On jouait le money-time dans cette finale messieurs entre Volcan et As Minuh handball de Yaoundé, au stade Matéco samedi dernier à Yaoundé.
Un remake de la finale de la Coupe du Camerounde l’an dernier. Sauf qu’ici, à 27-26, Volcan de Yaoundé a su prendre sa revanche, malgré l’envie des arbitres de maintenir le suspense. La rencontre, deuxième de la journée, après la finale dames remportée par TKC devant Injs (22-21), a tenu en haleine tout le public venu nombreux. Mais Volcan a maîtrisé son sujet. Au regard de l’expérience de Minuh et du gabarit imposant de leurs adversaires, les joueurs entraînés par Moïse Nobiap sont restés solides en défense. Avec un Ticha Teyim lucide au goal dans les dernières minutes, Volcan ne pouvait que penser à lavictoire.
A 26-26 et à 19 secondes de la fin de la rencontre, Serge Kafack (ailier) choisit de tourner avec Chuala Michael, qui semble avoir assez de maîtrise, de maturité et de technicité. C’est d’ailleurs en composant avec lui que Volcan peut soulever son tout premier trophée. Nous avons su gérer le money-time. Nous avons gardé confiance et déroulé une bonne défense pour arriver à la victoire », confie Chuala Michael qui pense que la défaite, l’an dernier, leur a servi de leçon. Sur le banc de touche, l’explication de succès est toute trouvée : « la victoire de la jeunesse. Je pense que l’envie l’a emporté sur l’expérience », confie Moïse Nobiap, entraîneur de Volcan.
C’est donc une saveur particulière que revêt ce tout premier trophée de l’histoire de Volcan. C’est en 2008 que le club vit le jour au quartier Nkomkana à Yaoundé. A l’origine de sa création, deux anciens handballeurs, Serge Guebogo et Yakan, entraîneurs aujourd’hui. « Ils avaient vu du potentiel. Ils ont décidé de les encadrer et voilà les fruits que nous commençons à récolter », poursuit Moïse Nobiap. Cette équipe de Volcan, tenue par des professionnels, a d’ailleurs permis d’améliorer le niveau technique des rencontres messieurs. Avec cette victoire, le groupe est bien parti pour bousculer la hiérarchie, longtemps dominée par Minuh et Fap.
Chez les dames, en l’absence de Fap, c’est TKC qui signe son retour parmi les vainqueurs, avec Serge Guebogo en patron du banc de touche. Depuis 2010, le club ne parvenait plus à trouver ses repères en compétitions nationales. Il a suffi d’un renouvellement des effectifs, des séances d’entraînement rudes pendant 14 mois pour voir les filles plus en jambes. A côté des novices, il y avait le guide, Marthe Eke Bissono, explosive. A 40 ans, la meilleure marqueuse de cette rencontre a su profiter des erreurs et de la maladresse des dames de Injs pour remporter le titre.
Commentaires Facebook
0 commentaires
