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CAF : le grand déballage de Jacques Anouma

Jacques Anouma a tout tenté. L’ancien président de la fédération ivoirienne de football est revenu en détail sur son parcours pour la course à la présidence de la CAF qui a été semé d’obstacles et qui s’est soldé par un rejet de sa candidature. Au final, le Camerounais Issa Hayatou, qui s’est débarrassé de son unique adversaire, a pu débuter un 7e mandat consécutif début mars.

 Anouma stoppé par le TAS

Alors qu’il souhaitait se présenter aux élections à la présidence de la CAF en mars, le TAS (Tribunal Arbitral du Sport) l’en a empêché car après la réforme des statuts de la Confédération africaine, il n’était plus un membre du comité exécutif de la CAF. Une décision qui a mis fin aux rêves de présidence de Jacques Anouma. "J’ai accepté la décision étant démocrate, puisque tous ceux qui sont dans le football aujourd’hui savent que le TAS est le dernier recours possible", a-t-il déclaré à Abidjan Sport.


Puis il ajoute : "Depuis 2006 que j’ai été élu, je me suis toujours considéré comme membre du comité exécutif. Aujourd’hui, les arbitres du TAS ont tranché. Les membres africains élus au comité exécutif de la FIFA ne sont pas membres du comité exécutif. C’est désormais clair pour tout le monde. Tous ceux qui se présenteront à l’élection du comité exécutif de la FIFA savent qu’ils ne sont pas membres du Comité exécutif de la CAF."

 La FIF a lâché Anouma

Durant sa campagne pour la présidence de la CAF, Jacques Anouma a déclaré qu’il n’avait pas été soutenu par la fédération ivoirienne de football (FIF) ce qui l’a handicapé pour pouvoir se présenter. "Oui, je peux l’affirmer. On a manqué de solidarité dans le milieu sportif. Je me suis senti par moment abandonné. C’est dommage que les choses se soient passées ainsi. Je m’attendais à beaucoup plus d’intérêt et de solidarité. Je n’ai reçu aucun appel fraternel ou de compassion de leur part en dehors de ma sœur Berthe Adou", a-t-il expliqué.

Puis il souligne que "ça veut tout dire. Tournons la page. Mais je remercie le Président de la République Alassane Ouattara de son soutien. Tout comme le Général Palenfo et tous ceux qui m’ont exprimé leur soutien. Je leur dis merci. Je ne suis pas surpris du comportement de la FIF. Ce n’est que la suite logique des actes qui ont été posés. Je ne m’attendais pas aussi à ce soutien. Je suis allé seul au combat. Ça n’a pas marché. J’en prends acte. Je n’ai plus de contact avec Sidy Diallo."

 Hayatou représente le passé

Questionné sur la reconduction d’Issa Hayatou à la tête de la CAF, Jacques Anouma considère qu’avec le Camerounais l’instance n’évolue pas. "Personnellement, vous saviez que j’étais contre la poursuite de son mandat. Après avoir fait 25 ans à la tête de cette institution, je ne crois pas à un renouveau. Pour moi, il n’a rien à proposer de nouveau. J’ai récemment écouté sur une chaîne étrangère l’orientation qu’Issa Hayatou veut donner au football pour les quatre prochaines années", a-t-il indiqué.

Puis il le félicite en espérant qu’il fera du bon travail pour le football africain. "Je n’ai pas été convaincu. Il a été élu par les présidents de fédérations. Là aussi j’en prends acte. C’est une élection qui a été voulue par l’ensemble de nos fédérations. Il ne faut donc pas la remettre en cause. Il a été élu, je le félicite. Je lui souhaite de faire en sorte que le football africain aille beaucoup mieux que ce que nous avons vu jusqu’ici", a-t-il dit.

 Des présidents de fédérations pas assez ambitieux

Puis le natif de Memni reproche aux présidents de fédérations africaines de manquer d’ambitions. Ils ont refusé de se présenter aux élections à la présidence de la CAF à la suite d’un vote. "Ils se sont fait hara kiri avec cet amendement. Aujourd’hui, la grande majorité des présidents de fédérations ne peuvent pas se présenter à une élection à la CAF.", a-t-il glissé, avant d’ajouter : "J’ai été surpris qu’eux-mêmes acceptent d’être exclus de la course à la présidence de la CAF. Je ne suis pas déçu mais… Chacun est libre de choisir son mode de fonctionnement. Ils ont accepté, pour la plupart. Est-ce qu’ils se sentent incapables ou incompétents pour accéder à cette fonction. C’est à eux qu’il faut poser la question."

 La CAF est un système

Enfin Jacques Anouma finit sa critique en expliquant que la CAF est une dictature et qu’il a refusé de faire parti de ce système là. "Je me suis heurté à un système puisque ceux qui sont à l’intérieur de ce système ont plusieurs fois demandé que j’y entre. Mais comme je ne suis pas un homme de systèmes, sachez que je ne me suis pas heurté à seulement un système mais à plusieurs", a-t-il conclu. Une mie au point qui a le mérite d’être claire.

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