Le Cameroun a remporté sa cinquième Coupe d’Afrique des Nations en renversant en finale l’Egypte (2-1).
Battu en 1986 et en 2008 par l’Egypte en finale de la Coupe d’Afrique des Nations, le Cameroun tient sa revanche. Les Lions indomptables ont renversé les Pharaons, ce dimanche, au Stade l’Amitié de Libreville. Passés à côté de leur première période, avec un but encaissé de Elneny (22e), ils ont marqué deux fois par Nkoulou (59e) et Aboubakar (88e) pour soulever le trophée. Milla et Eto’o, en transe dans les tribunes, pouvaient exulter, pour ce premier sacre depuis 2002.
Dans un stade assez enjoué, tranchant avec la faible ambiance qui a entouré la compétition, l’Egypte a rapidement fait passer un frisson, sur une frappe de Said, sauvée par l’excellent Ondoa (2e). Les hommes de Cuper ont su concrétiser leur temps fort. Sur une superbe passe de Mohamed Salah, grand homme du tournoi, Elneny a su battre le gardien camerounais avec sang-froid (22e). Le Cameroun d’Hugo Broos a subi un autre coup dur dans la foulée, quand Teikeu a quitté ses partenaires sur blessure (31e). L’Egypte, pas flamboyante mais efficace, organisée méticuleusement par Cuper, a su contrôler jusqu’à la pause, face à des Camerounais trop timides.
Mais le Cameroun a changé de visage après la pause. Remontés, les partenaires d’Aboubakar, entré dès la reprise, ont imprimé un important pressing dans le camp égyptien. Benjamin Moukandjo et Christian Bassogog sur les côtés ont commencé à faire mal. Nkoulou, entré en jeu à la place de Teikeu en première période, a remis les Camerounais dans le match. Sur un centre léché de Moukandjo depuis le côté gauche, la tête puissante du Lyonnais n’a laissé aucune chance au vétéran El-Hadary (59e). Les Lions indomptables ont continué de pousser, avec un Moukandjo incroyable d’activité, mais trop imprécis (78e). La délivrance camerounaise est finalement venue d’Aboubakar (88e), d’un excellent enchaînement.
358
Le but de Nicolas Nkoulou a mis fin à une longue disette du Cameroun en finale de CAN. Les Lions indomptables n’avaient plus marqué depuis 358 minutes, et la finale de l’édition 2000.
Le fait : Elneny n’a pas pu tout faire
Indisponible lors des quarts et des demies en raison d’une blessure au mollet, Mohamed Elneny était de retour pour cette finale. Le milieu de 24 ans, qui a cruellement manqué à Arsenal contre Chelsea samedi (1-3), a apporté du volume dans le jeu de l’Egypte. Il a surtout lancé les Pharaons. Au départ de l’action, il a vu le ballon atterrir dans les pieds magiques de Salah, qui lui a remis parfaitement après avoir fixé la défense. Dans un angle fermé côté droit, il a su battre Ondoa d’une frappe parfaitement placée. Actif dans la relance, important à la récupération, Elneny a réussi son retour. Mais n’a pas pu empêcher l’Egypte de se faire renverser.
6
L’austère sélectionneur argentin de l’Egypte Hector Cuper est toujours maudit. Il a perdu sa sixième finale de suite ce dimanche après trois de Coupe d’Europe, en 1999 (Coupe des Coupes), 2000 et 2001 (C1), une de Coupe du Roi (1998) et une de Coupe de Grèce (2010).
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