EtrangerFootball

Jacques Zoua : « J’aurais dû me retrouver en France »

Tout d’abord Jacques, pourriez-vous nous retracer votre parcours ?

J’ai commencé le foot dans une équipe au Cameroun, le Cotonsport Garoua. J’ai été formé là-bas, avant de rejoindre l’équipe professionnelle à 15 ans. À 17 ans, j’ai signé à Bâle, avant de revenir au Cameroun pour trois mois, car je ne pouvais pas jouer en Europe avant mes 18 ans. Une fois majeur, j’ai donc été à Bâle, avant de signer à Hambourg.

Quelles sont vos principales caractéristiques sur un terrain ?


Moi, je n’aime pas trop me juger. Ce sont aux gens de le faire. Mais je pense que ma qualité première est la technique.

Quels sont les joueurs qui vous inspirent ?

Celui qui m’a toujours donné envie de jouer au foot, c’est Samuel Eto’o. En ce moment, il y a des joueurs comme Cristiano Ronaldo, Messi, Ibrahimovic, qui sont très bons. Mais la personne que j’aime depuis tout petit, c’est Samuel Eto’o.

Vous avez donc commencé chez les pros au Cameroun à 15 ans seulement. Quels souvenirs gardez-vous de cette époque ?

De très bons souvenirs. Très jeune, j’ai eu beaucoup d’expérience. J’étais le plus petit de l’effectif, ma progression a été très rapide. En deux ans, j’ai fait toute ma formation en fait. Dès ma première saison chez les pros, je me suis retrouvé titulaire, à disputer des matches de Ligue des Champions africaine. J’ai gagné deux championnats, deux Coupes, fait une finale de Ligue des Champions, et une finale de la Coupe d’Afrique U20 avec le Cameroun.

Était-ce simple pour vous de vivre toutes ces choses à un si jeune âge ?

C’était une énorme découverte, quelque chose de très grand. Je jouais avec des joueurs que je regardais à la télévision. Les entraîneurs croyaient en moi, me disaient que j’allais rapidement me retrouver très haut car j’avais un plus par rapport aux autres. Parfois, je me posais des questions, à me retrouver aussi vite titulaire.

Après le Cameroun, vous avez découvert le FC Bâle en Suisse. Quitter votre pays, votre continent, a-t-il été difficile ?

Oui, c’était difficile, parce que d’habitude les joueurs sont autonomes quand ils quittent le continent. Moi, je vivais encore chez mes parents, je n’étais pas majeur. Bâle m’a proposé un contrat pro, et mon père a même dû venir pour signer le contrat. Tout a alors changé, le début était difficile, mais j’ai fini par m’intégrer. Des personnes autour de moi ont compris que j’avais besoin d’être entouré pour prendre la bonne voie. Et ça paie aujourd’hui.

Quel bilan faîtes-vous de vos années passées à Bâle ?

Vraiment très positif. J’ai fait trois ans et demi là-bas, pour quatre titres de champion de Suisse, deux Coupes, un huitième de finale de la Ligue des Champions, et une demi-finale de Ligue Europa. Avec Bâle, le bilan est vraiment positif parce que je pense avoir rendu au club tout ce qu’il m’a donné, je suis content de mes années passées là-bas. Pour mon premier club professionnel en Europe, en venant si jeune du Cameroun, c’est fabuleux et j’espère continuer.

C’est maintenant à Hambourg que vous allez poursuivre votre carrière. Un club qui a pour coach Thorsten Fink, que vous avez également connu à Bâle. Avez-vous une relation privilégiée avec lui ?

À Bâle, il a été celui qui m’a lancé dans le grand bain, qui m’a fait jouer. Pour moi, c’est un grand entraîneur, et c’est sûr que sa présence a joué dans mon choix de rejoindre Hambourg. Il m’a toujours fait confiance, et n’a donc pas hésité à me faire venir ici. J’ai une relation d’entraîneur-joueur avec lui, mais pour moi il est quand même plus qu’un entraîneur. Je pense que tous les joueurs qu’il a eu sous ses ordres sont contents de son travail.

Vous avez été recruté en tant que buteur, mais on vous sait aussi capable d’évoluer sur les ailes. Quel poste préférez-vous ?

C’est clair que je préfère être avant-centre, mais je pense être également à l’aise sur les côtés, je sais que j’ai les qualités pour ça, donc pour aider l’équipe je le fais. Mais bon, mon poste de formation est avant-centre, j’aime marquer.

Vous découvrez à Hambourg un nouveau groupe, de nouvelles méthodes d’entraînement. Avez-vous déjà noté des différences entre le football suisse et le football allemand ?

En ce moment, aucun doute possible, vu ce que le Bayern et Dortmund ont fait, c’est le meilleur championnat au monde. J’ai découvert ici à Hambourg un club avec de hautes ambitions, le championnat allemand est d’un autre niveau par rapport au championnat suisse.

Avez quels joueurs vous entendez-vous le mieux dans ce groupe ?

Je m’intègre déjà bien, et je m’entends vraiment bien avec Johan Djourou, c’est comme un frère pour moi. Sa présence m’aide beaucoup, et puis on parle la même langue. C’est une chance qu’il soit là. On est tout le temps ensemble.

Hambourg est un club où les attentes sont toujours élevées. Quelles seront vos ambitions, à titre personnel et collectif ?

Je découvre que c’est un grand club, qui mérite le succès. Ici, les gens aiment le foot, rien qu’à l’entraînement il y a de nombreux fans. C’est un club très bien organisé, que je veux aider. Je sais que je dois encore travailler pour progresser et devenir le plus complet possible, car je suis jeune. Mon but, c’est de marquer des buts et de travailler pour l’équipe afin d’aider le club à avancer.

 Vous le dîtes, vous devez encore travailler. Dans quels domaines pensez-vous avoir une belle marge de progression ?

En tant que jeune joueur, je vais avoir 22 ans en septembre, il est clair que j’ai encore des choses à améliorer. Je suis professionnel, c’est le haut niveau, et il faut bosser. On m’a toujours dit que j’avais le talent, mais il faut travailler pour progresser, toujours.

En tant que Camerounais et francophone, la Ligue 1 a-t-elle une saveur particulière pour vous ?

Le championnat de France, je le suivais quand j’étais petit, je connaissais tout. J’ai toujours aimé ce championnat, on le suit au Cameroun, et même maintenant je le suis encore. C’est culturel.

Tout au long de votre jeune carrière, des clubs français vous ont-ils déjà contacté ?

Oui, j’en ai déjà eu. Mais après, comme j’étais sous contrat à Bâle, je n’étais pas le seul décideur. Tout petit, si on me demandait pour quels championnats j’aimerais jouer, le championnat de France ferait partie de mon Top 3. Avant Bâle, je pense que j’aurais dû me retrouver en France, mais finalement ça ne s’est pas passé comme prévu.

Quels clubs français vous feraient rêver ?

 Et bien en ce moment, il y a de vrais bons clubs, comme Paris qui est champion, Monaco qui remonte, Marseille, Lyon, Lille. Ce sont de très bons clubs, qui font de bonnes choses.

Commentaires Facebook

0 commentaires

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Bouton retour en haut de la page