C’est avec le visage baissé et la mine rageuse que le coach Ebwelle Bertin quittera le banc de touche ; ce dernier esquivera même les journalistes, se refusant tout commentaire. Il faut dire c’était une défaite de trop pour les Mekok Me Ngonda qui batte carrément les records en ce début de championnat.
Le club mythique de la capitale ne se pourtant pas laissé faire, mais il manquera atrocement de réalisation surtout dans l’animation offensive. Renaissance quant à lui ne se privait pas de son plaisir ; après une première mi-temps soldée par 1 but à zéro grâce à l’exploit de Wirba Kongnuyuy, c’est très galvanisé que les poulains de Ndjili Pierre Ndengué regagneront la pelouse pour la suite de la rencontre. A la 57ème minute du jeu, le défenseur du Canon, Ohandja Maurice, leur offre un pénalty sur un plateau en argent. Le tir est transformé par Eyebe Eyebe Jean Roger.
Le Kpa Kum, avec un soupçon d’orgueil, tentera de pousser tant bien que mal, pendant ce temps, dans les tribunes les esprits s’échauffent. Le journaliste à la Crtv et chargé de communication du club Canon, Jérôme Noël Essengue manque de se faire lyncher par des supporters très irrités du fait « que lui et Cie aient foutu leur équipe en l’air ». Il faudra l’intervention de l’ancien capitaine du club, Pierre Womé Nlend, pour calmer le jeu…
Mais sur le terrain, le scénario a changé ; le Canon vient de réduire la marque, et une lueur d’espoir plane alors. Rendu à 2 buts contre 1 en faveur de Renaissance, la partie gagne en intensité, mais de part et d’autre on ne veut se laisser faire. Dans les dernières secondes du match, l’attaquant Ambella Simon Pierre crucifiera le Canon avec un troisième but qui sèmera la désolation totale.
Le « mythique » Canon de Yaoundé serait-il maudit ? En tout cas, tout porterait à le croire ; le coach Ebwelle Bertin quittera avec beaucoup de peine son banc de touche, muet comme une tombe, et très choqué.
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