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Le Xhaland National(F): championne du Monde des fraudes

Championne du Monde des exclusions dans les tournois pour cause de double identité des joueuses, le Xhaland Nacional Dames (équipe nationale de football féminin de la Guinée équatoriale) ne cesse de faire fort au fil des années et ce au mépris des sanctions sévères que lui inflige la CAF et partant la FIFA.

Les faits les plus patents surviennent lorsque la Guinée équatoriale est disqualifiée pour les J.O de LONDRES 2012. La FIFA avait tranché et confirmé la qualification du Cameroun malgré leur défaite sur le terrain par un score cumulé de 0 but contre 2 en faveur de la Guinée équatoriale parce que le Xhaland Nacional avait utilisé des joueuses non qualifiées en violation de la réglementation. En effet, le Cameroun avait émis des réserves sur plusieurs joueuses d’origine espagnole et naturalisées équato-guinéennes sans avoir résidé au moins pendant deux ans dans leur pays d’adoption comme l’exige la réglementation en vigueur au sujet des binationaux.

Le cas de certaines guinéennes d’origine camerounaise avait également fait désordre aux yeux de la FIFA à l’instar de Salomé NKE, Dorine CHIGOUE, Doceline Theolore et Christelle Ngo NIEPEL qui avaient changé d’âge et avaient pris des noms à consonance espagnole. Pis, le cas de Laeticia YIMGA qui avait porté le dossard 21 pendant le Mundial Allemand dans le collectif équato-guinéen avait auparavant disputé des matchs avec l’équipe fanion du Cameroun. Il y’eut aussi le cas des sœurs SALIMATA qui après avoir refusé de passer les tests de féminité, avaient simplement été écartées du Xhaland Nacional. C’est donc à la suite de ces sanctions que le Cameroun a été reconnue comme l’équipe qui devait croiser le Nigéria et gagner son ticket en tant que représentante du continent africain aux J.O 2012.


Le 04 août 2016, la Guinée équatoriale était disqualifiée au profit du Mali. En effet, la commission d’organisation du football féminin de la CAF en charge de l’organisation des compétitions féminines notamment de la coupe d’Afrique des Nations avait décidé de la disqualification de la Guinée équatoriale de la CAN féminine TOTAL Cameroun 2016 mais également de sa suspension pour les éditions de 2018 et 2020. Cette décision faisait suite à une réserve introduite par le Mali, adversaire de la Guinée équatoriale lors du dernier tour des éliminatoires de la compétition.

Ladite réserve portait sur la joueuse Camila Nobre do Carmo Oliveira qui avait disputé les matchs aller et retour contre le Mali et à l’issue desquels, la Guinée équatoriale sur un score cumulé de 3 buts contre 2 avait obtenu sa qualification pour la CAN 2016. La commission de la CAF s’était saisie du dossier en application de l’article 43 des règlements qui stipule que » si la CAF apprend(…) qu’une fraude et/ou une falsification de documents accomplie par quelque moyen et/ou support que ce soit à été commise par une ou plusieurs équipes nationales, une enquête sera ouverte ».

Les investigations ouvertes par la CAF avaient permis d’établir que la joueuse avait été enregistré pour les éliminatoires de la CAN féminine 2014 en Namibie avec un nom et une date de naissance différents de son affiliation à l’édition de la CAN 2016. En conséquence, la participation de cette joueuse aux deux matchs contre le Mali avait été considérée comme non-réglementaire. Par ailleurs, la dite joueuse avait écopé d’une suspension de dix matchs pour avoir utilisé des passeports différents avec des dates de naissance différentes lors des éliminatoires des J.O. La fédération de la Guinée équatoriale avait été reconnue coupable de fraude sur les différentes informations relatives à l’identité de la joueuse. Sur la base de ce qui précède, la commission avait décidé, en application des dispositions des articles 43 et 44 des règlements de la CAN féminine de football de la disqualification de l’équipe de la Guinée équatoriale pour la CAN 2016 et de sa suspension pour les éditions de 2018 et 2020 et même des J.O de 2020.

La Guinée équatoriale devait en outre s’acquitter d’une amende de 3000 francs suisses. Car l’article 44 stipule qu’au cas où les faits sont reconnus, la fédération coupable sera suspendue de participation aux deux éditions suivantes. C’est aussi que le Mali avait participé fièrement à la CAN féminine TOTAL Cameroun 2016.
Des fraudes récurrentes pour le Xhaland Nacional féminin. Cette année, c’est le Kenya qui vient de porter des réserves de qualification après leur élimination par la Guinée équatoriale à la CAN féminine 2018 (2/1..0/2). Le Kenya se base sur le fait que la joueuse Jacky MESSOMO n’est pas légalement guinéenne et qu’elle n’aurait pas résidé sur le sol guinéen durant un an, valable pour une intégration dans l’équipe nationale tel que exigé par la FIFA. La CAF déclare avoir reçu la requête kényane et être prête à trancher dans les prochains jours après investigations faites même si des sources plus ou moins fiables affirment que Jacky MESSOMO est résidente à Malabo et joueuse dans lechampionnat guinéen depuis la saison 2007/2008.

Seulement, une interrogation émerge: lorsqu’on sait que à cause de ses nombreuses fraudes, la Guinée équatoriale a été disqualifiée des J.O 2012, de la CAN 2016, suspendue des CAN 2018 et 2020 et des J.O 2020, comment comprendre qu’elle ait pu disputer les matchs de la phase éliminatoire en rencontrant le Kenya ?

 

 

Par : MiMi NLEPNA

 

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