Andy Murray sera lundi le 26e numéro un mondial de l’histoire, depuis la création du classement ATP en 1973. Dire qu’il y a cinq mois, après sa défaite en finale de Roland-Garros contre Novak Djokovic, l’Écossais comptait plus de 8000 points de retard sur le Serbe…
6 juin 2016, au lendemain de Roland-Garros : -8035 points
En dominant pour la cinquième fois Andy Murray en finale d’un Grand Chelem, Novak Djokovic complète enfin, sur la terre battue parisienne, son Grand Chelem en carrière. Le Serbe détient alors les quatre Majeurs du circuit, et son avance au classement sur son dauphin écossais est colossale. Les deux hommes ne se croiseront plus une seule fois de l’année (jusqu’à un éventuel 35e duel au Masters, mi-novembre), «Djoko» ayant remporté 13 de leurs 15 dernières confrontations.
11 juillet 2016, au lendemain de Wimbledon : -4845 points
L’avance du Belgradois fond de plus d’un tiers (3190) à l’issue de Wimbledon. Alors qu’on le pense lancé pour le mythique Grand Chelem sur une saison, Djokovic connaît son premier sérieux coup d’arrêt sur le gazon londonien. Tenant du titre, il chute dès le troisième tour contre Sam Querrey, en quatre manches, puis voit Murray glaner son troisième Majeur (le deuxième à domicile) en dominant Milos Raonic en finale.
Dans L’Equipe, Mats Wilander assure : «Murray est le meilleur joueur de tous les temps à n’avoir jamais été numéro un mondial et, surtout, il n’a jamais été aussi près d’être le meilleur joueur du monde. Je ne parle pas de classement ATP, parce que pour l’instant l’écart est trop important, mais bien de niveau de jeu.»
12 septembre 2016, après l’US Open : -4555 points
L’écart se stabilise pendant l’été, mais les dynamiques de Djokovic et Murray restent inverses. L’Ecossais décide de zapper Toronto (que le Serbe s’adjuge), pour se préserver physiquement, puis il conserve son titre olympique à Rio sans pour autant gonfler son capital points. Murray s’incline ensuite en finale de Cincinnati (Cilic), puis en quarts de l’US Open (Nishikori).
Djokovic lui reprend 1000 points en triomphant au Canada, mais après la déception Rio (défaite d’entrée sur Del Potro), il en cède à nouveau 800, en s’inclinant en finale à New York (contre Wawrinka). Le Belgradois cumule alors problèmes personnels, blessure (au poignet gauche, qui le contraint au forfait à Cincinnati) et douleurs (aux épaules), continuant d’interroger sur son état de forme.
17 octobre, au lendemain du Masters 1000 de Shanghai : -2415 points
Le 3 octobre, Novak Djokovic dispose encore d’un matelas confortable (4695 points). En ne s’arrêtant plus de gagner, après son duel homérique perdu à Glasgow contre Juan Martin Del Potro en Coupe Davis, Murray refait la moitié de son retard : il s’impose à Pékin puis Shanghai sans céder le moindre set (20 gagnés de suite), quand le Serbe ne dispute lui en Asie que Shanghai, où il s’incline en demie (Bautista Agut).
31 octobre, au premier jour du Masters 1000 de Paris-Bercy : -1915 points
Andy Murray rajoute 500 points à son total en s’imposant à Vienne, face à Jo-Wilfried Tsonga en finale, et s’offre la possibilité de dépasser Djokovic avant même le Masters, le Serbe cédant 2300 points (titres 2015 à Bercy et au Masters). Pour cela, le Britannique doit s’imposer à Paris sans que le Serbe ne soit en finale ; où atteindre la finale sans que Djokovic n’intègre le dernier carré.
7 novembre, au lendemain du Masters 1000 de Paris-Bercy : +5 ou +405 points
Au lendemain de l’élimination de Novak Djokovic en quarts de finale à Paris (battu par Cilic pour la première fois en 15 duels), Andy Murray profite du forfait de Milos Raonic (blessure au quadriceps droit) pour rallier la finale et s’assurer l’accession au trône dès le lundi 7 novembre 2016, plus de sept ans après avoir atteint la deuxième place mondiale pour la première fois (17 août 2009, 76 semaines à ce classement au total).
Le Britannique disposera de 405 points d’avant sur le Serbe (dont la série s’arrête à 122 semaines consécutives comme numéro un) au début du Masters s’il domine John Isner dimanche.
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