L’ex capitaine des lions indomptables Samuel Eto‘o revient sur les performances du Cameroun lors de la dernière coupe d’Afrique des nations Gabon 2017. il félicite la méthode Broos et revient sur les cas de défection qui ont été enregistrés dans la tanière, tout en évoquant les difficultés qu’il a lui-même rencontré, lorsqu‘il était encore en équipe nationale. il se confie à nos confrères de Jeunes Afrique.
Étiez-vous inquiet avant le début de la CAN à cause des défections de plusieurs joueurs et de l’absence de certains cadres (Kameni, Chedjou, Bedimo, Mbia) ?
« Il m’est déjà arrivé d’être critique envers certains anciens sélectionneurs du Cameroun. Je dois cette fois-ci dire qu’Hugo Broos a eu le courage de faire certains choix. Il n’est en général jamais évident de ne pas retenir des joueurs qui ont un vécu, mais qui pensent que leur place est un acquis et que la sélection nationale leur appartient. Il a emmené au Gabon des joueurs comme Nicolas Nkoulou ou Vincent Aboubakar, qui faisaient partie des plus expérimentés, et il n’a pas hésité à faire confiance à des éléments plus jeunes. Je tiens d’ailleurs à dire que Nkoulou et Aboubakar ont été exemplaires de professionnalisme. Ils n’étaient pas titulaires, mais ils ont eu un comportement irréprochable, et le Cameroun leur doit beaucoup dans cette victoire. ».
Avez-vous compris que huit joueurs décident de ne pas participer à la CAN ?
« Vous savez comme moi que les clubs européens font parfois pression sur les joueurs. Et il est normal que ceux-ci réfléchissent. Ils se disent qu’ils pourraient perdre leur place et se retrouver dans les gradins s’ils décident de participer à la CAN. Personnellement, j’ai vécu cette situation quand j’étais à l’Inter Milan, au moment de la CAN 2010 en Angola. Et j’avais décidé d’y participer. Je pense que ce problème ne se posera plus quand, en Afrique, nous aurons des dirigeants assez forts, et donc des sélections plus fortes, pour ne pas céder aux pressions des clubs, même si ce sont eux qui sont les employeurs des joueurs. Jouer pour son pays, c’est quelque chose d’unique. ».
Commentaires Facebook
0 commentaires