L’anecdote est tirée du livre « Tanking to the Top » qui raconte les dessous de la Draft 2014 et du fameux « Process » qui a vu la franchise de Philadelphie passer des bas fonds aux playoffs.
Leur plan, dessiné par Sam Hinkie, était pour le moins extrême : être les pires pour redevenir les meilleurs ! Ecrit par Yaron Weitzman, « Tanking to the Top », paru hier, revient sur les moments forts qui ont permis aux Sixers de revenir sur le devant de la scène grâce au « tanking » et l’obtention massive des meilleurs choix de Draft.
Pour parvenir à mettre en place son « Trust The Process », devenu le slogan de Joel Embiid, le « front office » de Philly a aussi dû compter sur quelques coups de bol, comme lorsque le pivot camerounais a failli être drafté par les Cavs, détenteurs du premier choix en 2014.
Fracture du pied, la tuile qui change tout
À l’issue de son workout avec Cleveland, Joel Embiid méduse l’assemblée en inscrivant sept paniers à 3-points de suite. Yaron Weitzman raconte la suite :
« Des sourires ont parcouru les visages de (David) Griffin (alors GM des Cavs) et des décideurs des Cavaliers. Griffin dira plus tard que c’était le meilleur workout qu’il ait jamais vu. « Il était comme la réincarnation d’Hakeem (Olajuwon)« , disait-il. Il avait pris sa décision. « Il nous a dit qu’il prendrait Joel en n°1 », poursuivait François Nyam, l’un des agents d’Embiid à l’époque ».
L’entretien se déroule à merveille et Joel Embiid se montre ravi à l’idée d’être le premier choix de la Draft. Mais le lendemain, le couperet tombe, fracture du pied. « Je ne peux pas marcher », déplore-t-il auprès de son agent.
Une semaine auparavant, à l’entraînement, Bismack Biyombo lui était tombé dessus. Ce coup du sort et les antécédents médicaux du joueur ont finalement poussé le « front office » des Cavs à faire un autre choix.
« Griffin avait mission du propriétaire de gagner rapidement et avait besoin d’un joueur qui allait pouvoir aider l’équipe immédiatement, » poursuit Yaron Weitzman. « Même s’il avait voulu prendre Embiid, le staff médical des Cavaliers ne lui aurait pas donné le feu vert. Pendant ce temps, les Bucks avaient verrouillé Jabari Parker avec le 2e choix et Embiid n’avait aucune envie d’aller là-bas. « Cet endroit est ringard », avait-il dit à Nyam ».
On apprend ainsi qu’après avoir vu ses rêves de n°1 de la Draft s’effondrer, Joel Embiid avait jeté son dévolu sur… les Lakers !
« Ce qu’il voulait vraiment, c’était de tomber jusqu’au 7e choix détenu par les Lakers. Il avait commencé à vivre et se sentir à l’aise à Los Angeles. « Fais travailler ta magie » avait-il alors glissé à son représentant Arn Tellem. Mais Tellem savait qu’il n’y avait aucune chance pour qu’Embiid descende si bas. Donc à la place, lui et Nyam lui ont vendu le projet de Philadelphie (d’où Arn Tellem est originaire, ndlr) ».
C’est ainsi que Cleveland a finalement opté pour Andrew Wiggins et que Joel Embiid a été drafté par les Sixers avec le 3e choix de la Draft 2014. Aaron Gordon (Orlando), Dante Exum (Utah) et Marcus Smart (Boston) ont suivi tandis que les Lakers ont jeté leur dévolu sur Julius Randle avec le 7e pick.
Le premier acte du « Process » était né. Les Sixers ont continué à parier sur leurs choix de Draft très élevés par la suite, avec plus ou moins de succès (Ben Simmons et Markelle Fultz) afin de passer des bas-fonds de la NBA (14e à l’Est en 2014-2015) au Top 3 de la conférence Est dès 2017-2018.
Source: ClucthPoints
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