Rugby

N. Mbog Calvin : « Quatre ans sans activités c’est compliqué, mais nous y arriverons »

Sur six annoncés, seuls quatre clubs disputent le championnat en cours ; quel commentaire cela vous inspire-t-il ?

Déjà il faudrait revenir sur les débuts de cette situation, je veux dire, resituer le contexte. Vous savez, nous avons hérité d’un rugby qui était dans le coma, alors il était important de le réanimer avant de dresser un programme de développement qui repose sur court, le moyen et le long terme. Pour ce qui est du court terme, vous voyez que nous sommes obligés de faire avec tous ces jeunes qui ont manqué de compétitions pendant quatre ans. Bon à présent, s’il y a des équipes qui se désistent, vous comprenez bien que ce sont des équipes qui ne souhaitent pas le bien de cette discipline. Moi je suis un technicien alors mon combat ne se situe pas au niveau des batailles pareilles, mais plutôt au niveau de la qualité du jeu et des ressources des personnes soucieuses de continuer l’aventure. Alors si vous avez devant-vous des gens qui sous prétexte n’ont pas joué depuis quatre, ils ne veulent plus jouer, alors c’est dommage, mais ça ne regarde qu’eux. Donc, on essaye de faire avec ceux qui ont de la volonté et qui sont motivés. Et avec eux j’espère qu’on arrivera à remettre ce rugby dans les rails.

Alors comment est-ce que le DTN que vous êtes parvient à rattraper ces quatre années du point de vue technique ?


Ecoutez, le rugby aujourd’hui a l’avantage d’avoir engrangé d’autres audiences. Le rugby à 7 est entré au niveau des hautes compétitions, c’est-à-dire, Jeux Olympiques, Jeux de la Francophonie, Jeux au niveau africains, des championnats divers etc. C’est très vulgarisé et susceptible d’intégrer les programmes scolaires et universitaires puisqu’il est éducatif aussi. Voici ce qui nous facilite la tâche.

Nos locaux parviennent-ils à être compétitifs à l’international ?

Le rugby s’est professionnalisé et ce dans tous les grands pays, ce qui stimule la compétence et les qualités physiques et athlétiques. Nos joueurs se surpassent et brillent dans pas mal de championnats internationaux. On a d’ailleurs eu la chance d’avoir formé les joueurs qui sont arrivés en Europe et ont intégré le Top 14 à l’instar de Adamou Gambo Souley, Tchalé, Nomo, ils sont nombreux. Et comme je le disais tantôt, le rugby à sept vient encore stimuler le génie et la compétence de nos locaux qui ne manquent pas de génie. On ne peut pas empêcher un enfant qui a de l’envie et du talent d’aller évoluer et vivre son rêve en Europe ou ailleurs, c’est plutôt notre but.

Qu’en est-il de la qualité et du professionnalisme des officiels ?

Bon, vous savez, faire quatre ans sans activités, c’est un peu problématique dans la mesure où ça baisse le potentiel ce qui explique que parfois, je suis obligé moi-même d’arbitrer une rencontre. Mais on a mis un plan de formation des officiels où tout le monde désireux d’exercer peut intégrer, mais le plus important est que nous y avons intégrer les anciens joueurs pour qu’ils puissent aussi nous apporter leur soutien, afin que ce sport que nous aimons tous, puisse véritablement éclore.

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