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David Abbo Hassana : La perle rare de la médicine sportive au cameroun

David Abbo Hassana est infirmier de formation, mais aussi un kinésithérapeute. Il a Beaucoup d’expérience en médecine sportive et fait également partie de l’association des professionnels de la médecine sportive au Cameroun. Passionné et engagé, David Abbo, s’est mis au service du sport, le football féminin en particulier, où il arpente des stades chaque jour, pour soulager les footballeuses de leurs maux.

Pourquoi avoir choisi d’exercer dans la médecine sportive ?

Je suis entraineur de football féminin, j’ai entrainé beaucoup de club et moi même j’ai joué en première division pendant 12 ans. J’étais à Girondin de N’Gaoundéré, Entente sportive de N’Gaoundéré, Maiscam de N’Gaoundéré, Zaria de N’Gaoundéré. Je suis allé faire une expérience à Garoua avec Coton sport de Garoua et je suis revenu, avant de faire une formation en médecine et des formations à l’école, donc c’est une suite logique.


On sait que vous êtes kinésithérapeute dans l’une des sélections nationales

Oui, je travaille avec la sélection nationale des U20, les volleyeuses et parfois les handballeuses et constamment avec les volleyeuses Fap.

On vous voit concentré dans le football féminin qu’est ce que vous faites exactement dans le domaine?

Là maintenant, je me suis concentré sur le football féminin, parce que j’ai des stages à pofiner au niveau de ma véritable formation. En faite, ce que beaucoup ne connaissent pas, je suis agent de police et je dois aller à l’école, pour le grade des officiers. J’aime masquer ce côté parce que professionnellement, je me concentre beaucoup plus à la médecine et au sport.

Vous flirtez avec le football féminin depuis de nombreuses années, pensez-vous que le niveau des filles a pris du volume ?

Je l’ai dit aux antennes de la CRTV et je crois que tout le monde avait capté. Au retour de la coupe du monde, il ya eu comme une effervescence pas possible, parce que, les équipes se sont crées, les équipes se sont multipliés par cinq. Au centre, nous sommes quittés de 11 équipes à 25. A Douala, de 11 équipes à 16 et au Nord, on est partie de 7 équipes qui existaient, nous sommes à présent à 21clubs. Vous voyez donc que, tout le monde a un regard fixé vers le football féminin et je pense que, d’ici là, nous allons atteindre le niveau de l’Allemagne, du Nigéria, du Brésil et même de l’Angleterre.

 

Alors, selon vous, qu’est ce qu’il faut au football féminin Camerounais, pour qu’il prenne définitivement son envol ?

Il faut au football féminin, une attention particulière, des sacrifices, des sponsors. Et je pense que si on met vraiment ce regard au niveau du football féminin, on va beaucoup gagner. Je crois qu’avec la création de l’Anafoot, l’encadrement sera de taille. Et je crois qu’avec un peu de moyen,  ne serait-ce que comme en élite one et élite two, le football féminin va éclore, et on va entendre parler du football féminin au Cameroun.

Madame Celine Eko est revenue dans la gestion du football féminin, pensez vous qu’avec elle aux affaires, ce football se portera bien ?

Je pense en toute honnêteté et en toute sincérité que Madame Céline Eko est à la place qu’il faut. C’est elle qui va sortir le football féminin, de cette galère là que nous avons longtemps connue.

Vous avez certainement vécu la suspension de certains clubs, Où pensez-vous que Caïman a pris des forces, pour revenir le plus fort après 2 ans de suspensions et jouer les premiers rôles ?

Je vous ai dit, le football féminin, c’est l’encadrement,  de moyens, primes d’entrainements, primes de matchs, petit truc pour le taxi, petit truc pour aller à l’école, c’est fini.  Pour gagner le cœur des enfants, c’est des sacrifices. Là où nous sommes, nous faisons énormément de sacrifices, le mal c’est que, nous faisons des sacrifices, et les autres se font le beurre derrière nous. Nous avons choisi ce métier, nous continuerons à le faire. Raison pour laquelle, je demanderais aux équipes qui ont été suspendues, de revenir comme Caïman l’a fait. Je pense qu’aujourd’hui elles sont revenues et puis, on leur donne raison. Elles sont revenues et elles jouent la demi-finale, et elles sont en tête du championnat et je ne peux que leur souhaiter bonne chance pour la suite.

A quel niveau souhaitez-vous positionner la kinésithérapie au Cameroun ?

Je voudrais que chaque équipe en première et deuxième division ait un personnel qualifié, un staff médical étoffé. Pour une prise en charge énorme, une prise en charge technique valable. Je crois que si la kinésithérapie est véritablement reconnue au niveau des clubs, et des fédérations, on pourra sauver beaucoup de nos filles et la performance viendra, tant qu’elles sont en santé, tant qu’elles mangent bien et les résultats ne pourront que suivre.

Avez-vous à votre actif une clinique spécialisée dans la kinésithérapie ?

Je l’ai déjà fait, celle qui travaille avec moi lors des matchs, c’est moi qui l’ai formé, en 2 ans, elle est déjà capable de faire les soins. Il ya deux autres qui ne sont pas là aujourd’hui, mais elles sont déjà bien aptes. Je pense que s’il ya des enfants qui s’intéressent à la médecine sportive, à la Kinésithérapie, mes portes sont ouvertes et je suis prêt à me mettre à leur disposition. Je suis basé à l’omnisport, au niveau de la ligue départementale et régionale.

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Frida Nolla

Rédactrice Sports / Declik Group

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