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Ascension du Mont Cameroun 2019 : Les journalistes dans une peur silencieuse

Plus de peur que de mal, la 24e édition de l’Ascension du Mont Cameroun s’est finalement bien déroulée.

Arrivé à l’entrée de la Rey du Sud Ouest le 22 février au petit matin, le bus qui transportait les officiels et les journalistes sportifs a dû attendre l’escorte militaire pour entrer dans la ville.

Beaucoup d’hommes de médias se sont abstenus de se rendre dans la région, mais ceux des courageux ont effectué le déplacement sans craintes. Mais une fois à l’entrée de la région du Sud Ouest, ils ont compris que la sécurité ne badine pas de ce côté là.


Les instructions étaient claires, ne pas se déplacer seule dans la ville, ne pas se mêler à la population de manière à s’isoler. D’ailleurs il n’y avait pas moyen, la ville était carrément à l’arrêt. Nourriture et boissons étaient des denrées rares. Il semble que la ville morte a été décrété et certains courageux ont ouvert partiellement les portes de leurs établissements. Bien que parsemés, il fallait consommer qu’on pas ce qu’on veut, mais ce qu’il y a.

Ce est que dans le stade les différents acteurs pouvaient se sentir en sécurité.

Après une nuit passée dans la ville, les journalistes se sont exprimés sur le sujet. Yves Léopold Kom membre de la commission communication de la CAF.  » J’ai couvert 23 édition, ça c’est la 24e édition de l’Ascension du Mont Cameroun. Cette édition est vraiment particulière dans un premier temps avec les villes mortes. Ils ont dit jeudi pas de travail, vendredi pas de travail, samedi et c’est dimanche le jour ouvrable. Il faut dire que la ville est beaucoup militarisée. Quand je sortais de l’hôtel le matin j’ai beaucoup prié et j’ai dit  » seigneur si j’entre dans un bus là et que je pars s’est que c’est toi Dieu qui a voulu me rappeler. Mais merci comme il m’a permis de couvrir encore cette 24e édition. Je dis chapeau aux formes de sécurité nationales qui m’ont donnés espoirs et qui ont cadrés la ville ».

Didier Onana journaliste sportif et secrétaire général de l’association des journalistes sportifs du Cameroun.  » C’est au moins là 7e édition et j’avoue que c’est une édition particulière. Particulière d’abord par le contexte que nous connaissons, je n’avais jamais couvert une édition aussi militarisée. C’est vrai que ce n’est pas bien pour des gens de voir autant d’armes et de munitions, mais c’est aussi bien pour la sécurité. La deuxième remarques que je fais c’est le public qui n’est pas venu nombreux, c’est malheureuxement dommage cette chaleur que nous avons souvent connus au cour des éditions passée. Troisième élément, il n’y a pas moyen de se déployer, chercher une bouteille d’eau, trouver de quoi manger. Ces aspects font que cette édition est une édition vraiment particulière. On espère que les choses vont vraiment s’arranger afin que cette joie, cette grande fête qu’on a souvent connus de l’ascension du Mont Cameroun en soit vraiment une  ».

Le jeune Renaud Inang journaliste au quotidien Mutations avoue qu’il ne voulait vraiment pas venir couvrir cet événement.  » Je suis venu par curiosité, c’est vrai que je n’ai pas voulu au départ lorsqu’on me l’a annoncé, avec les dispositions qui ont été prises par ma hiérarchie je suis arrivé. Et depuis que je suis arrivé, j’ai paniqué à l’entrée de la ville avec les différents contrôles et barrières de sécurités que j’ai vu, et puis que toutes les boutiques soient fermés et qu’il n’y ait pas d’activités économiques, ça m’a fait paniquer. Et je vais vous dire que depuis que je suis là, je ne regrette pas, les choses se passent bien. Jusqu’à ce que je regagne Douala, elle iront pas le même sens  ».

 

 

 

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Frida Nolla

Rédactrice Sports / Declik Group

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