (Dac), 48 points, et de Fovu club de Baham (46 points). Mathématiquement, rien ne peut plus compromettre la montée de ces trois équipes en Mtn Elite One. Au-delà de cette accession de Tkc en première division, il y a le titre de champion après lequel l’équipe de Mvog-Ada court. Elle a juste besoin d’un match nul à la dernière journée de ce championnat pour s’adjuger ce titre. Mais, s’il y a un homme qui savoure la montée de Tonnerre de Yaoundé, c’est Emile Onambélé Zibi, son président du conseil d’administration (Pca). « C’est la joie totale. Ce n’est pas donné. Tout le monde a fui le Tonnerre. On m’a laissé un club sans équipement. J’ai pris le Tonnerre à cinq journées de la fin d’un championnat, alors qu’il nous fallait gagner les six matchs. J’ai gagné cinq matchs et perdu le dernier à Buéa. Je peux vous le dire sincèrement, j’ai vendu certains de mes biens pour faire vivre le Tonnerre ».

Passage de témoin

De multiples crises internes ont secoué le Tkc pendant quatre saisons et Emile Onambelé Zibi n’a pas cédé aux pressions. Le siège du club a été déporté de Mvog-Ada à Fébé-Village, au domicile du Pca. A la question de savoir s’il va passer la main, Onambelé Zibi répond : « Les gens ne doivent pas parler du Tonnerre avec la bouche. Je ne me suis pas servi du Tonnerre. Je l’ai plutôt servi comme club mythique. Je ne voudrais pas qu’en face, on croie que c’est une obligation de me faire partir. Ceux qui veulent me faire partir doivent me rembourser ce que j’ai dépensé. Où étaient-ils quand le Tonnerre était en difficulté ? » Il dévoile néanmoins sa stratégie : « Je vais donner le Tonnerre à ceux qui le méritent. Il y en a qui le méritent vraiment. Je veux quand même mettre de l’ordre dans le club avant de quitter. Je voudrais associer toutes les forces vives, parce que Tonnerre n’est pas seulement une affaire des gens du Mfoundi. Si je vous cite les noms de ceux qui ont fait tenir le Tonnerre, vous serez surpris. C’est beaucoup de Camerounais, qui ne sont même pas originaires du Centre, dont je tais les noms, pour des raisons qui me sont personnelles ».


Joseph Atangana, l’entraîneur du club, peut aussi se satisfaire d’avoir gagné un pari : faire monter le Tkc, malgré toutes les incompatibilités d’humeur avec Emile Onambélé Zibi. « Il a su transcender ces problèmes pour mettre en avant les intérêts de l’équipe en faisant prévaloir ses capacités techniques et tactiques de connaisseur du football », se félicite un observateur. Le Tkc retrouve ainsi Canon et Renaissance de Ngoumou dans le cercle des clubs de première division de la capitale.

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