Rugby

Le président de la Fécarugby convoque la presse

La salle de conférence de l’hôtel Toun’gou abritait cette assise, et il s’est fait accompagner par son premier vice président Sa Majesté Menounga Louis Marcel, son SG M. François Tontsa et quelques représentants de sa fédération.

L’homme a l’habitude de réunir la presse quand il a des choses à dire ; cette fois-ci, il était question pour le président Monthé, de rétablir « la vérité des faits », pour reprendre ses propos. Le Cameroun est réputé par des observateurs avertis du monde, d’avoir un fort potentiel rugbystique ; mais le président de la Fécarugby a tout de même reconnu hier qu’ils ont perdu le tournoi qu’ils ont organisé à Yaoundé et qu’ils n’ont pas participé au tournoi de Gaborone au Botswana, ce qui explique le statut quo de notre équipe nationale, et peut-être le malentendu sur la prétendue sanction que la fédération aurait écopé : « L’un de vos confrères (d’un organe que je ne citerai pas) a dû écrire qu’il tiendrait l’information d’une personne (que je ne citerai pas non plus) que la Fécarugby aurait été suspendu… Alors je vous retourne la question, dites-moi dans quelle circonstance on peut suspendre une fédération sportive ? C’est une question de bon sens ; parce que notre pays connait une pente extrêmement grave de manipulation, de souci de stabiliser l’opinion public, de rumeur ou encore de désinformation. Vous savez, je me suis rendu à Port-Elisabeth du 05 au 11 Décembre 2012 pour assister à l’assemblée générale de la Confédération Africaine de rugby (CAR) ; il me semble que si le Cameroun était suspendu on ne m’aurait pas invité là-bas. Seconde chose, l’équipe nationale masculine de rugby devait participer à un tournoi au Botswana à Gaborone et nous n’y sommes pas allés… Le sujet semble donc avoir été débattu pour voir, le Cameroun ayant fait perdre de l’argent à la CAR, est-ce que la Fécarugby mérite une sanction ? Si oui laquelle ? Voila ce que je me suis laissé dire, mais au moment où je vous parle dans le classement de équipes compétitives de la CAR le Cameroun s’y trouve encore (…) En plus, vous et moi sans être des juristes, savons que lorsque quelqu’un écope d’une sanction, on la lui notifie; moi je n’ai rien reçu dans ce sens là en tout cas. Alors ceux qui font courir ce genre de bruit je n’ai qu’une seule chose à dire, il faut laisser les choses mourir de leur propre mort » a-t-il réagit. Mais ambitieux, Patrice Monthé l’est toujours : « Notre ambition aujourd’hui est de terminer le championnat dans les deux prochain weekends, et enfin, jusqu’au 28 Février organiser de façon sérieuse, transparente et indiscutable les élections de renouvellement des organes de fédération et des ligues pour que la fédération rugby puisse retrouver son éclat et fonctionnement ».

En termes d’atteinte d’objectifs de vulgarisation du rugby dans le pays, le président fera un aveu d’échec qu’il justifiera par le fait qu’ils soient (son équipe et lui) arrivés à la Fécarugby dans des conditions particulièrement difficiles où tout était à refaire (pas de siège, pas de documents, rien du tout). Néanmoins, il se targue d’avoir respecté le calendrier international, ou encore d’avoir essayé de faire entrer le rugby dans les établissements scolaires grâce au concours de la FENASCO et du Cenajes. Si Patrice Monthe reconnait n’avoir pas atteint les objectifs qui selon est dû en partie aux multiples départ au sein de la Fédération de certains membres notamment le Chef de Finances etc. Pour lui, si beaucoup avaient le sentiment que le secrétaire Général était partout en même temps, c’est parce que malgré ces coups, ils ont continué à travailler de la meilleure des manières. Le Secrétaire Général, monsieur François Tontsa prendra ensuite la parole pour éclairer l’assistance en termes de données chiffrées ; la mouture fait état de ce qu’avant le tournoi du Botswana, l’équipe nationale du rugby occupait le 9ème rang et qu’actuellement elle est 13ème  sur les 15 nations de D1 dans le classement continental. Dans le classement général elle quitte de 77ème à 80ème sur 100 équipes reconnues. Pour le S.G., le bilan est plutôt positif car avant l’arrivée de l’équipe Patrice Monthe, on comptait à peine 300 joueurs licenciés or aujourd’hui ils sont un peu plus de 2700. Il va également faire part des reproches faits à eux par la Fédération international : « La fédération internationale nous reproche d’allouer les fonds destinés au développement et à la formation des jeunes, aux organisations de tournois. Menace nous a même été faite selon quoi si on s’obstinait à le faire, nous ne serons plus bénéficiaires de l’appui de la fédération internationales », nous confiera-t-il. S’agissant toujours du bilan selon le SG, depuis leur accession à la Fédération, les ligues sont passées du nombre de deux (celle du Centre et celle du Littoral) à 10. Sinon, seules les régions du Centre-Littoral et Ouest abritent les clubs de D1 ; les autres étant reparties en poules de promotion (championnat de D2), ce qui fait un effectif global de 40 clubs dont 10 de D1 et 30 de D2. On retiendra, s’agissant de la tenue prochaine de la fin de la saison de rugby, qu’initialement prévue pour le 31 Décembre 2012, elle aurait été prorogée par le ministère de tutelle. Le Président Monthe rappellera même, qu’avant l’arrivée de son équipe à la tête de la fédération les championnats ne se tenaient pratiquement plus, et qu’il terminera celui en cours. Pour lui, cela ne relève aucunement d’une justification de quelque ordre que ce soit, d’un compte d’emploi. Plus important encore, que la Fédération Camerounaise de rugby n’a été notifiée d’aucune mesure de suspension à quelques stade que ce soit. Mieux encore, le Président Monthé nous rassure avoir adressé une note ce début de semaine au Directeur Régional du développement de rugby en Afrique, pour  s’assurer de la véracité des rumeurs sur la soit disant suspension, et il n’a reçu aucune notification jusqu’à ce jour. Pour ce qui est des projets, il est tout aussi clair : « En ce qui concerne les projets, j’en ai un seul et c’est le plus immédiat, finir la mandature ; ce qui suppose qu’en accord avec le ministère des sports, nous organisions des élections conformes aux instructions ministérielles qui ne souffrent d’aucune contestation (…), on ne peut pas tirer des plans sur la comète tant que cette échéance capitale qui permet de dynamiser ou de faire des projections sur l’avenir n’est pas vécue » dira-t-il. 


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