957e mondiale fin juillet, l’Américaine Sloane Stephens (24 ans, 83e) a remporté samedi son premier tournoi du Grand Chelem, en ne laissant que trois jeux à sa compatriote Madison Keys en finale de l’US Open (6-3, 6-0, en 1h01).
Avant cette finale de novices Keys-Stephens, samedi à Flushing Meadows, il y avait cette crainte qu’une des deux joueuses, inhibée par l’importance de l’évènement, à domicile devant plus de 20 000 spectateurs, ne passe à côté de ce rendez-vous majeur. C’est malheureusement ce qu’il s’est passé pour la plus jeune des deux Américaines, Madison Keys (22 ans, 16e), strappée à la cuisse droite et très loin des fulgurances aperçues lors de ses deux dernières représentations, en quarts puis en demie. En face, Sloane Stephens (24 ans, 83e), 957e mondiale fin juillet après une année blanche (fracture de fatigue au pied gauche), a dégagé une impressionnante sérénité sur la route de son premier titre en Grand Chelem, ne cédant à son amie que trois petits jeux (6-3, 6-0, en 1h01).
Depuis Toronto, elle totalise quinze victoires en dix-sept matches et lundi, Stephens, onzième mondiale en 2013, sera de retour dans le Top 20 (dix-septième).
Si le moment fort de la soirée restera l’émouvante accolade au filet des deux joueuses, Stephens réconfortant Keys, en larmes, une statistique résume le scénario d’une rencontre à sens unique : 30, comme le nombre de fautes directes commises par Keys, bien trop impatiente dans l’échange, et sans solution face à la couverture de terrain et la justesse tactique (balles cottoneuses, au centre, premières deuxièmes) de Stephens. Trente, c’est exactement la moitié des points remportés (60) par Sloane Stephens, qui aura attendu le 44e point pour, elle, commettre sa première erreur non provoquée (6 au total).
Dès le début de la partie, on a senti Madison Keys sur la corde raide, forçant ses coups et se précipitant pour conclure l’échange. Elle n’a aussi jamais su trouver le bon timing au retour. Stephens, tombeuse de Venus Williams en demie, s’est échappée lors du cinquième jeu (3-2), grâce à quatre erreurs adverses, avant de confirmer son break avec autorité (4-2). À 4-3, elle a donc enchaîné huit jeux, glanant le premier acte sur un revers trop long de Keys, puis le premier break de la deuxième manche sur un passing de coup droit parfaitement exécuté (2-0). Keys a définitivement cédé sur une double faute (4-0), avant de repousser l’échéance de quelques minutes sur plusieurs accélérations hautement risquées. Jamais Stephens n’a semblé rattrapée par l’enjeu, concluant cette finale à la relance.
Pour la première fois depuis Jennifer Caprati, à l’Open d’Australie en 2002, une Américaine autre que les soeurs Williams gagne un Grand Chelem. Avec leur réservoir de jeunes joueurs et joueuses, les États-Unis ont de beaux jours devant eux…
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