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Samuel Eto’o : « L’Afrique aura son mot à dire au Brésil »

Quelles sont les chances des Africains à la Coupe du monde ? 
Les équipes africaines ont de grandes chances de faire une bonne campagne au Brésil. Et je dis qu’il y a des raisons de croire en nos qualités. Dans tous les grands championnats européens, il y a toujours des joueurs africains qui les animent. Le seul problème en Afrique, ce sont nos dirigeants qui ne nous respectent pas. Tant que nous ne le serons pas, les autres n’auront aucun égard pour nous. Je le dis et je le répète, l’Afrique aura son mot à dire au Brésil.

Que pensez-vous spécialement de la Côte d’Ivoire présentée comme la meilleure équipe du continent ?
Nous sommes tous d’avis que la Côte d’Ivoire a la meilleure équipe sur le papier. Quand vous prenez cette équipe, elle n’a pas d’égal sur le plan africain. Mais en même temps, je dis qu’il est temps que les Éléphants montrent aux yeux de tous qu’ils sont les meilleurs. Il est temps pour elle de démontrer sa vraie valeur. Il faut qu’elle explose aux yeux du monde entier. Et je pense que c’est le moment pour cette génération de marquer les esprits.

Que pensez-vous de Yaya Touré ?

C’est exceptionnel ! Regardez ce qu’il a accompli avec Manchester City. C’est phénoménal. Pour moi, il n’y a aucun doute. Yaya Touré est le meilleur joueur du monde. Il a réalisé une saison extraordinaire. Les buts qu’il marque avec son équipe sont incroyables. Si c’est Lionel Messi qui l’avait fait, on aurait tout de suite dit que c’est le meilleur joueur de la planète. Yaya Touré marque des buts que Lionel Messi, Pélé ou d’autres grands joueurs ont marqués. Il part souvent de sa moitié du terrain pour marquer des buts.

Capitaine des Lions Indomptable du Cameroun logé dans le même groupe que le Brésil, n’avez-vous pas peur ?
Nous respectons tous nos adversaires. C’est pareil dans le groupe A. C’est vrai que le Brésil sera le grand favori devant son public. Mais, excusez-moi, je n’ai pas peur de cette équipe. J’ai déjà joué contre cette équipe dans ma carrière. Et j’ai battu les Brésiliens aux Jeux olympiques de Sydney en 2000. Il y avait dans cette équipe, un certain Ronaldinho et bien d’autres. Eto’o n’a pas peur. Le Cameroun n’a pas peur.

Quel est la nature réelle de vos relations avec l’entraîneur José Mourinho, qui vous a traité de vieux?

Contrairement à ce qu’un guignol dit sur mon âge, je suis encore bien physiquement. A 33 ans, je me sens très bien. J’ai démontré que je pouvais faire mieux que des jeunes. Et je tiens à dire aussi que je n’irai pas aux États-Unis, ni au Moyen- orient. Je vais continuer au haut niveau. Je veux continuer de jouer la Ligue des champions. Mon histoire d’amour avec cette compétition est loin d’être terminée. Je ne vous dirai pas où, mais je serai au haut niveau. J’ai 33 ans et j’ai deux Coupes du monde à jouer. Avant moi, il y en a qui ont joué jusqu’à 41 ans. Donc je peux continuer.


Après la Coupe du monde vous retrouvez la Côte d’Ivoire avec le Cameroun dans le cadre des éliminatoires de la Can 2015. Ce match vous excite-il ?
C’est encore loin. Le moment venu, nous aviserons. Je n’ai pas envie de me prononcer sur un match avant lequel beaucoup de choses peuvent se passer.

Icône du football, quels sont les rapports de Samuel Eto’o avec les jeunes africains ?

J’ai toujours dit que les jeunes sont le présent et l’avenir. Nous devons leur montrer le chemin afin qu’ils puissent vivre leur rêve. Mon cas est une véritable leçon de vie. Je suis parti très tôt en Europe et cela été un mauvais choix. Lorsque je me suis rendu compte que c’était une voie sans issue, j’ai décidé de rentrer au pays. Je savais que l’instruction était la meilleure arme, si je voulais m’en sortir. Cela m’a beaucoup aidé quand je suis arrivé au Real Madrid. Si je ne savais pas lire, j’aurais eu toutes les difficultés à cette époque.

Source : cafonline.com

 

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