Cameroun-Tunisie : Eto’o dénonce le complot de ses coéquipiers.

Ce mercredi après-midi, les journalistes avaient rendez-vous avec certains cadres de l’équipe nationale dans la salle de conférences du centre d’excellence de la CAF à Mbankomo, en banlieue de Yaoundé, pour un point de presse. Le premier, en vue du match Cameroun contre Tunisie du 17 novembre prochain, comptant pour le barrage retour des éliminatoires du Mondial 2014. Face à une centaine d’hommes et femmes de médias, Volker Finke entouré des joueurs Samuel Eto’o fils, Enoh Eyong et Nkoulou Nicolas. Soit le sélectionneur, le capitaine et ses deux vice-capitaines. Parmi les questions posées d’entrée de jeu au capitaine Samuel Eto’o, celle relative à un éventuel complot anti-Eto’o, consistant notamment à ne pas lui faire de passes, surtout  s’il était en bonne position de marquer, complot fomenté par certains joueurs le 13 octobre dernier à Radès lors du match du barrage aller contre la Tunisie.

Dans sa réponse, le quadruple Ballon d’or africain est allé droit au but. « C’est vrai cette histoire, et c’est regrettable de le dire. Et si à un moment du match je suis descendu au milieu de terrain pour chercher le ballon, c’est parce qu’avant le match, j’avais été mis au parfum de cette information (celle consistant à ne pas lui faire de passe, ndlr). Si à Tunis, j’ai été obligé de jouer comme ça, on ne devrait pas vivre pareille situation dimanche prochain, car il s’agira de défendre le Cameroun pour une qualification en Coupe du monde. Le football, c’est un jeu collectif. Ainsi, vous êtes obligés de donner le ballon à votre pire ennemi surtout quand il est en position de le recevoir. Nous sommes condamnés à nous parler sur le terrain. Maintenant, c’est le moment d’oublier les problèmes qui pourrait exister entre nous, joueurs d’une même équipe. Si un coéquipier ne veut pas me dire bonjour, il est libre, mais nous sommes tous tenus taire nos différends, même si c’est juste le temps de ce match du 17 novembre contre la Tunisie. Et comme l’entraîneur est là, je voudrais lui demander que cette histoire de refus de passe à un coéquipier n’existe plus dans notre équipe nationale. Dimanche, on doit tout faire pour se qualifier. Si Dieu en décidait autrement, que notre sang reste au stade et qu’on ne trouve pas d’excuse pour dire que c’est parce que tel n’a pas passé le ballon à l’autre. »

Relancé sur la question du supposé complot de Tunis peu de temps après pour avoir sa réaction, l’entraineur Volker Finke n’est pas passé par quatre chemins pour démentir son capitaine. « Je n’ai pas vu cela à Radès. Allez visionner encore ce match. Je l’ai fait plus d’une fois, et je n’ai pas eu l’impression qu’un joueur avait refusé de faire la passe à Eto’o ou à un autre coéquipier. Il peut y avoir animosité entre des joueurs dans un groupe, mais il n’a jamais été question de refuser la passe à Eto’o. Ce sont des histoires d’école maternelle. Moi, je ne crois pas à ça. » Ainsi piqué au vif, Samuel Eto’o s’est contenté d’afficher un grand sourire qui faisait défaut à son visage depuis qu’il s’était installé pour cette conférence de presse. Seul dénominateur commun entre les deux interventions, la détermination à mettre leur savoir-faire en oeuvre pour que le Cameroun réponde présent dans sept mois au Brésil pour la phase finale de la Coupe du monde. Nicolas Nkoulou et Enoh Eyong ont abondé dans le même sens. Après cette rencontre avec la presse, les joueurs se sont retrouvés sur un des terrains de ce centre de la CAF, pour la seconde séance d’entraînement de la journée, séance arrosée par la pluie tombée sur la capitale en début de soirée.


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