Les équipes féminines de football du Cameroun seront engagées en compétitions internationales dans les prochains jours. Les Lionnes indomptables cadettes seront engagées à la Coupe du Monde en Uruguay du 13 novembre au 4 décembre 2018 et celles de la sélection fanion à la Coupe d’Afrique des Nations au Ghana du 17 novembre au 1er décembre 2018.
La présidente de la commission de football féminin du Cameroun Céline Eko bien engagée dans la promotion du football féminin croit en ces sélections. Dans une interview riche, la femme la plus influente du football féminin au Cameroun et membre de la commission de football féminin à la CAF pense que ces Lionnes auront leurs mots à dire.
Quel est le discours que vous avez tenu aux Lionnes cadettes avant qu’elles ne partent du Cameroun ?
« Je vous remercie une fois de plus de vous soucier de l’avenir du football féminin au Cameroun. Je crois que nos jeunes Lionnes sont partie du Cameroun sereine. Elles prendront part aux matchs amicaux au Brésil. Après le Brésil les conduira en Uruguay où elles vont participer pour une deuxième fois consécutive à une coupe du monde. Ce qui est d’ailleurs très très encourageant pour ces jeunes filles. »
Cet après midi, elles affrontent le Brésil, c’est quand même un bonus avant d’entrer dans une compétition comme celle là ?
« Vous savez, ne joue pas contre le Brésil qui veut, mais qui peut. Donc si le Brésil même a choisit nos jeunes Lionnes comme adversaires, ça veut dire qu’ils savent ce que valent les Lionnes Camerounaises.
Pour cette deuxième participation du Cameroun au mondial des U17, quel est votre veux le plus argent pour cette compétition ?
« D’abord, je vais vous dire que pour moi, c’est une grande satisfaction, pour la deuxième fois consécutive, participer à une coupe du monde, ce n’est pas donné à toutes les équipes. »
Est-ce pour vous un double honneur d’avoir été à la tête de cette commission de football féminin au Cameroun lors de ces deux participations au mondial ?
« Je puis vous dire que c’est un triple honneur, dans la mesure où, nous avons été avec les séniors, pour la première qualification à une coupe du monde féminine au Cameroun. Et, deux fois avec les U17 qualifiés pour la Coupe du Monde, donc, c’est un grand honneur pour moi ? Tout ça a bien valorisé le football féminin au Cameroun, donc c’est une très grande fierté pour moi.
Parlant de ces adversaires du Cameroun que sont : L’Allemagne, les États -Unis, la Corée, c’est jouable pour le Cameroun dans ce premier tour ?
« Vous savez, en matière de football féminin, les pays comme l’Allemagne et les États- Unis, ils ont une grande avancée par rapport au football féminin, donc c’est pratiquement les numéros 1 au monde. Donc, ils sont déjà professionnels dans cette catégorie, donc vous savez, ce que je peux dire, c’est de vous rassurer que nos jeunes Lionnes ne vont pas être comme certaines équipes qui ont participé à certaines coupe du monde en prenant 10 ou 15 buts, ce ne sera pas le cas de nos jeunes Lionnes, ça, je peux vous le rassurer. »
Parlant des Lionnes fanions, elles sont en stage, après la débâcle en France elles doivent mettre le Cap sur Abidjan, avez-vous pu discuter avec elles ?
« Vous savez, avec ces filles, je n’ai pas besoin de faire un tour. Ce n’est pas chaque fois que je vais leur rendre visite que je vais m’étaler là-dessus devant les médias. J’y vais régulièrement et c’est des enfants comme vous le savez que j’encadre depuis bientôt 6 ans. Donc, il ne faut pas dire ce que vous souhaitez à un enfant tous les jours, pour qu’ils puissent retenir la leçon, elles savent ce qu’elles ont à faire. C’est une équipe à laquelle je fais entièrement confiance. Vous savez, par rapport au match contre la France, tout le Cameroun connait dans quelles conditions ces filles sont partis d’ici. Mais bon, tout ce que j’ai pu retenir et demander à la coordination, c’est que ce genre de situation ne se reproduise plus, parce qu’on aurait pu prendre des dispositions beaucoup plus tôt. Bon c’est juste les raisons pour lesquelles, ces petites difficultés que ces jeunes filles ont eu. Je ne crois pas qu’elles aient démérité. Avant, la même équipe Française a joué contre d’autres équipes qui étaient arrivées en France je crois deux ou trois semaines avant, qui ont quand même encaissés plus de buts que les Lionnes qui sont arrivées à quelques heures du match. La fatigue aidant, vous comprenez les difficultés qu’elles ont eu à livrer ce match. »
On va au Ghana avec la casquette de vice championne d’Afrique, vu le tirage au sort avez-vous un mot à dire là-dessus ?
« Vous savez elles sont vice champions, excusez – moi, n’est pas vice championne qui veut. Ça fait plusieurs fois qu’elles le sont. Elles l’on été de façon régulière. Et les équipes qu’elles vont rencontrer en Côté d’Ivoire ce ne sont pas les petites équipes, donc, la préparation est faite. Nous ce n’est pas ramener le trophée, nous sommes déjà dans une logique de la prochaine qualification de la Coupe du Monde France 2019, c’est dans cette logique que nous sommes aujourd’hui. Ce n’est pas ramener le trophée, c’est un plus, mais, nos objectifs c’est ramener le trophée et être qualifier pour la prochaine Coupe du Monde. »
Comment faire pour capitaliser cette aura, ces performances de la sélection nationale pour que sa décolle sur le plan local et s’améliorer à l’international ?
« Il y a quelques années, tout le monde prenait le football comme un sport promotionnel. Aujourd’hui, beaucoup de personne se sont rendu compte que ce n’est pas le cas. Parce qu’elles attirent autant de téléspectateur et de spectateur que les hommes aujourd’hui. Donc, nous sommes entrain de travailler là-dessus et nous espérons qu’avec le prochain exécutif à la Fecafoot, on trouvera des solutions une fois pour toute. Et je puis vous dire que lors de la dernière réunion à laquelle j’ai participé à la CAF, nous avons posé également le problème des transferts des joueuses des équipes à l’internationale. Vous savez que le football féminin par rapport aux promoteurs, ça a toujours été un sport à fond perdu. Donc le président de la CAF a personnellement pris l’engagement, parce qu’il en fait également son cheval de bataille. Il a pris l’engagement d’en discuter avec la FIFA, pour qu’aux prochaines assises, des résolutions soient prises dans ce sens. Donc, je crois qu’à partir de là, on aura plus de visibilité, les promoteurs de football féminin je crois se sentiront beaucoup plus motivés à former beaucoup plus d’Enganamouit, d’Aboudi Onguene et les autres. »
Qu’en est t-il de la catégorie des U20 ? Puis qu’ à la 40 assemblée Général au Maroc on en parlait encore, cette compétition est t-elle revenu sur la table ?
En dehors de la compétition des U20 qui est presque validée, et je crois que la deuxième proposition qu’on a faite au président de la CAF également, c’était de créer une champion ligue féminine. C’est des choses que nous avons mise que la table du président de la CAF qui sont en étude, et nous croisons les doigts qu’elles puissent être validés.
Pesez – vous souvent de tout votre poids sur les nominations des acteurs du football féminin à la tête des sélections féminines ?
« Contrairement à ce que dise certains de vos confrères, j’ai toujours été l’une des personnes mais alors jamais été consulté pour la nomination de certains encadreurs. Que se soit pendant, avant, je n’ai jamais été consulté. Je donne certainement un avis quand on me le demande. Je vais vous révéler une chose, depuis pratiquement 6 ans, pour que les président de clubs soient pris en compte dans ce sens où, chaque qu’il y a déplacement d’une équipe nationale, qu’on puisse mettre un président de club féminin dans la délégation. Ça peut apporter un plus à ces président de club qui le fond à fond perdu. Et donc, ceux qui disent que madame Eko essaye de mettre un staff qui lui est favorable, je vous demande de vous rapprocher de M.Enow Ngachu. J’ai passé pratiquement 4 ans avec Enow Ngachu, jamais, je n’ai demandé et je le dis encore pas une seule fois, d’aligner une joueuse, c’est des choses que je n’ai jamais faites. Même quand j’étais PCA du Canon, je vous invite à interviewer tous les coachs que j’ai eu dans le Canon, je n’ai jamais interférer l’alignement d’un joueur. Donc je ne me vois pas entrain de prendre le risque d’aller demander à un tel ou un tel de nommé quelqu’un au poste de sélectionneur national. Ce n’ai pas de mon ressort, ça, c’est des allégations qui n’engagent que ceux qui le disent. »
Quel est votre souhait pour cette nouvelle saison qui pointe à l’horizon ?
« On parlera de fin de saison après la finale de la Coupe du Cameroun féminine dans un premier temps et masculine qui couronne l’année sportive. Je crois que, nous avons eu une séance de travail hier, et nous avons eu des instructions du ministère des Sports que nous avons reçu hier. Je repart à la Fédération Camerounaise de football pour arrêter une date qui vous sera communiqué. ».
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