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Dixiades 2012 : au-delà du sport, l’éthique !

Après de nombreux couacs de démarrage, la troisième édition des jeux nationaux intitulée « Dixiades 2012 » poursuit tant bien que mal son bonhomme de chemin dans la métropole économique. Au quatrième jour de la compétition, des athlètes originaires des dix provinces du pays se sont mesurés dans plusieurs disciplines sportives, mus par la volonté de se surpasser dans une saine émulation. Un état d’esprit qui d’ailleurs prévalu en 1996 lors de la création des Jeux nationaux du Cameroun lors d’une Assemblée générale du CNOC. Depuis lors, cette compétition nationale multisports qui se déroule tous les deux ans dans une ville du Cameroun par un système de rotation, a pour ambition de réunir dans un seul cadre ce qu’il y a de mieux chez nos sportifs amateurs afin de leur donner la possibilité d’exprimer leurs talents. On rejoint ainsi l’idéal olympique qui exalte les vertus de la compétition et de la performance dans le fair-play et l’ouverture aux autres. On ne s’étonnera donc pas que pour la présente édition, le comité d’organisation ait décidé d’ouvrir les jeux à d’autres pays de la sous région, notamment la République centrafricaine, le Tchad, le Congo, le Gabon qui ont été conviés à partager avec le Cameroun ces moments de détente et de fraternité.

Au stade où nous en sommes, il semble évident que lors du coup de sifflet final, le 22 décembre, plusieurs records seront battus en athlétisme, au basketball, au handball, au volley ou au football. Les échos qui nous parviennent font état d’un réel engouement du public pour certains sports comme les combats de…lutte traditionnelle.

Toutefois, une compétition sportive d’envergure n’est pas qu’une affaire de muscles ou de records battus. Avant les performances sportives sur le terrain, il y a tout l’environnement et ce qui va avec. Or sur ce plan exactement, il s’apprend que les Dixiades 2012 accusent beaucoup d’insuffisances au plan de l’organisation, notamment en ce qui concerne l’aménagement des aires de jeu, la prise en charge du personnel d’appui, le transport, l’hébergement et la restauration des athlètes, le paiement des primes, etc. Des handballeuses d’une région incapables de livrer un match faute de maillots, des membres de la délégation d’une autre région trainant leurs bagages faute d’un point de chute, des plaintes concernant la qualité de l’alimentation ou du cadre du séjour, voilà autant de « perles » qui ont fait ces derniers jours les choux gras de la presse. On peut concéder que l’organisation d’un événement d’une telle envergure n’est pas du tout aisée. De même, il est hors de propos d’exiger que des athlètes soient logés dans des palaces. Il est en revanche souhaitable que des sportifs conviés à un tournoi se voient offrir un minimum de facilités pour agrémenter leur séjour, assez bref au demeurant. Même sans avoir des moyens colossaux, le comité d’organisation a l’obligation de garantir aux athlètes les services basiques qui conditionnent en partie leurs performances. A moins que l’essentiel ne soit de participer ! Reconnaissons qu’il n’y a pas d’organisation sans couacs ni loupés. Ce qu’il faut éviter en revanche c’est que les mêmes difficultés surviennent d’une édition à l’autre, sans que les organisateurs tirent la moindre leçon des précédents ratés. Même si certains problèmes soulevés par les athlètes semblent avoir trouvé des solutions, le problème de fond reste posé. La promotion de l’idéal olympique et sportif va de pair avec le respect de certaines valeurs éthiques.


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