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Gouvernance de la Fécafoot : 1992-2018, le forcing permanent

Depuis que les dirigeants de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ont cessé d’être nommés par décision du gouvernement, l’instance navigue dans une instabilité permanente. De 1992 à 2018, soit six olympiades, dix hommes se sont succédé à la tête du football camerounais, entre « coups d’État », déstabilisations ou passages en force.

Le coup d’envoi de l’instabilité sur le fauteuil de président de la Fécafoot est lancé en 1992 au cours du mandat du tout premier président élu, Pascal Baylon Owona. L’ancien joueur du Tonnerre kalara club est victime de son projet : “ remettre le football aux footballeurs” . Projet qui vise à donner du poids à tous les acteurs de la chaîne. En introduisant notamment les corps de métiers ( entraîneurs, arbitres, médecins sportifs etc.), au sein de l’assemblée générale de la Fécafoot. Une initiative pas très au goût de certains caciques qui le débarquent au terme d’une assemblée houleuse. Nguewa Omer, président de l’Union sportive de Douala, est désigné pour achever son mandat. L’homme s’illustre à son tour par une volonté de sortir la Fécafoot du joug de l’État, pour lui, trop impliqué dans la gestion du football. Ce qui pose les bases de sa chute programmée.

Et cela passera par la gestion du banc de touche des Lions indomptables. Lorsqu’en pleine campagne des éliminatoires de la coupe du monde 1994, le sélectionneur Jules Frédéric Nyongha, d’une audace à cette époque inimaginable, décide de servir sa démission au ministre des Sports Bernard Massoua II. Nyongha est vite remplacé par Léonard Nseke qui bat le Zimbabwe 3-1 et qualifie le Cameroun. Pour disputer le mondial, le Français Henri Michel est nommé sélectionneur. Le président Nguewa Omer décide de ramener Jules Frédéric Nyongha, le nommant comme adjoint de Michel. Décision perçue par le ministre des Sports comme un affront. Nguewa Omer est écarté au profit d’Émmanuel Mve Elemva, dont le séjour ne durera pas plus de six mois à la tête de la Fécafoot. Puisque lui aussi sera évincé, victime d’une guerre des clans qui ont fait leur nid au sein de la fédération.


Son successeur, Maha Daher, directeur de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) qui arrive contre le gré de l’État, porté par un clan piloté par Philippe Mbarga Mboa, secrétaire général de la Fécafoot. Mais Maha Daher fera également long feu. Le Secrétaire général gèrera les affaires courantes jusqu’au termes de l’Olympiade 1992-1996, décidément riche en faits divers.

Arrive donc les élections en 1996 où Vincent Onana est élu avec comme vice-président un certain Mohamed Iya, patron de la Ligue régionale du Nord. Onana Vincent, ancien footballeur et entraîneur, laissera sa peau dans une affaire de détournement de billets pour la Coupe du monde France 98. Il ira en prison et la question de sa succession se posera. Joseph Owona, ministre de la Jeunesse et Sports, milite pour que Peter Ekundi, deuxième vice président, prenne les commandes en lieu et place du premier vice président Iya Mohamed tel que prévoient les statuts.

Une situation caphcaïenne s’en suit, la FIFA impose le respect des textes, veut nommer un Comité provisoire de gestion. Le ministre de la Jeunesse et des Sports s’y oppose, traîne à proposer les noms des membres. La FIFA suspend le Cameroun le 4 janvier 1999. Le premier ministre, Peter Mafany Musongue, saisit la FIFA par voie de correspondance, pour désolidariser l’État de la démarche de son collaborateur Joseph Owona. Le 5 janvier, soit le lendemain, la suspension est levée. Mohamed Iya gère finalement l’intérim au terme d’un vote où les délégués de l’assemblée générale le préfèrent à Philippe Mbarga Mboa.

Vinrent les élections en 2000 où Iya Mohamed, candidat, est déclaré vainqueur. Contre vents et marées, l’ancien président de Coton sport de Garoua reste au poste 13 années durant. Embastillé en 2013 dans le cadre de sa gestion de la Société de de développement du Coton (Sodecoton), il cesse de conduire les rennes du football camerounais. Seydou Mbombo Njoya est élu dans un contexte de vives tensions découlant de l’arrestation de son prédécesseur. La bourrasque est trop forte, il jette l’éponge. La FIFA met sur pied un Comité de normalisation avec à sa tête l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Joseph Owona.

L’enseignant de droit constitutionnel et son équipe sont sollicités pour la réécriture des textes de la fédération, jugés viciés, et pour le moins incompatibles à l’alternance. Le processus de normalisation s’achève en 2015 par l’élection controversée de Tombi à Roko Sidiki. Son élection est finalement invalidée en août 2017 par la FIFA, qui réinstaure un Comité de normalisation mené par Me Dieudonné Happi.

L’avocat conduit en ce moment le processus électoral. Il est annoncé d’ici au 16 décembre 2018, le nom du onzième Homme qui prendra les commandes de la Fécafoot. En
en lieu et place du premier vice président Iya Mohamed tel que prévoient les statuts.

Une situation caphcaïenne s’en suit, la FIFA impose le respect des textes, veut nommer un Comité provisoire de gestion. Le ministre de la Jeunesse et des Sports s’y oppose, traîne à proposer les noms des membres. La FIFA suspend le Cameroun le 4 janvier 1999. Le premier ministre, Peter Mafany Musongue, saisit la FIFA par voie de correspondance, pour désolidariser l’État de la démarche de son collaborateur Joseph Owona. Le 5 janvier, soit le lendemain, la suspension est levée. Mohamed Iya gère finalement l’intérim au terme d’un vote où les délégués de l’assemblée générale le préfèrent à Philippe Mbarga Mboa.

Vinrent les élections en 2000 où Iya Mohamed, candidat, est déclaré vainqueur. Contre vents et marées, l’ancien président de Coton sport de Garoua reste au poste 13 années durant. Embastillé en 2013 dans le cadre de sa gestion de la Société de de développement du Coton (Sodecoton), il cesse de conduire les rennes du football camerounais. Seydou Mbombo Njoya est élu dans un contexte de vives tensions découlant de l’arrestation de son prédécesseur. La bourrasque est trop forte, il jette l’éponge. La FIFA met sur pied un Comité de normalisation avec à sa tête l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Joseph Owona.

L’enseignant de droit constitutionnel et son équipe sont sollicités pour la réécriture des textes de la fédération, jugés viciés, et pour le moins incompatibles à l’alternance. Le processus de normalisation s’achève en 2015 par l’élection controversée de Tombi à Roko Sidiki. Son élection est finalement invalidée en août 2017 par la FIFA, qui réinstaure un Comité de normalisation mené par Me Dieudonné Happi.

L’avocat conduit en ce moment le processus électoral. Il est annoncé d’ici au 16 décembre 2018, le nom du onzième Homme qui prendra les commandes de la Fécafoot. En six olympiades, la fédération qui devait en principe avoir eu six présidents, a plutôt connu le double pratiquement. La Fécafoot est elle ingouvernable ?

 

 

Par : Christian Djimadeu

 

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