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Thomas Drouot : « Luc Mbah A Mouté est un joueur qui n’oublie pas d’où il vient… »

C’est le lundi, 22 Juillet 2013 que débutait le camp d’entraînement  initié par Luc Mbah A Mouté. Ses guests sont des entraîneurs de prestige qui ont accepté donner de leur temps, de leur expérience par un élan de cœur à l’endroit des jeunes basketteurs camerounais. Thomas Drouot est un jeune entraîneur français, responsable du centre de formation et second assistant de l’équipe pro aux côtés de Christophe Denis depuis 2009. Il a déjà été auréolé de divers titres et récompenses. Entraîneur de l’année en 2011. Thomas Drouot remporte le Championnat de France espoir en 2011. Double finaliste 2010 et 2011 du trophée du futur et vainqueur de la Coupe de France 2012 avec son club. Quelques minutes avec le trentenaire vous plonge dans son savoir-faire et sa générosité. Au-delà du cap franchit et de l’expérience dont jouit ce jeune coach parisien simple et engagé.

Bienvenue au Cameroun, comment vous sentez-vous depuis votre arrivée ?

Bèh, déjà merci ! Écoutez, je me sens très bien ici, on est arrivé hier avec mon collègue Emmanuel Pinda. On se sent très bien. Maintenant, il n’y a aucun problème, on a été très bien accueilli par les jeunes, par les autres coachs, à l’hôtel… on est vraiment bien ! Le Cameroun est une belle terre d’accueil.


Quel est votre avis à propos de cette initiative de Luc Mbah A Mouté ?

Je trouve que c’est une très belle initiative de sa part. C’est un joueur professionnel qui a réussi et qui n’oublie pas d’où il vient. Il le rend un tout petit peu à son pays, il essaie de le rendre un tout petit peu aux jeunes qui n’ont pas eu la même chance que lui aussi dans la jeunesse. Je trouve que c’est une très belle initiative de sa part de nous donner de son temps, de son investissement, c’est quelqu’un qui est déjà très pris et en discutant avec lui, on s’aperçoit que ça lui tient vraiment à cœur de pouvoir aider les jeunes camerounais. Là, on revient tout juste de l’orphelinat ou Luc a fait des dons. On sent vraiment que c’est quelqu’un d’investit pour son peuple !

Vous avez été champion de France en 2012 avec votre centre de formation. Mais que pensez-vous de ces jeunes camerounais très talentueux ici et qui peuvent prouver ailleurs ?

Ecoutez, j’ai beaucoup travaillé avec des jeunes en France. Je trouve que le niveau ici est intéressant. Il y’a un potentiel athlétique très très intéressant. J’ai vu des jeunes qui étaient déterminés, qui avaient une vraie motivation, qui avaient envie de travailler. Je pense que le problème aujourd’hui c’est que les jeunes apprennent le Basket plus tard qu’en France. Donc, forcément ils se développent plus difficilement. C’est plus facile d’apprendre quand on a 8-10 ans que d’apprendre les fondamentaux quand on a 14-16 ans. Donc, le problème aujourd’hui il est là. L’accès aux clubs ou l’accès aux structures cohérentes d’entraînement est trop tardive au Cameroun et c’est pour ça que Luc a voulu cette année, prendre des jeunes dans son camp, plus jeune que les années précédentes pour pouvoir leur apprendre et leur permettre de s’entraîner et de bien se développer.

Aujourd’hui vous êtes là pour le camp ! Est-ce qu’il y’a des jeunes qui vous ont tapé à l’œil et que vous pensez emmener dans votre centre de formation ?

Il y’a de bons jeunes mais cette année non, parce que le centre de formation est déjà plein à Paris. Mais pourquoi pas dans le futur bien sûr. L’idée aussi, c’est de nouer des contacts avec les entraîneurs camerounais. On a rencontré certains entraîneurs camerounais qui avaient des compétences donc pourquoi un jour ! Je sais que Luc a déjà envoyé 6 jeunes aux Etats-Unis, qui sont partis par son camp. Donc,  pourquoi pas que ce soit un jour une porte de sortie pour les joueurs de ce camp … et pourquoi pas sur le sol français, du Paris-Levallois.

Y’a-t-il un âge limite pour commencer à jouer au Basket et est-ce que comme au football, il y’a des polémiques sur le fait qu’on baisse l’âge des joueurs et tout ça ?

(Rires) J’ai l’impression que ça se fait moins au Basket (rires) que dans les autres sports. Il y’a toujours d’autres histoires hein ! Ça dépend, l’âge pour débuter au Basket est le plus tôt possible … j’ai un jeune qui a commencé le Basket à 18 ans et qui va signer professionnel, 3ans après, mais ça c’est des exceptions, c’est très rare. C’est très très rare ! Le plus tôt est le mieux. Et après euh certains jeunes parce qu’ils sont très sérieux, parce qu’ils sont très motivés, parce qu’ils travaillent très dur, ils arrivent à compenser le fait qu’ils aient commencé tard.

En dehors du camp, avez-vous d’autres activités parallèles ?

Le camp déjà c’est deux jours je suis là en tout cas pour 4 jours. Et bien sûr, l’objectif prioritaire c’est le camp et après j’apporte un tout petit peu mon expérience aux jeunes camerounais et aux coachs camerounais qui nous aident sur le camp …

Avez-vous jaugé un tout petit peu le niveau du Basket camerounais ?

Nous avons observé les joueurs juste une matinée donc on ne peut pas être très affirmatif sur le niveau. Moi, j’ai trouvé des choses intéressantes hein ! Des jeunes qui avaient des niveaux, des bons fondamentaux, on ne les a pas fait jouer encore … Mais, j’ai plutôt été agréablement surpris. Donc, je pense qu’il y’a des joueurs qui sont vraiment intéressants.

Avez-vous des contacts avec d’autres camerounais évoluant en France en dehors de Luc, qui est USA ?

Je connais bien Jérémy Nzeuli, parce que c’est le club de Nanterre et c’est à côté de chez nous. J’ai eu dans mon centre de formation Bienvenue Mbilla qui jouait à Lille cette année en Pro B et qui a signer à Boulogne-Sur-Mer cette année avec moi. Je connais surtout des Camerounais de France puisque c’est la première fois que je viens au Cameroun …

Est-ce vous présentez chez des jeunes ici, une verve qui peut leur permettre d’aller au-delà du niveau de Luc, qui est déjà suffisamment élevé déjà, en tant que coach ?

(Rires) au-delà du niveau de Luc, c’est très très dur hein parce que lui, il fait partie de la meilleure ligue au monde, la NBA. C’est un joueur intéressant dans ce championnat ! Il y’a forcément des jeunes ici qui ont ce potentiel là  et il y’a beaucoup d’autres aussi qui peuvent réussir… donc euh, il faut qu’on les mette dans les bonnes conditions pour qu’ils puissent travailler, pour qu’ils puissent se développer.  Maintenant, vous savez, dans tous les métiers, il y’a le facteur chance : être là, au bon endroit, au bon moment. Trouver la bonne fac’, trouver le bon centre formation pour pouvoir exploser, pour évoluer. Mais forcément, il y’a des jeunes ici, qui peuvent y arriver c’est sûr… 

J’espère que vous allez profiter de votre séjour au Cameroun pour découvrir quelque peu le pays ?

Bâh (rires) j’espère aussi découvrir cette ville de Yaoundé, en plus de ces beaux basketteurs !

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