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Coton Sport : L’effectif pléthorique du club de Garoua inquiète

Coton Sport a confirmé la signature de 05 nouvelles recrues qui évoluaient déjà sous ses couleurs depuis le mois dernier. Il s’agit de l’attaquant tchadien Beadoum Monde, des défenseurs Djondang Noel et Tchiente Thierry et des burkinabés Aboubakar Konaté et Sanou Sibiri Arnaud. Ces recrutements portent désormais cinquante le nombre de joueurs, juniors surclassés et séniors, qui sont sous contrat avec Coton Sport. Avec cet effectif, Coton Sport est sans aucun doute l’équipe du championnat camerounais avec le plus de joueurs sous contrat actuellement. Avec une telle quantité, Bertin Ebwelle a de quoi faire puisqu’il dispose d’un « vivier très important de joueurs ce qui lui offre plusieurs options », se réjouit un responsable du club.

Un point de vue que ne partagent pas de nombreux supporters et spécialistes. « Cet effectif est pléthorique. Mais comment pouvait-il en être autrement quand le recrutement de certains joueurs dans Coton est fait sur la base de certaines affinités ? C’est ce qui explique le fait que leur présence au sein de l’effectif suscite des interrogations car on se demande comment ont-ils fait pour passer le tamis de sélection et décrocher un contrat. Un bon recrutement doit tenir compte des objectifs à moyen terme pour un club comme Coton », déclare un entraineur. Il précise par ailleurs qu’un effectif pléthorique c’est un problème à la fois pour le coach et les joueurs. « Un groupe ne doit pas être trop élargi car si un vestiaire est trop rempli il y a aussi beaucoup de joueurs malheureux. Il faut disposer de 18 joueurs de champ de très bonne valeur et les accompagner de bons jeunes que vous faites monter. Plus deux gardiens et un troisième en devenir ». L’efficacité d’un recrutement réside dans la qualité des joueurs qu’on enrôle et qui vont s‘entrainer ensemble pour former une équipe et non dans la quantité. « Il va falloir dégraisser sinon attention à l’obésité et ses fâcheuses conséquences », prévient un supporter. En effet, avec une telle quantité de joueurs sous la main, Bertin Ebwelle va devoir gérer malgré lui les frustrations. Il devra faire appel à ses talents de meneurs d’homme pour trouver les mots justes pour avoir l’adhésion de tout le monde, notamment de ceux qui auront un temps de jeu réduit.  « Il est impossible de bien travailler dans ses conditions car tous ne se sentiront pas toujours concernés par la compétition car sachant qu’ils ne joueront jamais et devront alors ronger leur frein pendant un certain temps loin des pelouses », estime un entraineur.

Coton Sport avait animé le mercato avec son « recrutement XXL » comme l’affirmait il y a quelques mois le président Sadou Fernand. Mais au lieu d’une machine de guerre, l’on a vu un club timoré en ligue des champions et méconnaissable en coupe de la CAF. L’élimination qui s’en est suivi traduit à suffisance le fait que Coton Sport dans sa configuration actuelle ne peut pas rivaliser avec les grands clubs africains. « Il faut revoir l’organisation administrative car aujourd’hui à Coton se sont le directeur sportif et le chargé de communication qui font la pluie et le beau temps. Dans quel club au monde un chargé de communication peut-il prendre la parole en réunion technique d’avant match pour donner des orientations techniques ? Mais à Coton Sport cela se fait. Certains joueurs et les encadreurs se regardent en chien de faïence », confie un membre du staff technique du club. « Il faut un groupe plus restreint, plus homogène et plus concentré. Il va aussi falloir se séparer de ses joueurs donc le salaire est trop lourd à assumer et qui ne donnent pas satisfaction. Enfin, il faut prêter les joueurs confirmés ou issus du centre de formation qui n’ont pas réussi à s’imposer en équipe première pour qu’ils puissent avoir du temps de jeu», conclut-il.


Par Ebah Essongue Shabba

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