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Déshonneur : A chaque dirigeant du football son petit mensonge

Ces cinq dernières années, le football camerounais a enregistré des déclarations et contre déclarations qui, d’une manière ou d’une autre, impactent sur la vie de la discipline jusqu’à ce jour. A croire qu’on perd son latin quand on devient dirigeant de football.

En ce moment, les présidents de clubs de première division cherchent à désarmer le Général Pierre Semengue. Suite à sa décision « unilatérale » de mettre à la retraite Pauline Thérèse Manguelé, désormais ex secrétaire général de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), les patrons de l’Elite one demandent le démission du président de la Ligue. Et dans cette guerre ouverte, ils en profitent pour mettre sur la table les promesses non tenues par le général d’armée.

Les présidents de clubs citent pêle-mêle sa promesse de mobiliser, au profit des équipes, environ 200 milliards de Francs CFA (50 milliards par an), pour reverser 500 millions de Francs CFA à chaque club de Ligue 1 et 300 millions pour toute équipe de Ligue 2. Tout comme la dotation de chacune d’elle d’infrastructures de qualité: un siège, un centre d’entrainement, un stade gazonné aux normes de la Confédération Africaine de Football (CAF). Deux ans après sa réélection, rien de concret n’est encore visible dans ce sens.


Pas même les 25 stades modernes dont 5 de 15 000 places et 20 de 10 000 places promis. Encore moins les cinq centres techniques, notamment à Yaoundé, Douala, Kribi, Kumbo et Mokolo. Le général Pierre Semengue, qui en 2014, avait pourtant annoncé qu’il ne serait pas candidat aux premières élections de la LFPC, ne se laisse pas intimider par les présidents de clubs qu’il compte rencontrer en conseil d’administration le 14 novembre.

La Ligue professionnelle ne cesse en réalité de produire des scènes digne d’un vaudou, pour emprunter l’expression au professeur Joseph Owona. L’universitaire, président du Comité de normalisation de la Fécafoot qui déclarait en 2013, dans la ferveur de sa nomination par la FIFA, qu’il allait débarrasser la maison du football de tous ses démons. « Laissez-moi vous dire que c’est fini la Fécafoot vaudou (…) Nos actes vont changer cette image que les gens ont eu jadis de la Fécafoot. » Un an après cette déclaration porteuse d’espoir, la fédération était toujours malheureusement hantée. Le brillant constitutionnaliste qui avait confié au quotidien le Messager qu’il ne passera pas un jour de plus à Tsinga après le 31 août 2014, finira par y sortir en septembre 2015 après une prorogation de son mandat et un processus électoral querellé.

Processus ayant vu l’élection de Tombi à Roko, portée devant la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CCA/CNOSC) pour annulation. Dans une interview accordée le 1er novembre 2015 au quotidien national Cameroon Tribune, l’ancien secrétaire général de la Fécafoot se montre plutôt légaliste.

Le verdict n’allait pas tardé à témoigner de la réelle posture de l’homme. Lorsque la CCA rend sa décision, annulant le processus électoral, sieur Tombi à Roko fait le contraire de sa profession de foi. Il passera 23 mois avant qu’une décision de la FIFA ne vienne le démettre en août 2017. La fédération est à nouveau placée sous normalisation.

Me Dieudonné Happi est nommé avec quatre collaborateurs pour un mandat de six mois. A l’instar du professeur Joseph Owona, il ne fera pas preuve de prudence. Au cour de sa première réunion avec le personnel de la Fécafoot, l’avocat va déclarer qu’il n’ira pas au-delà des six mois qui lui ont été donnés. 14 mois plus tard, c’est bien lui qui continue de présider à la tête de la fédération. Me Happi ne s’est nullement opposé aux deux progations de son mandat.

De quoi laisser penser qu’en football, tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute. Les promesses ou déclarations n’engageant que ceux qui y croient.

 

 

Par: Christian Djimadeu

 

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