JO RIO 2016Volley-Ball

JO RIO 2016: JEAN RENÉ AKONO PARLE DE LA SÉLECTION NATIONALE.

Interrogé mercredi sur les choix du staff, le sélectionneur de l’équipe du Cameroun a répondu à nos questions après avoir rendu publique samedi dernier  la liste des douze lionnes retenues pour les jeux olympiques de Rio.

Vous avez publié la liste des 12 lionnes pour la phase finale des Jeux Olympiques, après 2 mois de stage ponctué de plusieurs matchs amicaux, pouvez-vous nous parlez de vos choix.

Jean René Akono: Je tiens d’abord à rappeler que je ne suis pas seul à prendre des décisions au sein de cette équipe. Nous sommes un staff composé certes de moi, d’un entraîneur national, d’un entraîneur national adjoint, d’un préparateur physique, d’un statisticien, de 2 kinésithérapeutes et enfin de 3 membres d’un staff brésilien compose d’un manager Paulo Pan (ancien passeur de l’équipe national du Brésil ), d’un entraîneur professionnel de l’ équipe de super ligue brésilienne  Esporte Clube Pinheiros 4ème du championnat brésilien et d’un physiothérapeute de cette même équipe de Esporte Clube Pinheiros . Ceci pour dire que je ne suis pas suis le Dieu tout puissant ici et qu’on travaille en équipe. Maintenant, pour ce qui est de la sélection, le seul critère comme dans toutes les sélections au monde n’est que celui de la performance dans un système concurrentiel voilà c’est tout.


La grosse surprise a été, la passeuse de Cameroun Sports, Tatiana Baran A Bissene, que  pensez-vous de sa non sélection?

Jean René Akono: Je dirai que nous même avons été surpris par le niveau très faible des performances de tati et cela n’a pas été une décision facile pour nous et j’espère vraiment qu’elle même pourra être honnête pour le dire. C’est une de nos joueuse majeure, celle qui a été au four et au moulin durant notre qualification olympique, mais je pense qu’elle s’est reposée dessus comme un acquis. Hors, c’est ça qui est le danger pour un sportif de haut niveau de ne pas se remettre en question. Le signal d’alarme était d’abord le tournoi en Espagne ou l’on avait fait une mini sélection et dans laquelle déjà tati n’était pas retenue. À notre retour, on s’attendait à une réaction de tati, ce qui n’est pas malheureusement arrivé. Pour ma part, je dirai que le stage ici au Brésil a mis à nu d’une façon vraiment criarde les lacunes de notre volleyball, qui tiennent en grande majorité au manque de formation, et notamment celle des passeuses qui sont les cerveaux d’une équipe. Et ceci n’est pas que le problème de celles qui n’ont pas été retenues, mais de tout le monde. Je ne voudrais pas ici entrer dans des polémiques stériles, je laisse cela aux autres, mais chaque joueuse qui est ici ou qui était ici connaît ou elle en est tant physiquement que techniquement par rapport aux autres. Nous n’avons jamais autant travaillé le secteur de la passe auparavant comme à ce stage, et avec des spécialistes qui ne sont pas camerounais, donc neutres car ne connaissant personne parmis nos joueuses. Et là aussi vous pouvez demander à chacune quel était son niveau ? Toujours, dans le même registre, le spécialiste brésilien qui fait travailler les passeuses, à notre insu donne à chacune des 4 Passeuses un stylo et un papier, leur a demandé de faire anonymement un classement d’elles, de la 1ère à la dernière, et la aussi les résultats des 4 sont claires pour elles-mêmes. Pour conclure, je dirai que cela a été dur, Encore une fois, cela n’a pas été évident ce choix, et je ne voudrais pas rajouter de la peine à la peine, mais toutes les joueuses ont eu les mêmes cartes en main, mais malheureusement, certaines les ont moins bien saisi que d’autres. Et je pense même que s’il y avait eu plus de concurrence dans d’autres postes de l’équipe comme il y avait à la passe, il y aurait également eu d’autres surprises de ce genre.

Que prévoir la suite du stage?

Jean René Akono: Nous jouons 2 matchs amicaux ce samedi et dimanche contre l’équipe nationale du Brésil. Je dirai que jusqu’à maintenant, nous avons perdu tous les matchs amicaux que nous avons livre. Nous sommes dans la phase la plus importante de notre préparation. L’objectif est d’améliorer le collectif techniquement et tactiquement, individuellement, il y’a des habitudes que nous ne pouvons plus changer, et surtout que nous n’avons pas le temps. Nous nous devons de représenter au mieux notre pays, tel est notre mission à tous. Il y’a des progrès mais pas encore suffisants, nous devons croire en nous Cameroun.

Joel Njampa: Les matchs amicaux se disputeront où?

Jean René Akono: Ils se disputent ici dans la ville ou nous sommes à Jaguariúna. L’équipe du Brésil se déplace.

Pour finir Coach un mot au peuple camerounais

Jean René Akono: Je dirais tout simplement au peuple camerounais de nous soutenir, que nous allons vendre chère notre peau, nous ne sommes pas les meilleures dans cette jungle où nous allons, mais …

Merci Coach Jean Réné pour ces éléments de réponse.

 

Entretien réalisé par Joel N’JAMPA / fecavolley.net

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