En effet, après 4 rencontres hippiques successives tenues à Garoua et N’Gaoundéré, la ville de Maroua (et l’Extrême Nord en Général), qui est considérée comme l’un des fiefs le plus important de l’élevage des équidés, fait toujours figure de parent pauvre, comparée aux performances des Ecuries de Garoua et de N’Gaoundéré.
Elle aura donc la lourde responsabilité d’abriter chez elle la 5e journée de cette saison hippique.
Ce grand rendez-vous à la fois désiré et redouté, comme l’apparition du croissant lunaire des débuts de Ramadan, pointe à l’horizon.
Vu de Maroua, les choses ne seront pas faciles. Les enjeux sont grands. Le risque de vivre une désagréable raclée donc une humiliation à domicile n’est pas à négliger. L’idée de quitter le stade la queue entre les jambes en rasant les murs comme un docile caniche n’est ni supportable et ni envisageable.
Cela fait partie du code d’honneur non écrit du sahel qui veut qu’en toute circonstance l’honneur et les apparences doivent être saufs. En effet, on fait comme si de rien n’était mais en réalité la tension monte à vue d’œil. Le stress se lit dans les regards des équipes des Ecuries qui sont tacitement investies des larges pouvoirs pour défendre l’honneur de Maroua, ce jour du 21 mars, sur la piste des courses du stade municipal YAYA DAiROU, l’un des meilleurs hippodromes du Cameroun.
Cette inquiétude pesante va désormais planer dans l’air jusqu’au jour J.
En effet, le problème, c’est comment faire face aux sourires narquois de nos amis de l’Adamaoua dopés par les 2 victoires engrangées tout récemment à Garoua et à N’Gaoundéré.
Comment supporter et les railleries acides et les piques de nos cousins et frères de Garoua, telles des lames acérées qui vous transpercent les viscères.
Comme qui dirait en fulfuldé « ndika yiwéégo labi do tiggéégo subbundu ». Traduction libre dans la langue de Sarko : il vaut mieux être poignardé avec un couteau que de subir la pression du coude de votre vis à vis.
Il faut rappeler que, depuis plus de 10 ans maintenant, les écuries de la ville de Garoua ont pris de l’ascendant, en qualité et en quantité, en matière de cheval au Cameroun. Cette position tant convoitée a donné aux amateurs de chevaux de cette localité une certaine assurance visible qui n’est pas sans irriter les Élites de Maroua et par extension, de l’Extrême Nord.
Ce rendez-vous est une occasion, pour la verte capitale du Sahel camerounais, de faire une révolution et de réécrire les pages de l’histoire des courses hippiques dans ce pays ; il va falloir s’y jeter corps et âmes, sabre au clair dans cette bataille. Inch’Allah, la balance penchera forcement et nécessairement du coté de Maroua.
Les propriétaires des plus grandes Écuries de Maroua à l’instar de MM Boukar Lili, alhadj Baagana, Djibrine Chérif, Ba Moussa Iby Maire et bien d’autres se réunissent plus régulièrement que d’habitude. C’est le branle-bas de combat, pour peaufiner des stratégies pour faire face à ce challenge aux enjeux multiples.
En effet, ils ont consentis d’importants efforts pour être toujours présents, avec leur écurie, à toutes les compétitions de cette saison. Ils savent donc de quoi retournent les choses. Cette Course est une occasion rare au cours de laquelle il faut faire « très mal » et remettre les pendules à l’heure.
Entre temps, tous les moyens du monde du visible et de l’invisible sont mis en œuvre pour la bonne cause.
Les entrainements et test sont pratiqués avec une régularité d’un moteur à 4 temps comme si on se prépare pour le GRAND PRIX de PARIS BERCY ou des ÉMIRATS à DUBAI.
Rien n’est laissé au hasard. Le Docteur Oumaté Oumar, vétérinaire de son état, dont l’expertise et la passion pour le cheval se passe de commentaire, veille au grain.
Chaque écurie se crée autour de Maroua, un espace pour mettre en œuvre son programme d’entrainement.
Le mot d’ordre de toutes les Ecuries du Diamaré, c’est : NON ON NE SE LAISSERA PAS FAIRE CHEZ NOUS A MAROUA
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