Par ailleurs, l’opposition des styles ne tarda pas à se révéler. Dès les premières minutes on découvre le jeu long et direct du Burkina censé profiter au fixateur Moussa Dagano et au feu follet Jonathan Pitroipa. Mais c’est le jeu court des Super Eagles qui impressionne le plus. D’autant qu’il est pratiqué sur une pelouse bosselée et indigne d’une compétition de haut niveau. Le système choisi par le sélectionneur Stephen Keshi est rendu possible grâce à des joueurs capables à la fois de garder le ballon, de chercher la profondeur, d’utiliser admirablement les côtés.
Les occasions nigérianes ne vont pas tarder à venir. C’est sur un débordement d’Ahmed Musa (12’) suivi d’un centre au cordeau repris par le puissant Ideye que vint le premier frisson pour le gardien burkinabé, Abdoulaye Soulama. Ce premier avertissement sera suivi d’un autre. Cette fois c’est Emmanuel Emineke qui est à la réception d’un nouveau centre de Moussa. La troisième offensive sera la bonne pour le Nigeria. Une balle en profondeur partie des 35 m trouve Ideye qui remise acrobatiquement pour Emmanuel Emineke , lequel ouvre le score en coupant la trajectoire du ballon entre deux défenseurs. Ce but venait récompenser une réelle domination de Super Eagles (0-1).
Piqué au vif les Etalons ont vite réagi sans profiter pour autant des multiples coups de pied arrêtés (coup francs et corner) dont ils ont bénéficié jusqu’à la fin de la première période.
Après la pause, le Burkina renforce son potentiel offensif en faisant entrer l’attaquant Wilfried Sanou, puis le milieu lorientais, Alain Traoré. Avec l’intention de faire le siège de la défense adverse. Mais sans arriver à se créer de vraies occasions. Son finisseur Dagano étant vraiment muselé par Yobo et son dyamiteur Pitroipa en panne d’inspiration. C’est au contraire le Nigeria sous la férule de son chef d’orchestre John Obi Mikel qui manque de doubler la mise. Suite à des face à face perdus par Musa devant Diakité (60‘, 84’, 87’). Lorsque le défenseur nigérian Efe Ambroise, averti deux fois, est expulsé, on a pu croire que c’était la chance des Etalons. A raison. Car si ce fait de jeu a permis à Stephen Keshi de réorganiser son équipe et de la mettre en situation d’opérer en contres, cela n’a pas suffi. Il était écrit que le Burkinabé Alain Traoré, l’homme du money time, allait permettre à son équipe de conserver la tête hors de l’eau. Le Lorientais profita d’un crochet magnifique et d’une passé de Pitroipa pour égaliser du plat du pied. L’arbitre algérien Benouza avait le sifflet à la bouche (95’)
L’homme du match: John Obi Mikel (Nigeria)
Retour sur les enjeux du match :
Les Super Eagles du Nigeria affrontent pour leur premier match CAN Orange 2013, les Etalons du Burkina Faso le 21 janvier au Mbombela Stadium Nelspruit à 18h (TU).
Entre une équipe, le Nigeria, absente lors de la dernière edition de la CAN, et une autre, le Burkina Faso, qui avait complètement raté sa sortie gabonaise (3 défaites en trois matchs), le match s’annonce équilibrée. Il y a quelques années, le Nigeria aurait vêtu les habits du grand favori, mais aujourd’hui les Super Eagles sont un tantinet rentrés dans le rang. Forcé par la réalité, le sélectionneur a rajeuni le groupe. Il ne dispose plus des stars qui faisaient le spectacle en Premier League anglaise, en Espagne ou en Italie. Parmi les anciens, seuls le défenseur vétéran Joseph Yobo et John Obi Mikel ont survécu. Stephen Keshi a dû signifier la fin de la récréation à des joueurs tells Obafemi Martins et Peter Odemwingie. Face au Burkina Faso, le Nigeria pourra néanmoins compter sur le prodige de Chelsea, Victor Moses. Le jeune attaquant des Blues (22 ans) pourrait être l’une des étoiles du tournoi. Ce que le Nigeria a perdu en strass, il espère le remplacer par de la combativité et un esprit d’équipe rude à toute épreuve: “ Je veux des joueurs qui ont faim, qui s’engagent et sont fiers de jouer pour leur pays.” a martelé récemment Stephen Keshi. Battue par ‘Ethiopie et tenue en échec par le Cap-Vert en janvier, la bande à Brown ideye n’a pas encore convaincu.
Sans faire de bruit, le Burkina Faso est toujours présent lors des grands rendez-vous continentaux depuis trois lustres. Avec un effectif composé intégralement de joueurs expatriés, le sélectionneur Paul Put peut compter sur des cadres expérimentés (Charles Kaboré, Moumouni Dagano) et sur quelques surdoués à l’image du défenseur de Lyon, Bakary Koné de Jonathan Pitroipa (Rennes), le leader technique, et du milieu de terrain à la frappe lourde de Lorient, Alain Traoré. Pour affronter l’épouvantail nigérian, le Burkina Faso pourrait aligner le onze suivant : A. Soulama – Balima, Bakary Koné, P. Koulibaly, Panandétiguiri – J. Pitroipa, Rouamba, D. Koné, W. Sanou – Moumouni Dagano (capitaine), Nakoulma ( Bancé).
Faits et chiffres
– Confrontations passées en phase finale: 1978 : Nigeria 4 Burkina Faso 2
– Classement FIFA: Nigeria: 52e ; Burkina Faso : 92e
– Meilleure performance en phase finale
Nigeria : victoires en 1980 et 1994 ; Burkina Faso : quatrième en 1998
JOUR DE MATCH: la météo à Nelspruit
Ciel nuageux et 23° max
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