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Le football camerounais à la croisée des chemins

Malgré les nombreuses victoires remportées par les Lions Indomptables, l’équipe fanion de football du Cameroun et quelques clubs mythiques tels que le Canon de Yaoundé, l’Union de Douala, le Tonnerre de Yaoundé et plus proche de nous, le Coton Club de Garoua, le football camerounais reste gangréné par des tares et avatars qui plombent  son avancement et l’empêchent  d’évoluer.

Sur le plan infrastructurel

Le Cameroun est un véritable vivier de footballeurs à qui il faut juste donner les moyens de démontrer l’étendue de leur talent. Malheureusement, malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics, les infrastructures sportives restent insuffisantes. Toutefois, si la dernière Can féminine de 2016 a  permis au pays de réhabiliter certains sites et d’en construire d’autres, la prochaine Can masculine de 2019 suscite déjà un grand espoir pour les adeptes du ballon rond qui entrevoient à travers cette organisation, une véritable révolution sur le plan des infrastructures.


Un déficit de formation à la base

Les résultats acquis par le football camerounais dans les années 2000 sont le résultat de l’initiative privée à travers la Kadji Sport Academy (Ksa) et le centre de formation des Brasseries du Cameroun qui ont produit plusieurs talents à l’instar de Samuel Eto’o, GérémyNdjitap, Rigobert Song, idrissKamenietc … Ces deux centre ayant quelque peu réduit leur contribution à la formation des jeunes à la base, l’on a assisté à mort totale du football jeune dont le championnat est inexistant au Cameroun.

Heureusement, le Chef de l’Etat camerounais, son Excellence Paul Biya vient d’offrir l’Académie Nationale de Football (Anafoot)aux jeunes footballeurs du Cameroun, académie qui a récemment tenu son premier Conseil d’administration au mois d’Août 2017 et dont les activités commencent en Septembre prochain dans les dix chefs-lieux de régions.

Rareté des financements

L’argent c’est le nerf de la guerre, a-t-on coutume de dire et le football camerounais est confronté à un réel problème de financement. Les clubs des championnats Elite one et two qui sont censé être professionnels peinent à trouver des sponsors à cause de leur amateurisme dans l’organisation. Résultat des courses, les salaires des joueurs ont du mal à être payés au point où l’Etat et la Fédération sont régulièrement appelés à la rescousse.

Le président de la Ligue Professionnelle de football se bat comme un beau diable pour relever le football camerounais, pour cela, il dit avoir besoin d’un financement annuel de 500 milliards de francs CFA. La ligue a pensé mettre les entreprises locales à contribution en se servant des mesures dites « incitatives ». Des exonérations fiscales sont prévues dans le code général des Impôts en faveur de tous les  opérateurs privés qui offrent un don, des subventions ou toutes autres formes de libéralités pour le développement des infrastructures sportives.

L’enfer du football féminin

Comme l’équipe masculine fanion, les bons résultats observés ces derniers temps par les Lionnes Indomptables du Cameroun sont l’arbre qui cache la forêt. Le football féminin au Cameroun est en proie aux mêmes problèmes que le foot masculin à un degré encore plus élevé : moyens financiers insuffisants, pas de formation à la base, absence de planification … Une commission autonome a bien été créée par la Fécafoot mais elle reste moribonde et le championnat national (ou tout au moins ce qui  en tient lieu) se joue dans une complète cacophonie et dans l’indifférence totale.

Par : Christian Serge Kamdem Moyo

 

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