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Emilie Andéol : « Je suis championne Olympique et je suis au chômage… »

Dans un long, et touchant, entretien accordé au Parisien ce mardi, Emilie Andéol, médaille d’or aux JO en 2016, a courageusement témoigné des difficultés à gérer l’après-carrière pour un sportif de haut niveau. L’ex-judokate est aujourd’hui au chômage.

La situation parfois précaire des sportifs de haut niveau est un sujet central en France. Si elle a fait l’objet d’un rapport d’information parlementaire cette année, l’accompagnement socio-professionnel des sportifs de haut niveau dans leur reconversion soulève toujours un certain nombre de questions. On peut ainsi avoir représenté son pays au plus haut niveau pendant des années, avoir conquis la plus belle des médailles aux Jeux olympiques et se retrouver au chômage plus d’un an après l’arrêt de sa carrière.

C’est l’histoire de l’athlète girondine Emilie Andéol, la judokate médaillée d’or aux JO 2016. « Oui, je suis championne olympique et je suis au chômage, lâche-t-elle dans un entretien au Parisien. Au début, c’était difficile… C’était difficile de l’avouer, de se dire que j’ai charbonné pendant douze années pour en arriver là. Je me suis battue, personne ne croyait en moi, j’étais la bonne personne à l’entraînement que personne ne regardait. J’ai gagné les Jeux, je me suis dit : Je vais en profiter. Et finalement, rien. »


« Je ne suis pas devenue la reine du pétrole à Rio »

Le témoignage de la championne de 32 ans est poignant, le constat amer, sur le fait que son titre olymique ne lui a pas ouvert les portes qu’elle espérait. Malheureusement pour elle, aucun sponsor n’est venu toquer à sa porte. Personne ne lui a soumis la moindre proposition. Elle a pourtant des diplômes, Emilie. Car la plupart des sportifs de haut niveau sont tenus de mener un double projet, leur carrière de sportif ne pouvant s’envisager que sur une période de temps limitée.

« La Fédération de judo a prolongé ma bourse d’un an car j’ai mis en place une tournée, mais, en janvier, tout ça va s’arrêter », alerte-t-elle. En pleine détresse, elle cherche à comprendre ce qui a déclenché le malheur qui s’abat sur elle. « Peut-être que j’aurais dû être davantage présente sur les réseaux sociaux, peut-être que j’aurais dû rester à Paris. Les gens idéalisent le truc, mais, non, je ne suis pas devenue la reine du pétrole à Rio! Mais j’ai plein d’idées, plein d’envies. » Emilie Andéol ne demande qu’à être écoutée.

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