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Hélène Wezeu: « L’année 2019 a été satisfaisante »

Hélène Wezeu Domkeu est internationale camerounaise de judo, médaillée d’or des jeux africains 2019 se confie longuement en  exclusivité au micro de nos confrères de Press-sport .

Quel bilan faites-vous de l’année 2019 ?

L’année 2019 a été satisfaisante. Ça a commencé d’une manière difficile mais ça s’est bien terminée et, je suis très contente parce que j’ai atteint mes objectifs à 80°/°. Mais l’objectif majeur étant les Jeux Olympiques, je dois continuer à bosser pour améliorer mes performances afin d’obtenir ma qualification.


L’un des faits majeurs de l’année 2019 a été la médaille d’or que vous avez remportée aux Jeux Africains. Comment avez-vu vécu ça ?

J’étais très contente parce que c’est l’une des compétitions les plus importantes dans la carrière d’un sportif parce que tous les quatre ans quand même. C’est un peu comme les Jeux Olympiques au niveau africain. Lorsque vous participez à une édition, vous ne savez pas si vous auriez la chance de participer encore à une édition. Pour cette raison, gagner ça m’a donné beaucoup de satisfaction.

Quelles sont vos chances de qualification pour les Jeux Olympiques ?

J’ai encore toutes mes chances. La 2020 commence en janvier avec la première compétition avec un grand prix et les compétitions vont s’enchainer carrément tous les week-ends. Donc tout est encore possible.

Vous venez de l’Asie où vous avez participé à plusieurs compétitions. Çà vous a permis d’engranger beaucoup de points, n’est-ce pas ?

Oui, j’ai fait le grand slam d’Osaka et le Open à Hongkong. Osaka c’est l’un des plus grands tournois de l’année après le slam de Bercy qui se déroule tous les deuxièmes samedis de février. J’y suis allé avec l’appréhension de tomber sur les meilleures de ma catégories. Elles étaient toutes là. J’allais pour gagner des points pas forcément des médailles parce que c’est une compétition très relevée. Le niveau que j’ai actuellement ne permet pas de viser à coup sûr les médailles. J’ai donc marqué des points qui m’ont fait grimper énormément au classement et j’étais assez satisfaite. Ensuite, je me suis entrainée au Japon pendant une semaine avec les meilleures de certaines grandes universités. C’était vraiment une chance, une belle et riche expérience parce que le Japon est le pays où le judo est né. La semaine d’entrainement que j’ai passée là-bas m’a permis de gagner une médaille à l’Open de Hongkong.

Vous avez encore besoin de combien de points pour obtenir votre qualification ?

Aujourd’hui, j’ai besoin de 500 points. Le classement change beaucoup parce que tout le monde cherche les points pour la qualification. Ce n’est pas beaucoup parce qu’un combat gagné en grand slam vous donne 160 points. Avec deux combats gagnés, on se rapproche de 500 points. Je crois qu’il y a encore trois grands slams l’année prochaine. Donc j’ai encore toutes mes chances.

Peut-on imaginer que vous êtes donc à pied d’œuvre en vue de ces compétitions, n’est-ce pas ?

Oui, bien évidemment. La première compétition c’est le grand prix de Tel-Aviv en Israël en fin janvier. On aura ensuite le slam de Paris au début du mois de février. Puis, on va enchainer avec le grand slam de Düsseldorf. Après, il y a Marrakech et les championnats d’Afrique. Il y a encore beaucoup de tournois pour engranger des points et grimper au classement.

Dans cette aventure, vous vous battez seul ou vous avez le soutien de la fédération?

La fédération me soutient comme elle peut parce qu’elle ne peut pas tout faire surtout que la qualification en judo est très complexe. Il faut pratiquement faire le tour du monde en respectant les règles édictées par la fédération internationale qui nous impose les hôtels, les dates de voyages et les durées. La fédération ne peut pas supporter tout ça. C’est colossal. On a besoin d’aides et des subventions externes.

C’est l’occasion de glisser un petit message à tous ceux qui vous soutiennent n’est-ce pas ?

Oui, je pense à toux ceux qui m’ont soutenu cette année. Comme tout le monde, j’ai traversé des moments difficiles et j’avais besoin du soutien. Grâce à mes proches, j’ai pu aller jusqu’au bout cette année. 2020 sera encore une année difficile pour moi au vu de mon calendrier et j’aurai besoin encore du soutien de tout le monde. Quant à moi, je vais continuer à bosser dur pour atteindre mes objectifs.

Du fait de ces difficultés, regrettez-vous d’avoir choisi de compétir pour le Cameroun au détriment des autres nationalités comme la France où vous résidez?

Non ! Pourquoi dois-je compétir pour la France ? Je suis Camerounaise et fière de l’être. Même si j’ai l’accent français logiquement parce que ça fait longtemps comme je suis parti du pays. Pour moi, il y a beaucoup de choses à faire pour le Cameroun. Si tout le monde tourne le dos au pays, on ne peut rien faire. Je veux aider mon pays à travers le judo qui est ma passion.

Beaucoup de courage et bonnes chances dans l’espoir que vos vœux vont se réaliser en 2020 !

Merci beaucoup et merci pour tout ce que vous faites pour le sport Camerounais. Je me battrai pour y arriver.

 

 

 

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