Tennis

Les Jumelles Eloundou désormais togolaises…

Tandis que d’autres pays protègent jalousement leurs « atouts », le nôtre ne cessera jamais de nous surprendre, est en train de cautionner la fuite des génies. En effet, le non-paiement des cotisations auprès de la confédération africaine de tennis, ces trois dernières années, nous disqualifie de toute compétition organisée par cette instance faitière. C’est ainsi que deux prodiges d’origine camerounaise évoluent sous le ciel togolais. Malgré l’existence d’une fédération nationale de tennis, nous ne disposons pas d’installations aux normes internationales pouvant permettre la détection, l’éclosion et l’épanouissement de talents. Les jumelles Eloundou ont donc intégré le centre d’entrainement Sport et Étude de Lomé, pour la saison 2014. Quelle image pour notre pays ? Les Togolais ayant détecté très tôt le talent de ces deux perles, et sachant que, pour le moment, le Cameroun ne peut participer à des compétitions d’envergure, se sont empressés de leur faire les yeux doux. Le Togo suivi de près par le Nigéria, est prêt à tout pour débaucher les deux génies. Ces informations ont été révélées par le père des jeunes demoiselles qui a ajouté que ces deux pays lui ont fait des propositions alléchantes. Le plus frustrant dans cette affaire est le fait que ce soit le père qui informe le gouvernement de la situation qui prévaut actuellement. Sans son esprit patriotique, nous n’aurons probablement jamais entendu parler de ces deux jeunes camerounaises, peut-être la relève de Venus et Serena Williams.

Avec amertume, nous regrettons cet état de choses. Nous vivons dans une république quasi bananière où les déceptions sont monnaie courante. Il y’a quelques années, Françoise Mbango signait la nationalité française faute de suivi, d’appui et de reconnaissance de la part du gouvernement. Aujourd’hui, on prend les mêmes et on recommence. Quel est ce gouvernement qui n’apprend rien de ces erreurs ? Chaque jour, les mêmes écarts. Pendant ce temps, nos Lions, nous n’avons rien contre vous, perçoivent des sommes astronomiques. Quand verrons-nous ENFIN les autres sports appréciés à leur juste valeur ? Deux cours de tennis, ce n’est pas une fortune comparée aux salaires de nos joueurs de foot. Si nous avions eu ce minimum de 2 cours aux normes internationales, nous ne serions pas dans cette situation. Le Togo, inférieur au Cameroun dans la majorité des domaines, investi dans une grande variété de sports notamment ceux tels que le tennis qui ne leur a rien rapporté pour le moment. Une fois de plus, les Camerounais assistent, impuissants, à une fuite de génies. Une politique sportive axée sur le développement de tous les sports aurait pu non seulement nous permettre de détecter nos talents qui sont légion, mais aussi de les encadrer et de veiller à leur épanouissement sous les couleurs de leur terre natale. Il est plus que temps de prévoir et de changer.


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