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Joakim Noah : « J’ai une vision, je voudrais beaucoup aider les jeunes du pays »

Il y a quelques jours vous disputiez un match exhibition avec des joueurs NBA en Chine face à la sélection d’Asie dirigée par Yao Ming ; peut-on avoir des détails sur cette initiative à Pékin ?

C’était vraiment une belle expérience que d’aller en Chine passer un bon moment avec Yao Ming. C’était un match dédié à sa formation car il travaille énormément avec les jeunes de ce côté-là. Il a un impact très impressionnant là-bas et travailler avec des gens comme ça m’intéresse beaucoup.

Et ce que vous venez faire au Cameroun n’est pas si différent ; parlez-nous de ce camp que vous mettez en place ici ?


Vous savez je ne viens pas là forcement pour un projet ; je suis surtout là pour retrouver ma famille car c’est toujours un plaisir de revenir à Etoudi la terre de mes ancêtres et de mes parents. Donc y établir un camp de basketball, c’est plus un plaisir pour moi car c’est pour promouvoir ce sport et surtout accompagner la jeunesse qui l’a choisi du mieux que je pourrais.

Le Basketball camerounais vous tiens visiblement à cœur ; quelle idée avez-vous de lui ?

Je sais qu’on en est à deux joueurs qui évoluent en NBA, Mbah a Mouté et Nicolas Batoum, et je sais qu’ils font tout pour aider les jeunes et développer le basket au pays ; je veux faire pareil car c’est très important, je suis conscient que le foot occupe une très grande place mais on essayera de faire du mieux qu’on pourra. Luc joue déjà ici, et a fait pas mal de camp donc je sais qu’avec lui j’apprendrai beaucoup.

Vous vous entendez bien, Luc et vous ?

(Rire) vous savez entre Luc et moi c’est toujours une histoire de rivalité parce que les Bucks de Milwaukee et les Bulls s’affrontent souvent. Mais je sais que c’est quelqu’un qui travaille très dur et j’ai beaucoup de respect pour lui, ainsi que pour tous les autres camerounais qui ont réussi en NBA.

Vos rapports avec la fédération de basket ?

Avec la fédération on n’a pas beaucoup parlé, c’est vraiment le début, juste une prise de contact.

Auriez-vous des projets communs ?

(Rire) Je n’en sais rien ; c’est une question qui revient depuis que je suis arrivé ici. Tout ce que je puis vous dire c’est que j’ai une vision, je voudrais beaucoup aider les jeunes ici, alors je souhaiterais qu’on puisse travailler ensemble, mais je ne sais comment ça va se faire.

Vous avez joué au 1 contre 1 avec ces jeunes, comment jugez-vous déjà leur talent ? Sont-ils prometteurs ?

Pour moi le plus important c’est que les enfants s’amusent ; et là j’ai été agréablement surpris car j’ai constaté qu’ils avaient faim sur le terrain, ils en veulent, et c’est très positif. Ils me rappellent moi, tout petit (rire).

Une famille qui compte plusieurs champions de catégories confondues, le prochain le sera dans quelle discipline selon vous ?

Vous savez, je ne suis pas super content de parler de ma famille ; bien sûr ma famille c’est une chose dont je suis extrêmement fier, mais je n’aime pas trop en parler. Je suis convaincu que papa a dû faire beaucoup de sacrifice pour être champion, grand-père pareil, grand-mère était joueuse de basket aussi, voilà quoi… C’est aussi ce qui justifie ce camp que je lance, car c’est aussi ça être un champion, il ne suffit pas de soulever les coupes, faut savoir transmettre aussi.

Peut-on avoir les stats de Joakim cette saison ? Êtes-vous déjà satisfait de vos stats cette saison ?

Vous savez pour moi les statistiques ne veulent rien dire, je me contente de gagner les matches, c’est le plus important.

Quel discours tenez-vous à ces enfants ? Surtout ceux qui malgré leur jeunesse rêve déjà de quitter le pays pour une carrière internationale ?

Je leur parle surtout de l’importance de l’éducation, faites vos devoirs, laissez les nanas tranquille (rire), des trucs dans le genre. Et je leurs rappelle toujours que même si je suis en NBA c’est à partir de l’Université que j’ai été repéré. D’ailleurs mes meilleurs moments je les ai passés à l’université.

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