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Coq Sportif – Lions indomptables: Yannick Noah explique le choix

Il a joué un rôle majeur dans le choix du nouvel équipementier des Lions Indomptables. Après la notification par Puma de la non reconduction du contrat avec les sélections nationales du Cameroun, Yannick Noah, fidèle à ses habitudes, s’est démené « en trouvant un moyen d’habiller l’équipe ». Malgré le peu de temps qu’il restait avant au moins la double compétition féminine et masculine, la Coupe du Monde 2019 et la CAN 2019, il a convaincu le groupe Le Coq Sportif de la pertinence de se lancer dans ce défi d’envergure. Sur les ondes d’Amplitude FM, il a accordé une entrevue au journaliste Philippe Boney.

 

Pouvez-vous nous dire quels sont les tenants et les aboutissants du partenariat entre le le Coq Sportif et la Fédération camerounaise de Football ?


On a été contacté il y a deux mois et demi que la compagnie qui habillait les Lions depuis très longtemps ne désirait pas renouveler leur contrat. Quand j’ai eu cette information la première chose que j’ai dit c’est qu’il faut absolument aider le Cameroun en trouvant un moyen d’habiller l’équipe et c’est très simple. Si à un moment moi faisant partie du conseil d’administration du Coq sportif parce qu’ils m’ont soutenu durant et après ma carrière, ils ont travaillé avec Joakim, c’est une relation de famille que j’ai avec cette compagnie, il s’est trouvé que j’ai appelé le président et je lui ai dit si on peut, s’il vous plaît participons, aidons l’équipe car ce n’est juste que donner un maillot à l’équipe. J’ai été près des Lions et quand je n’ai pas eu un rôle particulier, je suis devant mon petit écran pour les soutenir. Donc, il y avait un délai très court et cette décision a dû être prise très vite. Tu comprends bien que pour une compagnie on a le choix, il y a plusieurs équipes qui peuvent être sponsorisés, qui demandent à être sponsorisées, mais j’ai vraiment poussé car il y avait une envie depuis longtemps de participer de part le lien que j’ai avec le Cameroun, essayer d’aider et faire partie de cette aventure avec le coq sportif.

Quand on dit le maillot de l’équipe nationale ce sont les garçons, les filles, les jeunes, le staff et bien d’autres, et tout ça dans une période très rapide parce qu’il était impensable que les équipes se retrouvent à jouer la CAN et la Coupe du Monde sans équipementier. Donc il a fallu prendre une décision de notre part pour accepter ce partenariat. Il fallait donc que ça passe au conseil d’administration pour prendre la décision de savoir si on accepte de prendre l’équipe du Cameroun alors qu’on a la possibilité de prendre d’autres équipes. J’ai pesé de tout mon poids car c’est le Cameroun. Il fallait le faire absolument et avoir l’aval et la volonté de la Fecafoot qui était, je vais pas dire avoir le couteau sur la gorge, mais ça aurait été terrible d’être à ces compétitions sans équipementier.

 

Il faut savoir qu’entre le moment où on décide d’être partenaire et la matérialisation, ça prend quand même un peu de temps. Il y a des blocages et des règles au niveau de la FIFA qui font qu’on ne peut pas faire n’importe quoi, surtout sur le choix des couleurs et du textile.

 

Pourquoi la disponibilité des premiers équipements a pris beaucoup de temps ?

Il y a deux possibilités : soit on prend des maillots aux couleurs et on floque vite fait, non il fallait quand même faire autre chose. On est dans le détail parce qu’il y a des règles qui sont très strictes au niveau de la FIFA. On a fait des propositions dans un délai très rapide parce qu’il fallait à partir du moment où on a décidé de confectionner tant à la conception avec les artistes qui devaient designer quelque chose de fantastique, il faut avoir la validation. Il y a eu deux refus avant que la FIFA accepte. Une fois que cela est validé, on a pu lancer la confection et ça prend du temps. On ne fait pas des milliers de maillots en trois jours, ce sont des produits qu’utilisent des joueurs, c’est pas des matériaux qu’on trouve sur le marché, c’est autre chose et ça prend du temps. Je pense que les maillots de l’équipe féminine sont arrivés une semaine avant, vous imaginez que s’il y avait eu le moindre problème, on n’aurait pas pu. Donc voilà tout ça s’est fait très rapidement. A chaque étape, bien que n’étant pas à l’intérieur, je prenais l’information pour savoir où on en était pour me rassurer qu’on sera prêt, car ça urgeait pour les Lionnes, avec les différenciations parce que leurs maillots ne comportent pas d’étoiles comme celui des Lions. Donc il y avait un certain nombre de choses qui sont peut-être des détails pour certains, mais ça prend du temps. On a réussi à le faire à un temps record. Aujourd’hui mon sentiment, vous ne vous imaginez pas la fierté, parce que je me dis qu’à mon niveau, j’ai réussi à participer et j’étais tellement excité l’autre jour quand ça s’est fait que j’ai réalisé une vidéo qui est passée sur Instagram. Aujourd’hui je suis tellement ému que j’ai même la chair de poule. Quand on est loin comme c’est mon cas, celui des joueurs de foot, bref des Sportifs, on a par exemple un jeune qui a gagné la NBA, on se pose des questions sur ce qu’on peut renvoyer l’ascenseur à notre pays, et je suis content de savoir que j’ai pu participer à ce que les équipes nationales du Cameroun les Lions Indomptables puissent être équipés.

 

Entretien au sujet du partenariat entre Le Coq Sportif et la Fécafoot

 

Qu’est ce qui justifie le retard sur la fourniture des équipements des Lions Indomptables ?

Ce sera prêt au moment des matchs. Il y a dans un premier temps les maillots pour les équipes, et dans un deuxième temps les maillots pour le public. Confectionner 150 maillots de couleurs vertes, jaunes, ça prend du temps. Lorsqu’il faut confectionner des dizaines de milliers de maillots pour le public, ce n’est non plus une mince affaire. Là il y avait une urgence, je ne pense pas que les gens réalisent que c’était des questions d’heure au niveau de la prise des décisions, il fallait attendre les dernières signatures jusqu’au moment où je me suis rendu compte que le président Seidou était mon frère de la famille, quelqu’un avec qui j’ai eu l’occasion depuis des années de partager la passion qu’on avait pour les équipes nationales, pour les Lions et même pour le football en général.

 

Il se dit que c’est votre proximité avec le Président de la Fecafoot qui a favorisé ce partenariat express. Est-ce votre avis ?

Les gens peuvent toujours douter de la parole de quelqu’un, je n’étais même pas au courant qu’il était président de la Fecafoot, encore une fois je parle du cœur, je parle d’un sentiment d’envie qui m’animait et que j’avais envie de faire. De toute façon, on ne peut pas plaire à tout le monde et je l’ai appris depuis très longtemps, mais on ne peut pas se tromper quand on est honnête. Il y a peut-être des gens qui auraient préféré que pendant quelques mois ou années l’équipe joue sans sponsors, je dis non ! On est détenteur du titre, on a une situation un peu compliquée au niveau de notre image qui est que cette coupe d’Afrique nous a échappé car elle devait se jouer chez nous. Je ne suis pas allé chercher les raisons pour lesquelles Puma ne voulait plus renouveler, ils ont des raisons qui sont certainement négatives car s’ils étaient contents ils auraient renouvelé. Donc, il y avait un problème et cela se pose aussi au sein de notre conseil d’administration, ce n’est pas que simplement dès que Puma se retire tous les autres équipementiers accourent. Il faut savoir qu’il y a d’autres options avec d’autres sports, c’est un investissement, un accompagnement non seulement au niveau des équipements, mais aussi financier. Donc il y a un travail, une réflexion, et tout ça a été fait très vite.

 

Je vais être cash avec vous. On ne peut pas se faire brutaliser quand on fait de bonnes choses. Quand on est loin et qu’on a réussi, on pense aux siens et mon père m’a toujours dit de ne jamais oublier d’où je viens et c’est ce que je fais aujourd’hui. Quand cette situation s’est posée je n’ai pas hésité, c’est pas une question de business parce que pour moi les transactions c’est zéro, c’est rien, moi je suis pas dans cette manière de fonctionner, même quand j’étais dans le staff s’était gratuit, et je suis tout à fait à l’aise avec ça. Donc, une fois de plus je suis content. Je suis supporté et on va faire en sorte que ça marche le mieux, on aura l’occasion pour les prochaines collections de proposer quelque chose de mieux parce qu’on aura du temps et on écoute aussi les critiques, propositions et suggestions des joueurs en particulier parce que vous devez savoir qu’à partir du moment où le maillot est confectionné, on propose à certains joueurs de tester, et tout a été validé à un temps record, et on est satisfait.

 

 

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